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Pour que Justice soit rendue

Mea méga culpa. J'ai écris il y a quelques semaines une critique assez positive de l'album de Justice, ces nouveaux héros français de la musique de club, et je le regrette. Hé, c'était même le disque de la semaine au Voir, c'est vous dire. Mais là je me sens coupable, je n'en dors plus! Oui, j'avoue, après quelques écoutes supplémentaires, j'ai dû me rendre à l'évidence que je n'aime pas du tout ce disque.
On les compare à Daft Punk. il n'en est rien. Beaucoup moins rentre-dedans et en même temps trop pareil. De toute façon, Daft Punk n'a pas fait que des chefs d'oeuvre et, pour être honnête, Daft Punk me pompe. Alors imaginez Justice. Ce qui me sidère en fait, c'est toute la hype qui entoure ce duo parisien. Pourquoi? Qu'est-ce que ces deux bidouilleurs ont de plus que des dizaines et des dizaines d'autres beaucoup plus ingénieux et inspirés? La musique de Justice est d'une banalité effarante. Rien sur ce disque, hormis le single D.A.N.C.E. (bonjour l'originalité comme titre) à la limite, qui soit franchement digne d'intérêt. Ce n'est que de la musique de club mille fois répétée et entendue, la sempiternelle french touch. Aucune audace sur ce disque, aucune surprise, aucun désir de bousculer les conventions bien trop rigides d'un genre musical qui, il n'y a pas si longtemps, était beaucoup plus novateur.
L'art du surplace, de la musique aseptisée, proprette sous des faux airs de rébellion. C'est ça Justice. Ce disque est un autre bel exemple de la sur-médiatisation (que ce soit sur le web ou autrement, c'est la même affaire) et de l'incroyable crédulité des gens et des journalistes aux horizons musicaux limités.
Alors un conseil ami lecteur, écoute bien ce disque avant de dépenser tes précieux dollars. Et si tu aimes, tant mieux pour toi; je te respecte et je t'aime pareil. mais ne fais pas jouer cet album si tu m'invites à ta fête.