Urbain Desbois Photo: Rolline Laporte |
J'aurais bien voulu bloguer à tous les jours des Francos mais les soirées de festivals se terminent souvent tard et le lendemain, le boulot, lui, n'attend pas. Donc je vous résume les trois derniers jours du festival sur deux billets.
Jeudi 2 août
J'ai choké Émilie Simon. Il semble que ce n'était pas une bonne idée puisqu'on m'a dit que son nouveau spectacle est très bien. En tous cas, c'étais salle comble pour la timide chanteuse-bidouilleuse française au Spectrum. La dame a des fans ici. Reste que je me suis tout de même bien motivé pour affronter Tricot Machine au Cabaret. Bon, je rigole, j'exagère. Sont ben bons et ben cute ces deux tourtereaux là mais moi ça ne me touche pas tellement, ce qui n'enlève rien à la qualité du groupe évidemment. Les filles ont l'air de bien aimer en tous cas, car la gente féminine était majoritairement représenté dans ce Cabaret bien plein. Hélas, je m'étais motivé pour rien puisque j'avais oublié que c'était Avec Pas D'Casque qui débutait la soirée. Un p'tit set de roots-folk lo-fi juste assez long pour bousiller mes plans puisque je devais me rendre au Spectrum pour attraper Maximum Kouette à 23h, heure à laquelle Tricot Machin chose embarquait sur scène. Too bad, je me remotiverai une prochaine fois.
Maximum Kouette donc. Encore une fois, le Spectrum était presque vide. Bonjour l'ambiance! Pour une salle de spectacle sur le respirateur artificiel, c'était assez sinistre ces derniers 10 jours après 23h. Bref, le Maximum Kouette a justement fait son maximum pour mettre un peu d'énergie avec ses chansons rock, pop, punk, ska souvent assez bien tournées. Un groupe qui en a vue d'autres et qui a manifestement une grande expérience de la scène. Les 4 filles et 3 gars ont donné un show solide mais on dirait que, vu le nombre de gens dans la salle, le coeur n'y était pas. On ne pourra pas dire ça des dingues de Le Nombre qui ont pris d'assaut la scène avec la ferme intention d'en découdre. Encore une fois, la bande au chanteur Ludwig Wax -toujours aussi charismatique- a torché, brûlé tout sur son passage, tiré sur tout ce qui bougeait, un Panzer en flamme dans Stalingrad. Pas toujours très subtil mais diablement efficace quand on a envie de se prendre une grosse claque rock n roll dans la gueule, et un coup de pied au cul en même temps. Les murs du Spectrum en tremblait. Tiens, c'est Le Nombre qu'ils devraient engager pour démolir la place. "Le Nombre démolition, on rocke les fondations"
Vendredi 3 août
Les Chiens sont des esthètes, je l'ai déjà dit et je le répète. Des Chiens racés. Sauf que cette fois-ci, sur une scène extérieure, c'était pas mal plus difficile pour les musiciens du groupe de faire sonner ses guitares et ses amplis comme ils l'auraient souhaité. Ils ont compensé en offrant un set bien rock, bien dosé, en vrais pros qu'ils sont. Et ça a marché, le public a semble-t-il bien apprécié. Ensuite, direction Spectrum pour le show de 23h. Valérie Leulliot-Urbain Desbois. on se doutait bien que, encore une fois, il n'y aurait pas un chat. L'ex Autour de Lucie a présenté ses nouvelles compos de façon intime à un public réceptif. Sa pop aérienne, douce et subtile demande justement une écoute attentive mais le contact se perdait dans l'immensité de la salle vide. Et comme Valérie est une femme un peu timide et guère démonstrative, on avait un peu hâte que ça finisse car on commençait tous un peu à s'endormir. Le brave Urbain s'est arrangé pour réveiller tout le monde avec ses pitreries et surtout sa chouette musique. Un type sous-estimé ce Urbois Desbains. Ses chansons sont de petits univers, de merveilleuses petites boîtes à surprise dans lesquelles se cachent parfois de vrais bijoux. On aime bien quand Urbain déconne mais garde toujours le contrôle sur sa musique afin qu'elle reste un peu étrange et atypique mais jamais weird ni trop loin des standards pop.