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Osheaga 2012: une sous-carte supérieure aux têtes d’affiches

La programmation est sortie à 22h pile hier soir. Nous l’avions depuis l’heure du dîner dans notre boîte de réception. L’embargo a été respecté. Sans doute étions-nous trop occupés à décortiquer la liste dans notre tête.

Les Black Keys? En un an, ce sera leur troisième concert d’envergure à Montréal. En juillet 2011 au Centre Bell, ils étaient environ 8200 spectateurs présents, puis 12 569 le 13 mars dernier. C’était il y a huit jours. Les fans voudront-ils débourser à nouveau pour voir le duo sur scène? Ce n’est pas impossible. Brothers et El Camino sont deux excellents disques, et le buzz ne s’estompe pas. Pour ceux qui ont manqué le spectacle du 13 mars, l’argent épargné permettra d’absorber en partie l’achat du passeport Osheaga.

Toutefois, la présence des Black Keys n’a rien d’événementiel. Ils étaient d’ailleurs au festival en 2010, tout comme Snoop Dogg qui revient cette année après un concert magique, sous le soleil, lors de l’édition 5. Difficile à battre comme moment. Fera-t-on jouer le rappeur en soirée comme Eminem l’an dernier? Chose certaine, le ramener en deuxième tête d’affiche révèle un excès d’enthousiasme dû au manque de gros noms. En 2010, il était huitième tête d’affiche du Osheaga, troisième ligne sur le poster, et sa carrière n’a pas connu de bond spectaculaire entre-temps.

Quatrième nom sur l’affiche cette année, Metric participait également au Osheaga 2010 qui demeure toujours la meilleure édition du festival sur le plan programmation.

Quelques artistes excitent davantage: Sigur Ros et Florence And The Machine – de la visite rare; la référence pop The Shins; et Justice qui en sera à son premier concert à Montréal depuis la parution d’Audio, Video, Disco, un disque qui n’a toutefois pas obtenu de succès marqué.

MGMT est également en baisse de régime, et Metals de Feist semble être passé dans le beurre. C’est pourtant un bon disque, mais moins accessible que The Reminder.

City and Colour complète le top 10 de cette septième édition auquel il manque une étincelle, un coup d’éclat comme Eminem l’an dernier ou Arcade Fire en 2010.

Jack White, Lady Gaga, At The Drive-In, Bon Iver? Plus facile à écrire qu’à booker. Les Beach Boys et Radiohead auraient été des candidats de choix, mais leur horaire les amène à Montréal plus tôt au mois de juin.

Faut-il acheter sa passe Osheaga malgré tout? Absolument. Une fois de plus, la sous-carte sauve la mise avec ses Amadou & Mariam, M83, The Weeknd, Franz Ferdinand, Garbage, Calexico, The Walkmen, Atlas Sound, Passion Pit, The Raveonettes, Black Lips, Tame Impala et autres. La force du nombre finit par avoir préséance sur les gros noms.

Côté découvertes, le folk de Kathleen Edwards ainsi que la soul d’Aloe Blacc et Michael Kiwanuka sont des incontournables. Encerclez ces noms au programme, et rendez-vous les 3, 4 et 5 août au Parc Jean-Drapeau.

Notez que d’autres groupes s’ajouteront au cours des prochaines semaines.

Billets en ventes le vendredi 23 mars.

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Le vinyle à 500$

En 2005, Jack White le puriste décide que seuls les journalistes ayant une table-tournante fonctionnelle auront le privilège d’écouter en avance Get Behind Me Satan, le nouveau disque des White Stripes. XL Recordings envoies donc trois cents 12 pouces promo en Europe, et V2 fait la même chose en Amérique du Nord.

Sept ans plus tard, Get Behind Me Satan est le seul album des White Stripes à ne pas avoir été réédité en 33 tours. Il semble que Jack White souhaitait se rendre en studio pour immortaliser sur vinyle une version live du compact, mais le projet a avorté. Certains demandent 450$ pour ce double lp sur eBay, d’autres vendent même des copies pirates. Pour être franc, je serais déçu d’avoir payé 500$ pour ce disque. Sa qualité sonore n’est pas terrible. Un son étouffé, sans puissance.

Mais contrairement à d’autre, je ne souhaite pas le vendre. De toute façon, il appartient à ma blonde… Eh oui, nous faisons disques à part.