Les 25 ans de Cinemania: une soif de la francophonie
C’est le temps de faire le plein d’images et de célébrer la francophonie dans toute sa diversité. La 25e édition de Cinemania propose une sélection d’une cinquantaine de longs métrages en provenance de l’espace francophone du monde entier.
Le rendez-vous incontournable des cinéphiles depuis 1995 présente une fois de plus des films originaux et brillamment choisis, dont certains sont présentés en avant-première et ne verront jamais le jour en salle. Une raison de plus d’être témoin de cette sélection unique.
Courtepointe multiculturelle
C’est le drame historique tout en finesse Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma qui ouvre le bal, un film fortement remarqué lors de la compétition officielle du dernier Festival de Cannes. L’horaire se poursuit avec La vérité, premier film français du Japonais Hirokazu Kore-eda, avec Catherine Deneuve, Juliette Binoche et Ethan Hawke, ainsi que le film d’animation primé Les hirondelles de Kaboul, une première à Cinemania. C’est sans compter La belle époque, de Nicolas Bedos, véritable coup de cœur cette année, ainsi que Les misérables, qui représentera la France dans la course aux Oscars. C’est le long métrage Donne-moi des ailes de Nicolas Vanier, adaptation du roman de Christian Moullec, qui clôturera cette 25e édition.
Attentif et sensible d’offrir un programme qui résonne dans le climat sociopolitique actuel, Cinemania présente dans son nouveau volet compétition «Visage de la francophonie» une sélection de sept films issus autant de la Centrafrique, dont l’émouvant Camille découvert au Festival du film francophone d’Angoulême, que du Sénégal, avec le fameux Altantique de Mati Diop. Aussi, Papicha, sur la jeunesse algérienne et les femmes, représentera son pays dans la course aux Oscars. La réalisatrice Mounia Meddour sera d’ailleurs au Québec pour la première nord-américaine.
Gros plan sur Niels Schneider
On n’est pas en reste avec des propositions comme Sympathie pour le diable, récompensé récemment en Belgique, mettant en scène le correspondant de guerre Paul Marchand, incarné par le Franco-Canadien Niels Schneider. On profitera d’ailleurs de la venue de l’acteur pour présenter trois autres films par ses soins: Curiosa, de Lou Jeunet, Sybil de Justine Triet, et Revenir, où il partage l’affiche avec Adèle Exarchopoulos.
Le ton de la programmation est donné avec des titres majeurs, riches de thématiques retentissantes et actuelles qui vont au-delà des frontières, comme l’indique Guilhem Caillard, directeur général du festival. «C’est une francophonie qui se veut internationale, comme un message d’ouverture, de partage, de discussions entre les cultures.»
Lieu d’échanges
Le public de Cinemania se fait tous les ans de plus en plus présent parce qu’il a besoin de ce dialogue. Et M. Caillard est d’avis que le Québec demeure un leader en la matière. «Je pense que les Québécois croient sincèrement à cette conception d’une francophonie sans frontières, qui traverse le monde et porte des valeurs fortes de liberté artistique et culturelle, note-t-il. Notre festival est le reflet de tout cela. Chaque édition est ainsi une merveilleuse occasion pour faire découvrir des œuvres et des talents novateurs.»
Cinemania est devenu au fil du temps un des plus grands festivals de films francophones au monde. Avec une pléthore d’invités prestigieux et une offre de projections de grande qualité, ce rendez-vous est toujours aussi attendu dans l’agenda culturel montréalais et bonifie grandement l’expérience du grand écran.
Festival de films francophones Cinemania | 7 au 17 novembre
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