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Retour Reggae

Même histoire que le bilan de la 2e semaine du FIJM que je viens de remettre en ligne mais que j'ai écrit il y a une semaine, le bilan du Festival International de Reggae qui suit n'a, pour des raisons qui m'échappent, jamais apparu sur ce blog. Donc vous avez deux bilans pour le prix d'un! C'est pas super ça?

Ah le Festival International de Reggae de Montréal! Un exemple de désorganisation à ne surtout pas suivre! Et pourtant… Il y avait une foule tout de même considérable pour cette 4e édition. Malgré un temps un brin maussade et frisquet en soirée, les amateurs de reggae se sont déplacés pour assister aux nombreux concerts que présentait l'événement.
Ainsi, de vendredi soir dernier jusqu'à dimanche tard, le site du festival, toujours situé dans le Vieux-Port à deux pas du fleuve, a acceuilli une bonne partie de la communauté jamaïcaine et les nombreux fans de reggae de toute provenance.

Vendredi, plusieurs se sont rendus voir gratuitement Kymani Marley qui cette année n'a pas fait faux bond.
Le lendemain, ils étaient nombreux à ne pas vouloir manquer cette réunion inespérée de Michael Rose et Duckie Simpson des légendaires Black Uhuru (sans Puma Jones, décédée il y a plusieurs années). Ce n'est certes pas la pluie qui a stoppé les fans.
Dimanche, le ciel était plus clément pour la dernière journée du festival qui s'est terminée avec un trop court set de Third World. Les plus déterminés (ou riches) se sont ensuite rendus à bord du Cavalier Maxim pour une croisière reggae nocturne en compagnie d'un Luciano en feu et les Kulcha Connection.
Bon, hormis les quelques stars que proposait le festival, on a pû découvrir quelques artistes intéressants, tels Admiral Bailey, I Wayne et Tanya Mullings. Reste que pour ces quelques découvertes, il a fallu se taper un tas de reggae cheesy, Gyptian en tête (qui a terminé sa prestation sous les feux d'artifice de La Ronde). Le plus étrange, c'est qu'on dirait que la majorité des gens aiment ce genre de soupe reggae-pop teintée de néo-soul-r'n'b quétaine. Disons que la programmation du festival a toujours été un peu « safe », un peu trop fleur bleue. Je sais pas moi, mais pourquoi ne pas faire venir des trucs comme le Blood & Fire Sound System, le Twilight Circus Dub Sound System, le Soul Jazz Sound System ou carrément le Bass Ma Boom Sound System de Vander. Plus de dub, mais aussi plus de vétérans tels que U-Roy, Burning Spear, The Abyssinians, Lee « Scratch » Perry et j'en passe. On ne parle pas d'artistes qui attirent la racaille à flingues là.
Autre irritant majeur, les animateurs de foule qui prenaient d'assaut la scène entre chaque sets pour bombarder le public de plugs promotionnelles insipides. C'était looong et péniiiible! Malgré tout, il y a toujours une super bonne vibe dans ce festival. Tout le monde est cool, relax. Les Jamaïcains viennent en famille, les enfants courent et s'amusent parmi la foule, les mamans se dandinent et les vieux rastas sortent leur plus beaux outfits. On mange des rottis et du poulet jerk, on goûte aux épices jamaïcaines, on boit des bières et on danse tranquillement. C'est super sympa! On croise des gens avec des looks pas possible dans cet événement, des gens qu'on ne verrait pas ailleurs à moins de fréquenter les très peu médiatisés partys reggae de NDG ou de ville Lasalle. Et on se dit que, malgré l'hiver, c'est vraiment cool à Montréal.