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Les communistes, la gastronomie et Maurice Richard (tout ça mélangé)

J’ai la chance d’avoir un travail assez pas pire merci : suivre l’actualité, amasser les perles de sottise qui en découle et les commenter, sur le web ou à la radio. Malheureusement, je ne peux pas utiliser toutes mes trouvailles et il me reste bien des retailles que je vais tenter de partager ici. Voici donc la semaine dernière en quelques événements pas trop marquants.

C’est la semaine dernière que la CLASSE entamait sa tournée mondiale afin d’expliquer au peuple qu’il est avenir (ou quelque chose comme ça). Il n’en fallait pas plus pour que Mario Dumont et son acolyte Martin Pelletier, omnicommentateur et ancien d’Occupation Double, ne se demandent qui donc paie pour ces petites virées des globe-trotters de la CLASSE ? Selon Pelletier, ce sont les syndicats et le Parti communiste révolutionnaire qui financent cette tournée. Devant les protestations de Dumont qui estimait, sans doute avec raison, que les communistes n’ont “pas une cenne”, Pelletier a renchéri : “Le Parti communiste révolutionnaire y’envoyaient du monde de Toronto manifester à Montréal pendant les émeutes… des guérilleros là”. Chasse aux sorcières, disait Gabriel “Pierre Bourgeault” Nadeau-Dubois ?

Autre fait marquant de la semaine dernière : la cote de Tim Horton’s est en baisse. Semble-t-il que le marché du café imbuvable démontre des signes de saturation. Selon moi, Tim Horton aurait dû savoir s’arrêter au bon moment, soit après sa saison de 40 points avec les Maples Leaf en 1968-69.

Toujours dans le monde de la haute gastronomie, Jamie Oliver annonçait qu’il allait bientôt ouvrir un restaurant à Montréal. Pourtant, Montréal a déjà son cuisinier douche (qui se fait appeler rebelle). Je l’ai d’ailleurs croisé sur le canal Zeste l’autre jour alors qu’il sniffait littéralement de grandes bouffées de gousses de vanille, nous assurant qu’il réalisait là le rêve de toute une vie. Un beau moment de télé.

C’est aussi la semaine dernière que la CAQ de François Legault faisait la manchette, d’abord parce qu’elle exige à ses candidats de récolter au moins 25,000$ en financement, soit par des contributions, soit en payant de leur propre poche, et ensuite parce que le chef ne visitera pas une circonscription où ce montant ne sera pas atteint. Benoît Aubin du Journal de Montréal s’est indigné sur les ondes du 98,5 FM de la couverture médiatique autour de ces 25,000$ : “Je ne veux pas trop critiquer un journal qui n’est pas le mien, mais ça m’apparaît un peu de l’acharnement”. Il ne faut pas oublier que la conjonction de coordination “mais” vient annuler ce qui a été dit juste avant.

Il reste que l’histoire du financement de la CAQ, ce n’est effectivement pas le gros char. Tous les grands partis ont probablement des approches similaires. Ils n’ont juste pas cru bon l’écrire dans leur petit guide du parfait candidat. Malheureusement, vous êtes trop niaiseux pour le comprendre. Selon Mario Dumont, cette manchette de La Presse, “80% de la population ne sait même pas comment l’interpréter”. En plus que “la plupart des gens lisent juste les titres”. Il y a cette petite tendance des figures médiatiques populistes à trouver que le peuple est un peu pas vite, que je ne comprends pas. Notez qu’on ne parle pas ici du même peuple que dans le cas de la CLASSE qui “est le peuple”. Ou peut-être que oui ? C’est compliqué tout ça.

Sinon, pendant que nous étions occupés à jaser canicule, les cols rouges de Québec sont revenus de vacance et se préparent pour les prochaines élections. On pourrait trouver bizarre qu’une radio (le FM93, en l’occurrence) soit derrière la création d’un parti politique, mais Sylvain Bouchard, initiateur du mouvement sait défendre son oeuvre : “Le Devoir est péquiste, pis il va le demeurer après l’élection, pis pendant, pis avant, La Presse est libérale pis Guy A. Lepage est péquiste, pis Radio-Canada est péquiste caché par en dessous. Nous autres, c’est juste déclaré”. Espérons qu’ils vont bien lire les règles imposées aux médias pendant une campagne électorale.

Enfin, j’ai appris la semaine dernière que je serai peut-être, lors des prochaines élections fédérales, dans la circonscription Maurice Richard. Si vous voulez mon avis, si Maurice s’était lancé dans le domaine du sirop de café comme son adversaire torontois, on n’aurait peut-être pas eu à se questionner sur la pertinence de l’honorer avec un pont ou une circonscription.