Okay, c'est parti! Mercredi soir, un seul show au programme: Pere Ubu au National. La dernière fois que j'ai vu ce groupe, ça devait être en 1982 ou 83… J'étais pas vieux mais sans doute précoce… Anyway, le groupe a complètement changé à l'exception du chanteur et leader de cette formation inqualifiable, David Thomas. Au menu: plusieurs chansons de l'excellent dernier album, le bien nommé Why I Hate Women, un disque qui ramène Pere Ubu au son de la fin des années 70, époque Dub Housing par exemple. Aussi, histoire de faire plaisir aux punks vieillissants dans la salle, plusieurs "classiques" comme "Final Solution" en ouverture et "Non Alignment Pact" et surtout "Sonic Reducer", composé alors que David Thomas faisait partie de Rocket From The Tomb, groupe mythique qui a splité pour former Pere Ubu d'un bord et Dead Boys de l'autre. Un show plus ou moins approximatif, Thomas buvant bières sur bières et plus encore. Vers la fin, l'imposant chanteur était plutôt bien saoul, envoyant paitre tout le monde, de Sting à Bono.
Jeudi, direction Café Chaos pour d'autres papys punk, les UK Subs. Même rengaine: la dernière fois que j'ai vu ce band, ça devait être à l'Hotel Nelson dans le Vieux Mtl avec Anti-Nowhere League, genre en 1982 aussi. Après m'être fait dire que je ne pouvais entrer au concert parce que l'événement ne faisait pas partie du Pop Montreal bien que le programme le mentionne (semblerait que Pop Mtl n'a pas demandé l'avis du Café Chaos là-dessus), j'ai tout de même réussi à m'infiltrer et capter la moitié du show du band hardcore local Ab Irato. Très cool, vite et sale. Une belle énergie et des morceaux qui cognent direct. Ensuite, le chanteur Charlie Harper, malgré ses 63 ans (!) a livré la marchandise, démarrant le show avec deux vieux titres des Subs, "C.I.D." et " I Live In A Car". Puis, pendant plus d'une heure, la bande n'a pas lâché, passant d'un titre plus récent à un morceaux plus ancien, à la grande joie des nombreux keupons qui remplissaient la salle.
À minuit, j'ai filé vers le Divan Orange pour capter une partie du set de Arman Meliès. changement de mood total. Lui, seul avec sa guitare et ses pédales, tentait de se construire un monde, une ambiance, mais quelques pépins techniques ont gâché la sauce. On y reviendra une autre fois car tout porte à croire qu'on risque de revoir ce parisien dépressif dans un festical local ou un autre.
Puis, une surprise pour terminer: Man Man à la Sala Rossa. Salle pleine, ambiance festive. Un groupe patraque, artsy-dadaïste qui peut faire penser à Captain Beefheart, Tom Waits, Mr Bungle. Un peu approximatif mais réjouissant. De belles idées, une agréable folie… vraiment sympa! C'est ça que j'aime du Pop Mtl: faire des rencontres inattendues!
On remet ça ce soir, en plus fou!
Pop uno
Patrick Baillargeon