Mardi dernier, je suis allé faire un tour au concert des Fiery Furnaces au Cabaret. Une première en ce qui me concerne bien que le groupe d’Eleanor et Matthew Freidberger soit déjà passé par Montréal à plusieurs reprises. Cette fois-ci, les Fiery Furnaces étaient venus présenter leur tout nouvel effort, Widow City, un disque pas facile d’écoute, comme le sont la moitié des albums du duo Freidberger. Accompagné d’un excellent bassiste et d’un impressionnant batteur, Matthew, assis derrière son orgue/synthé et Eleanor, un peu perdue devant son micro, se sont lancés frénétiquement au travers de leur répertoire, arrangeant les anciennes chansons au format basse-drum-clavier. Eleanor qui débitaient nerveusement son incessant flot de paroles et le groupe qui partait dans tous les sens, qui s’arrêtait, qui redémarrait sur un autre rythme pour ensuite revenir au précédant ou à quelque-chose de complètement différent… disons gentiment que c’était assez difficile à suivre. Moi qui ne supporte pas le prog, j’ai été servi. Une putain de dose de musique complètement folle mais avec un bon fond rock tout de même. C’était toutefois à la limite de l’insupportable. L’éclairagiste avait un mal de fou à suivre tous les changements impromptus du groupe et l’ingénieur du son se tapait la tête sur les murs tellement tout ça devenait agressant. Et pourtant, je le connais, il en a vu d’autres! Donc tout ça pour dire que les Fiery Furnaces, aussi audacieux et novateurs qu’ils soient, ne sont certainement pas pour toutes les oreilles, même les plus ouvertes!