National Parcs |
Plusieurs attendaient un concert « officiel » de la formation électrorganique National Parcs depuis la parution de son excellent premier album, Timbervision, il y a quelques mois. Ces plusieurs se sont donc rendus massivement au MAC où avaient lieu, le même soir, deux concerts du collectif urbain des bois. Et comme pour We Are Wolves, qui lancèrent leur 2e album récemment au même endroit, ce fut un cafouillage monstre. Il est clair que le Musée d'art contemporain ne sait pas comment gérer un concert et un public «rock». Faire poireauter une centaine de spectateurs pendant plus de deux heures parce qu'ils ne pouvaient pas entrer dans la salle pour le premier show soi-disant complet (alors que la moitié de la salle était vide!) est la preuve d'un manque total d'organisation et de communication. Heureusement, on est à Mtl et le public sait se tenir tranquille (imaginez ça en France par exemple.), mais faut pas abuser. On espère que si il y a d'autres concerts de ce genre au même endroit, le MAC fera preuve d'un peu plus de professionnalisme.
Quand au concert, ce fut franchement très intéressant. Deux ans de travail pour faire paraître Timbervision, ça se voit et s'entend. Deux ans durant lesquelles le groupe est allé se promener dans les bois, enregistrant et filmant en même temps toutes sortes de sons de la nature ainsi que leur bricolage plus ou moins improvisés. Sur scène, le résultat est franchement saisissant, un tout où image et son ne font qu'un. Le mélange d'éléments électroniques et organiques est parfait, en complète symbiose. Ce qui aurait pu n'être qu'un show comme les autres ou, pire, un show de laptop (certains bidouilleurs devraient prendre note), devient un spectacle son et lumières complet. Un bel exemple qu'avec du travail et de la détermination, on arrive à proposer au public autre-chose que du facile et du tout cuit. National Parcs a fait la preuve autant sur disque que sur scène qu'il possède une démarche artistique originale et élaborée, un groupe qu'on a hâte de revoir dans une meilleure salle (le son était vraiment pas assez fort) et dans de meilleures conditions, un groupe qui mérite qu'on s'y attarde et qu'on en parle. Juste un truc, on ne comprend pas pourquoi la bande, majoritairement francophone s'adresse à la foule en anglais et n'a aucune chanson en français. On est à Montréal les gars, vous avez le droit de parler en français, on va vous comprendre.