BloguesSonique rendez-vous

L’homme du monde

Il y a un peu plus de 2 ans, Arthur H avait convié quelques rares privilégiés à se rendre un samedi après-midi au studio du réalisateur québécois Jean Massicotte afin d’écouter le résultat quasi final de son album Adieu Tristesse. Nous étions 2 journalistes et ce fut une expérience franchement enrichissante.

 

Hier, le roi Arthur remettait ça, cette fois-ci en compagnie de 7 ou 8 journalistes, dans l’intimité du O Patro Vys. Tous avaient été conviés à une séance d’écoute de L’homme du monde, le neuvième( ?) effort studio d’Arthur H, qui sera en magasin le 2 juin, après quelque séances de fignolage et de polissage. Toujours réalisé en compagnie de Jean Massicotte, entre Paris et Montréal au cours des six derniers mois, ce disque sera nettement plus festif que tout ce que le fils de Jacques Higelin a déjà enregistré. Un album placé sous le signe de la joie, de l’amour et de la fête; un disque dynamique, ludique, léger et plutôt rythmé, aux forts accents funk et disco sauce 70’s. Cela dit, L’homme du monde n’est pas un disque rétro ou nostalgique comme s’en est ouvertement défendu Arthur H. On y retrouve des sonorités bien modernes, des rythmiques pesantes proches du grime ou du hip-hop/trip-hop plus expérimental, des références à la folk moderne, au jazz, au rock un peu grunge, à la pop, à Tom Waits, à l’univers éclaté de Katerine et même à Grinderman (l’autre véhicule de Nick Cave) ou Bowie (pour cette chanson de papa cosmonaute notamment).

 

Alors que les happy few présents écoutaient attentivement et en silence les chansons qui défilaient (10 des 12 ou 13 qu’on retrouvera sur ledit album), Arthur se tenait à l’écart, au fond de la salle, visiblement heureux et satisfait. Il m'a d'ailleurs semblé que le type était beaucoup plus serein et moins torturé (ou fatigué) qu’il y a deux ou trois ans lors de la précédente séance d’écoute. Est-ce l’amour, une récente paternité qui le rendent ainsi détendu et souriant? Ce sentiment de plénitude, d'exaltation et de bien être se retrouve donc tout au long de ce prochain disque, composé en partie à la guitare (et non au piano comme auparavant), sous le soleil d’un île grecque, bercé par le vent du large et la beauté des paysages. Attendez-vous donc à danser sur du Arthur H tout au long de l’été!