BloguesSonique rendez-vous

Francos Freak


DJ Zebra
 

Ouais. disons que j'ai démarré mes Francos le pied au plancher : concerts à profusion, bières (à profusion aussi), fiesta et pas beaucoup de dodo. Donc pour résumer le parcours du samedi, le marathon a débuté au show de Mimosa qui était à 20h sur la scène de la Zone Molson Dry. Les gagnants de la dernière édition des Francouvertes ont donné un show beaucoup plus énergique et solide que celui que j'ai pu voir justement à la grande finale du concours il y a quelques mois. Ensuite, un rapide passage dans un Métropolis archi-bondé pour la soirée Omnikrom, Numéro# et TTC m'a rapidement convaincu que ma place n'était pas là ce soir. Non seulement ai-je vu ces groupes à maintes reprises (comme vous tous mais on dirait que vous vous tannez moins vite que moi) mais, outre Numéro pour qui j'éprouve une certaine sympathie, je dois admettre que je suis moins fan qu'avant des deux autres. Fût une époque pas si lointaine où je trouvais que TTC et Omnikrom amenaient de l'eau au moulin, qu'ils arrivaient à renouveler un tant sois peu le hip-hop franco mais leurs derniers albums m'ont déçu, surtout celui de TTC (et celui de Teki Latex qui s'en vient est pire!). Donc out ti-Pat et on file voir Gatineau sur la scène extérieure de la Zone Franco-Dry (une drôle d'idée de programmer Gatineau en même temps que le gros show de TTC et compagnie…). Ça faisait drôle de voir le « rappeur » Sébas et sa bande perdu sur cette immense scène, on avait le sentiment qu'ils n'étaient pas à leur place. Reste que le groupe a offert une bonne perfo convaincante. On aurait cependant aimé entendre ce que Sébas racontait dans son micro.
À 23h, je suis retourné voir les Plastiscines, mais cette fois-ci au Spectrum. C'était bien mieux que la veille à l'extérieur, plus punché et dynamique. Tiens, parlant des Plastiscines, faut que croire qu'elles font jaser autant ici qu'en France. Certains jugent qu'elles n'ont pas leur place aux Francos, d'autres pensent le contraire. Vous voulez mon avis? Je dirais, pour répondre aux blogueurs qui ont réagi à ma dernière chronique sur le groupe parisien, que si ces filles étaient moches, c'est certain qu'on n'en aurait pas parlé au Voir puisqu'elles n'auraient fort probablement pas fait de disque. Si elles avaient été de la trempe des L7, là la beauté n'aurait eu aucune importance. Mais y'a L7 et y'a tous les autres. Et il faut aussi dire que les Plastiscines ne font pas dans le grunge punkifié mais plutôt dans une pop-garage bonbon qui sied parfaitement à leur look et leur manque de musicalité. Le constat est qu'elles semblent avoir suscité pas mal de réactions, bonnes et mauvaises et, à voir comment le public les a accueilli, on dirait qu'elles se sont fait des amis. On va les revoir, plus rodées, aguerries et, souhaitons-le, débarassées de leurs trop nombreuses chansons en anglais.
Ont suivit Call Me Poupée en formule trio. Je les aime bien mais, pour être franc, je les ai déjà vu en meilleure forme. En fait, c'est Camionnette qui aurait dû se retrouver là avec les Plastiscines. Mais bon, c'est pas moi qui décide qui joue où ni à quelle heure dans ce festival.
Après un long moment passé backstage (tssssk, n'allez pas vous imaginer des choses là!), je me suis retrouvé au Shag pour l'incroyable perfo de l'ex Billy Ze Kick, DJ Zebra. Le type, roi du mash-up en France, excelle à trafiquer et amalgamer des pièces de toutes sortes et surtout plusieurs tirées du répertoire franco : Négresses Vertes, Noir Désir, Trust, NTM (le mix d'Anti-social de Trust avec je sais pas quoi de NTM était franchement hallucinant). J'ai tellement trippé que j'y suis retourné le lendemain et la place était encore une fois blindée de monde (remarquez, vu la taille de l'endroit, c'est pas difficile à remplir).
Et zou, à 3h direction le Vieux-Mtl pour un party after TTC. J'y suis resté 15 minutes tellement la musique était poche.