Il fallait que ce soit majeur. Pour que Fred Fortin décide de quitter la maison de disque C4 fondée par sa garde rapprochée, la situation devait être critique. Une chicane? Je ne voulais pas y croire. Au sein de l’état major C4 siègent son «soul brother» Olivier Langevin, son homme de main derrière la console Pierre Girard et Pierre Thibault qui a fondé un festival musical dans la ville natale de Fred, St-Prime, un événement dans lequel s’implique Noël Fortin, le père de…
Pour Fred, les gars de C4 sont une famille.
L’étonnante migration du musicien vers l’étiquette Dare To Care / Grosse Boîte n’est pas basée sur des raisons émotives bien qu’elle a dû être déchirante. Ici, tout est une question de mathématiques. Des règles et des chiffres frettes à mourir.
L’équation se trouve à même les sites du gouvernement fédéral, à travers de longs documents PDF plates, mais instructifs pour les producteurs en quête de subventions.
Fred Fortin a besoin d’argent pour lancer son prochain album. En temps normal, lui et sa maison de disque déposeraient une demande de bourse à Musicaction. La Tribu l’a fait pour Le Plancher des vaches, et C4 pour Planter le décor et Plastrer la lune. Or, selon le règlement, les artistes ayant obtenu trois bourses de production différentes ne peuvent plus soumettre de demande au jury.
Ainsi, parce que Fred n’est plus admissible, C4 doit assurer la totalité de coûts de production de l’album. Pour de multiples raisons (lire notre Manifeste pour la chanson de pointe publié en page couverture cette semaine), C4 n’a pas la marge de manœuvre nécessaire pour allonger le budget souhaité. À 40 ans, Fred Fortin jouit d’un succès d’estime immense, on peut le comprendre d’être épuisé d’avoir à gratter les fonds de tiroirs et tirer le diable par la queue pour lancer un disque avec 10 000$.
C’est ici qu’entre en scène Dare To Care / Grosse Boîte.
Contrairement à C4, l’étiquette d’Éli Bissonnette a cumulé des ventes dépassant les 150 000 disques vendus dans la même année en trois ans. Merci Cœur de Pirate. Ces chiffres permettent au label d’accéder au programme VEM (Volet Entrepreneur de la Musique) et de bénéficier d’une enveloppe budgétaire importante. Puisqu’il peut disposer de l’argent à sa guise, Dare To Care / Grosse Boîte ne dépend pas de Musicaction pour financer la parution du nouveau Fred Fortin.
C4 a déjà obtenu de Musicaction le statut de «producteur reconnu», aussi assorti d’une enveloppe budgétaire gérable à sa guise, mais l’a perdu parce qu’il n’a pas maintenu des chiffres de ventes supérieurs à 45 000 disques par année sur trois ans.
C’est bête, mais ce sont les règles. La situation est particulièrement frustrante pour C4 qui perd un membre important de la famille pour des questions administratives. Le règlement de Musicaction vise surtout à faire circuler l’argent, à éviter que les mêmes artistes obtiennent toujours les bourses. Le cas Fred Fortin illustre toutefois les failles de la convention. Grâce à la pertinence de ses projets, C4 obtient d’un jury la grande majorité des bourses qu’il demande à Musicaction. Instaurer un statut intermédiaire pour ce type de maison de disques lui permettrait de conserver ses joueurs les plus importants, un gage pour assurer son avenir.
Maintenant, espérons que la carrière du chanteur puisse bénéficier de ce changement d’air. Tout en lui assurant de conserver la même liberté artistique, Dare To Care / Grosse Boîte a les fonds nécessaires pour ne rien négliger lors du lancement de son cinquième disque solo.
Si ça se trouve, Fred pourra même embaucher Langevin et Girard en leur promettant d’enfin les payer comme du monde.
Merci Olivier, de nous faire découvrir la triste réalité du monde de la musique et des arts en général. Un texte éducatif à mettre dans les mains de tous ceux qui croient que les artistes subventionnés sont tous gras durs!!! Merci!
En tant que président et directeur artistique de Dare To Care / Grosse Boîte, je trouve triste que le Voir puisse insinuer que les artistes ne signent chez nous que pour une question de mathématiques. Loin de moi l’idée de dire que les mathématiques ne sont pas bonnes chez nous, mais si on n’avait que des grilles Excel à offrir, je crois que ça ferait un bout qu’on ne serait plus ici à faire ce que l’on fait.
Je trouve aussi triste qu’un texte si peu rigoureux et contenant tant d’informations erronées soit publié dans un média qui est (et se doit d’être) une de nos meilleures références culturelles québécoises. Et là, je ne m’avance même pas sur le côté people de la chose….
La prochaine fois, Olivier, tu m’appelleras AVANT d’écrire n’importe quoi sur moi.
Eli
Désolé, mais tu over-react et ta réaction est motivée par l’orgueil – ou l’égo.
Oui, t’as un gros label entre les mains. Oui c’est plate de se faire dire que c’est juste à cause de l’argent qu’on a réussi tel ou tel bon coup. (le petit vieux veut pas se faire dire que la danseuse de 25 ans avec qui il est marié est PAS avec lui pour sa sagesse et sa jovialité.)
Il y a peut-être une information qui était erronée, mais l’erreur ne modifiait pas l’Esprit du billet et du propos qui, je le rappelle, est consacré à expliquer les causes du DÉPART de FRED FORTIN de C4. DTC entre en jeu APRÈS ce départ et les raisons détaillées sont celles du DÉPART.
De toute façon, c’est tout à votre honneur d’ajouter un artiste qui fait des albums de qualité dans votre catalogue.
Faut juste pas se leurrer – ce départ n’aurait jamais eu lieu si C4 avait été plus en moyens.
Ceci dit, ça n’enlève rien à DTC et je crois que l’auteur du billet n’avait pas l’intention de proférer des mensonges ou d’insulter DTC en disant que Fred Fortin est rendu là pour une raison financière.
De vouloir nier ce fait relève de l’entêtement. De l’orgueil quoi, et de l’orgueil mal placé de surcroît parce que personne n’a été lésé – c’est juste triste que des chums en viennent à devoir arrêter de travailler ensemble et c’était un peu ça le propos de l’article – ce qui est loin de faire de vous le « mal incarné ».
Dare To Care / Grosse Boîte a bien plus à offrir que des chiffres. Je suis d’accord, mais là n’est pas le noeud du problème. D’ailleurs, puisque tu lis le Voir, tu devrais connaitre toute l’estime que j’ai pour ton entreprise.
Pour ce qui est des « informations erronées », je t’invite ici à les pointer et nous donner la vérité.
Si tu veux, je peux ré-écrire l’article, mais là, faudra que le Voir me paye 15$ pour chaque 1000 visites. Je pourrais ainsi devenir riche et produire un album de Fred Fortin.
*le tarif de 15$/1000 visite est un montant que j’ai entendu entre les branches et que je plug ici pour le lol. Je ne voudrais pas contribuer à la diffusion d’infos erronées.
en référence aux commentaires de l’article:
c’est un peu nono, c’est une guéguerre d’égo je trouve. De l’orgueil un peu mal placé. ni un ni l’autre a vraiment tort – mais c’est pas une raison pour se poker dans l’oeil.
Il faut reconnaître qu’ultimiment, c’est le cash est une des seules raisons qui ont pu pousser Fred Fortin à quitter C4, il faut le reconnaître. ça n’enlève rien à Dare to Care – c’est juste assez clair que c’est du cash qu’il avait besoin – parce que tout le reste, il l’avait déjà.
Une guéguerre d’égo? Vois ça comme tu veux. Moi je vois plutôt que mon nom est écrit dans l’article et que l’information s’y rattachant est inexacte ET incomplète. Et je ne sais pas d’où est-ce que tu sors pour savoir qui a « tort » ou pas. Mettons que je pense bien maîtriser le dossier…
Les mathématiques vous fatiguent?
Découvrez Franck Deweare et son album Mes Semblables
– 0 % de subventions
– 0 % d’étiquette
– 0$ pour chaque 1000 visites
– 0% d’info erronée
– 100% autoproduit
– 100% mixé par Pierre Girard
– 100% GRATOS au http://www.deweare.com
Amitiés.
Franck Deweare (100% opportuniste)
Moi j’aime ça le LOL. J’en suis un gros adepte. C’est un des gros trucs qui marchent fort sur le web et en plus, comme complément d’information, ça fait la job.
Donc, mon point, en résumé : Je like le LOL.
🙂
S.
C’est presque intéressant tout ça.
Je veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, et mon commentaire est tout à fait neutre (je ne connais pas plus ORL que EB), mais je trouve franchement que Eli a clairement pris les propos de Olivier pas mal de travers… Nulle part je n’ai l’impression que ORL bitche de quelque façon que ce soit Eli, DtC ou GB… Y’a quelque chose qu’on sait pas, messieurs?
Hey merci pour le lien Franck! J’avais beaucoup aimé ton High Class Trauma y’a quelques années! Je ferai circuler!
Merci Franck, tu me pardonneras mais je ne connaissais pas ton matériel. C’est vraiment bon. Pourquoi Éli ne t’a pas encore signé? lol
Je trouve complètement stupide de parler du VEM et de musicaction dans une publication dont les lecteurs ne sont pas du tout en mesure d’en comprendre les tenants et aboutissants. De plus, il est d’aucun intérêt d’émettre des hypothèses bancales basées sur des ouïes dire. Fortin pourra toujours motiver lui-même ses raisons de changer de boîte pour le peu que l’auditeur puisse s’y intéresser. Faite nous donc une couverture intelligente de la musique et de la culture pour une fois plutôt que de nous emmerder avec les bas-fonds de la business.
La question au coeur de l’article est pourtant si importante… Dans plusieurs domaines artistiques et culturels nous avons créé un système de financement qui crée un vacuum, un entre-deux-chaises.
D’une part, on soutient plus maintenant qu’avant la « relève », les « nouveaux artistes » (ce qui est une excellente nouvelle). D’autre part, des fonds sont disponibles à la performance ou à l’excellence (selon votre domaine). Cela est aussi juste et bon. Le problème c’est que cette équation implique que si vous n’êtes plus la relève mais que vous n’avez pas atteint certains standards de performance (entre autres parce que votre produit ne se « vend » pas assez), ben c’est too bad…
Je connais moins le milieu de la musique, mais cette situation est clairement présente dans plusieurs autres demandes. Les subventionneurs ont créé des marche-pieds, mais on dirait qu’il manque quelques barreaux à l’échelle…
Un détail concernant l’obtention des bourses vient d’être modifié dans l’article. À mon sens, cette correction n’affecte en rien la cohérence du texte.
À vous de juger…
Je lis, je relis… Bon, il y a probablement des fautes de montant, de nom de bourse… Qu’importe… Le point est: Un artiste comme Fred Fortin, un des musiciens québécois les plus marquant et influant ( même à Star Académie) des 20 dernières années a de la misère à sortir des disques.
Ensuite, on nous explique les faiblesses du système. À la fin, il y a même une phrase, en mon sens, qui dit que ça lui fera probablement du bien de changer d’étiquette et j’espère bien parce que son dernier album…
M’enfin, la prise de bec sur des montants, pas à la qualité de la boite. Je trouve en effet qu’il y a réaction démesurée. En plus, quand quelqu’un t’offre de réparer son erreur, tu ne rentre pas dedans, ça crissement pas de classe *crache à terre et se pogne le paquet*. Parce qu’ultimement Fred Fortin a choisi DTC/GB, il aurait pu aller ailleurs… Genre, faire le juge à Star Académie…
Je sens que ce qu’il faut retenir de l’article d’Olivier Robillard Laveaux est que sans l’argent du gouvernement et les méthodes actuelles, l’industrie musicale locale s’effondre inévitablement. Je crois fermement que cette poutine locale est un festival de conflits d’intérêts qui mérite une bonne baffe suivi d’un grand ménage. Ces subventions pourraient être plus efficaces et moins seulement une façon pour une poignée de gens de faire rouler leur boîte le temps d’une mode, ou deux.
Effectivement, je suis bien d’accord avec Louis. C’est bien beau venir parler pour le LOL mais si on a à remettre des pendules à l’heure bin qu’on le fasse et pas à moitié. Si monsieur Eli sent que l’article ne lui rend pas justice, qu’il se prononce, d’autant plus qu’il a une belle plateforme. Mais pour l’instant, le refus de se prononcer et de rétablir les faits donne raison à l’auteur et fait passer monsieur Bissonnette pour un Snob qui ne s’abaissera pas à redorer sa réputation gratuitement.
J’aime bien Dare to Care mais il y a tout de même des responsabilités à prendre quand on se lève pour protester. Sinon, il vaut mieux rester assis et subir les conséquences de notre « réputations flouée » sans rien dire.
À vous.
De quoi s’agit-il ici ? De Fred Fortin ? croyez vous vraiment que ça intéresse beaucoup de monde qu’il soit signé chez C4 ou DTC et qu’ils touchent tel ou tel subvention ? tant qu’il fait des bons disques, 95% des gens ne seront pas interessé par cet article (ainsi que des réactions qu’il suscite !…)
Le choix de Fred Fortin semble assez évident, il faut être aveugle pour ne pas voir que Grosse Boite/DTC est un exemple depuis quelques années en matière de mise en marché d’ artiste « authentique ».(qu’on aime ou qu’on aime pas) Fred Fortin ayant déjà une carrière respectable, il s’assure que ça prochaine production se fera à échelle humaine mais sera aussi bien mise en avant et ne souffrira pas d’un déficit de visibilité. Fin de la discussion.
Sans les artistes, vos métiers respectifs n’existeraient pas. Journalistes culturels et maisons de disques, nous vous apprécions pour votre sensibilité artistique et votre professionnalisme, pas pour vous voir vous prendre pour plus stars que nos stars.
On assiste surtout ici à des mondanités plateauesques de personnes qui se pensent peut-être un peu trop importantes, une querelle plutôt affligeante et stérile. Alors on se dégonfle un peu la tête et on retourne écouter les démos qui abondent dans vos emails…merci.
passionnément.
Bien d’accord avec Susan…Monsieur Éli, de votre trône, pourriez vous exactement nous mettre au parfum de votre fameuse réalité…
C’est bien beau « basher » et mettre ça sur votre Facebook, mais un peu de rigueur serait de mise.
En attendant le prochain Avec pas d’casque
M-A Beaudoin
et que pense Olivier Lalande de ce débat? on veut toujours plus de géants de la scène LOCALE québécoise!
Je ne veux pas que cet article et ses commentaires soient détournés vers Éli Bissonnette.
Mon message m’apparaît simple. Avec la règle des 3 albums de Musicaction, Fred Fortin n’avait plus le choix de quitter C4. Pour lancer son album avec le plus de moyens possibles, il devait trouver un producteur reconnu ou un producteur membre du VEM. Ça, personne ne peut le nier.
Dans l’absolu, bien sûr que Fortin aurait pu rester chez C4 s’il le voulait. Mais comme un paquet de ses confrères, le musicien vit dans une réalité difficile qu’il faut dénoncer.
Il est là le débat.
La chicane en version local… LOL 🙂
Bravo aux gens qui me connaissent si bien pour vos allusions au fait que je sois snob, sur un trône, dans la « clique du plateau » ou autres.
Je m’étais simplement dit que je ne répondrais plus sur le sujet puisque ça serait en vain et sans fin. Vraiment. Ceci sera donc mon dernier commentaire, peu importe les questions que vous me poserez ou les insultes que vous me lancerez ici. Et, en passant, j’ai appelé Olivier, hier, pour expliquer quelques uns de mes points. Et non, il ne s’agit pas ici d’orgueil mal placé, simplement d’un minimum de rigueur journalistique.
En gros, j’ai lu un article dans lequel apparaissait mon nom et dans lequel LA GRANDE MAJORITÉ des informations étaient fausses, incomplètes, ou inexactes. Ça m’a fait, comme qui dirait, un p’tit malaise. Vous voulez vraiment que je vous fasse une liste pis un dessin ou ça va si on part sur ces bases? J’ai déjà dit que je ne voulais pas ré-écrire l’article. Et pour tout dire, je suis entièrement d’accord avec les gens qui ont mentionné ici que ce sujet n’est pas intéressant.
Ce que je dirai, par contre, c’est que je ne sais pas d’où cette histoire de Musicaction sort. Le contrat de Fred chez C4 était terminé et Fred pouvait faire ce qu’il voulait pour son prochain album. Dare To Care ne sera même pas le producteur du prochain album, donc tout cet argumentaire de la prod du disque et que Fred n’avait donc pas le choix puisque le système l’a laissé tombé et blablabla n’a ni queue ni tête. Fred s’arrange avec sa prod et DTC prendra l’album en licence. Basta. Je suis honoré qu’il ait décidé de travailler avec Dare To Care. J’ai un immense respect pour lui et son oeuvre, et ce, depuis très longtemps. Je pense que c’est l’information qui soit la plus pertinente, ici. On regarde tous vers l’avenir.
Babye.
j’prendrais bien un dessin. snif.
Je ne voudrais pas prendre la défense de Bissonnette et de son ego sur-dimensionné mais pour connaître le monde autour de Fortin et C4, les histoires d’argent ne sont sûrement pas les vraies raisons du départ. En langage journalistique on appellerait ça « divergence de point de vue » mais disons que c’est surtout une affaire de trop d’ego dans la cabane.
Ce qui nous fait dire « bonne chance pour la suite, Mr Bissonnette »
Eli Bissonnette a écrit : « Et pour tout dire, je suis entièrement d’accord avec les gens qui ont mentionné ici que ce sujet n’est pas intéressant. »
Désolé, mais il y a un os. En tout respect pour ta position, le jour où ce seront les maisons de disques, producteurs, diffuseurs ou artistes qui décideront ce qui est intéressant ou non pour un journaliste et pour les lecteurs, ce jour là, donc, je suis assez persuadé qu’on criera à la haute trahison médiatique et à la désinformation.
Entre deux maux, je préfère affronter les éventuelles erreurs des pratiques médiatiques que d’y renoncer purement et simplement en nous laissant dicter ce qui est intéressant, ou pas.
@+
S.
Si Fred Fortin, après trois disques, n’est pas capable d’assumer et rentabiliser sa carrière, peut-ètre devrait-il changer de métier.
C’est malade on dirait une discussion sur un guestbook en 2002 😉
C’est vraiment un des articles ( + les commentaires ) le plus drôle que j’ai lu dans le Voir depuis au moins quatre ans. L’alternatif c’est plus qu’est-ce que c’était : ça c’est certain!
»Si Fred Fortin, après trois disques, n’est pas capable d’assumer et rentabiliser sa carrière, peut-ètre devrait-il changer de métier. » hahahahaha,t’es plutôt du genre CKOI la radio tendanceurbainecoolrihannapistoute………