Studio Tap… Etc. : une histoire de claquettes
Depuis toujours, Sylvain Martin et Lorraine Gaudreau dansent la claquette et la gigue, grisés par le mouvement et enivrés par le claquement régulier de la chaussure sur le plancher de bois. Au studio Tap… Etc., à Québec, ils transmettent leur passion sans prétention. Vous aussi, vous pourriez briller comme Fred Astaire!
On pousse la porte du studio, et Kendrick Lamar fait jaillir des enceintes son flow si caractéristique. Sylvain Martin et Lorraine Gaudreau ne sont pas des traditionalistes: on peut tout à fait danser la claquette sur du rap et de la pop. «Peu de gens savent qu’on peut aussi le faire sur Piano Man de Billy Joel ou sur des musiques rétro», explique Lorraine. Et surtout, sachez qu’«il n’est jamais trop tard pour commencer à apprendre la danse percussive»!
Au studio Tap… Etc., les débutants sont parfois d’âge préscolaire, parfois retraités, parfois au mitan de leur vie. Et ils bénéficient tous d’un environnement respectueux, dénué de tout jugement. «Vous n’êtes ni trop vieux ni trop poche. Jamais!»
Eux ont commencé jeunes (Sylvain avait 9 ans, Lorraine 18) jusqu’à atteindre un niveau professionnel et à danser sur les scènes du monde entier, d’abord dans la troupe folklorique du Vieux Moulin, puis avec le groupe Nouvelle Époque, qu’ils ont cofondé avec Daniel Gagné. À partir de Montmagny, puis Lévis et maintenant Québec, ils ont peu à peu modernisé leur approche. De la gigue au tap dance en passant par des touches jazz ou du folklore d’autres pays, ils ont métissé les genres et sont notamment connus pour conjuguer les traditions québécoises, écossaises et irlandaises.
Mouvements de bonheur
Au studio, ils prônent la même philosophie, ne se souciant pas trop des frontières. Comme le dit Sylvain, «la base est toujours l’apprentissage des rudiments de la claquette». Une fois le langage de la claquette maîtrisé, on peut opter pour un atelier de gigue. En outre, Tap… Etc. offre aussi des ateliers de jazz ou même de tap-jazz. Et surtout, les classes sont axées sur le plaisir de travailler une chorégraphie, pas sur de longues séances de technique. Objectif: se produire sur scène lors de l’un des grands spectacles annuels (en janvier ou en mai).
«On fait tout ça sans pression et sans prétention, assurent-ils. On a des clients qui veulent juste bouger un peu, d’autres qui veulent aller plus loin, mais on n’impose pas de standards de perfection. Les gens sortent de chez nous avec le sourire et ils ont eu chaud. C’est tout ce qui compte.»
Ceux qui atteignent un niveau satisfaisant peuvent toutefois se joindre à la troupe Nouvelle Époque et, qui sait, faire partie de l’équipage qui s’envolera au prochain festival en Roumanie. Certains ont déjà aussi dansé en Bulgarie, en France, en Inde ou en République tchèque. Le studio a aussi développé ces dernières années une gamme d’ateliers complémentaires pour cultiver une bonne forme physique: cardio-forme, tonus-stretching et Pilates.
Pour tester votre intérêt pour la danse percussive, pas nécessaire de se ruiner. Les nouveaux inscrits peuvent profiter d’un cours d’essai gratuit et au début, Tap… Etc. prête même une paire de chaussures.