Les Goules |
Les vrais FrancoFous? Les Goules sans l'ombre d'un doute. Dimanche sur la scène de la Zone FrancoDry, le groupe de Québec l'a amplement prouvé aux nombreux fans et curieux qui s'étaient déplacés pour les voir. Cette joyeuse bande d'iconoclastes a le sens du spectacle! Choquant oui, mais divertissant aussi. Et c'est exactement ce qu'on attend d'un show en plein air aux Francos. Les Goules ont du kilométrage et savent comment intervenir avec la foule. Leur chanteur a du charisme et joue à fond son personnage inquiétant. Tout le groupe est comme d'habitude costumé, les figurants vont et viennent sur scène, selon le besoin, ajoutant encore plus de couleur et de dynamisme au spectacle. Une chance car la musique des Goules n'est pas toujours évidente pour quiconque n'est pas familier avec leur univers particulier. Je dirais que si la bande se donnait la peine de faire des morceaux moins weird et heavy, comme on peut l'entendre sur leur 3e album Les Animaux, il pourrait vraiment rejoindre un public beaucoup plus large. Mais ce n'est peut-être pas leur but de toute façon. Reste que ça me semble être un des shows extérieur (auquel j'ai assisté) qui a le plus enthousiasmé le public jusqu'à présent.
Je me suis ensuite dirigé à la petite scène de l'Aire Desjardins pour capter une petite demi-heure du Henri Band et de son rock de campagne. Mené par le très charismatique chanteur Robert Simard, le groupe persiste depuis des années et l'enthousiasme semble toujours bien présent. Un cas à part ce Henri Band, un peu rock, trad, country, folk et un chanteur-comédien-conteur fascinant. Un groupe de party qu'on devrait plus voir un vendredi ou un samedi soir plutôt qu'un dimanche.
Je pensais terminer ma soirée au Cabaret pour finalement assister à la dernière des 4 représentations de Mick est tout seul et de Barbara Carlotti mais ça a duré un peu plus longtemps que prévu mon affaire. Anyway, je ne reviendrai pas plus qu'il le faut sur ce doublé puisque mes collègues Robillard-Laveaux et Hébert l'ont tous les deux fait en début de festival. Juste deux ou trois mots pour vous dire que Mick est tout seul, le chanteur de Mickey 3D en mode solo, se débrouille très bien sans son groupe. Cinquante minutes de spleen gris-bleu c'était suffisant. Plus et on aurait trouvé qu'il commençait à tourner en rond. Mais il est quand-même capable d'un peu d'humour et de dérision, ce qui aide à faire passer ses chansons souvent un peu tristes. Quand à Barbara Carlotti, je suis navré de dire que c'était pas fort-fort. J'apprécie en général beaucoup ce rock-chanson intello Rive-Gauche, bourré de références littéraires et cinématographiques mais là le contact ne passait tout simplement pas malgré une voix superbe et un groupe solide et cool. Cette fille n'arrive pas à communiquer et pourtant elle est comédienne aussi! Trop gênée? C'est certain que ce genre de musique passe difficilement au Québec où on préfère les artistes dégourdis, francs et drôles. Le truc coincé très parisien fait tout de suite très prétentieux chez-nous. Mais bon, saluons l'audace des Francos d'avoir fait venir cette chanteuse atypique. Mais, franchement, 4 soirs au Cabaret (excentré du site des Francos) c'est beaucoup trop. Deux auraient été amplement suffisants. C'est qu'il devait y avoir à peine 75 personnes pour Mick est tout seul et guère plus de 40 pour Barbara Carlotti les deux fois où je me suis rendu au Cabaret.
Donc après ce show tristounet, je me suis dit qu'un peu de la fanfare hip-hop Nul Si Découvert, qui jouait à minuit et demi au Spectrum dans le cadre de la série Hip Rap Rock (qui amène les groupes à jouer trop tard le soirs de fin de week-end ou de semaine) devant au bas mot une soixantaine de personnes. Ambiance très froide là aussi, malgré les efforts du collectif. Ce n'est pas rendre service au groupe que de le faire jouer à une case horaire aussi ingrate. Bon, j'ai quitté après quelques morceaux et me suis rendu au Shag où spinnait encore une fois l'incroyable DJ Zebra. Devinez où la fête était? La place était bondée comme la veille et j'ai collé là jusqu'à 2 heures du mat'.
Là, je paye le prix de 4 soirs Franco intensives!
J’ai vu le spectacle le premier soir et vos observations rejoignent les miennes.
Ce qui n’enlève pas les qualités de la dame, c’est juste que ce fut « flat » comme prestation et comme contact entre les spectateurs et l’artiste.
En tout cas, on a eu la preuve que madame Carlotti ne connaissait pas Marie-Jo Therio !!