Mercredi dernier, les Cure -ce groupe "punk-rock" comme dirait la toujours très pertinente chaîne d'info LCN- ont offert une performance marathon de trois heures dans un Centre Bell presque plein. Une dose massive de Cure pour les nombreux fans qui attendaient la venu du groupe avec impatience d'autant plus que ce dernier avait dû annuler son passage prévu initialement pour l'automne dernier et que ça faisait bien douze ans qu'il n'était pas venu à Mtl.
Disons qu'on n'a pas eu à se plaindre puisque de 20h30 à 23h30, Robert Smith et ses trois musiciens (pas de claviers!) ont revisité une bonne partie du répertoire du groupe en plus de balancer ça et là quelques nouveaux morceaux. À bientôt 50 ans, c'est quasiment un exploit que Robert Smith arrive à tenir le rythme pendant trois heures soirs après soirs. Bon, ce n'est certainement pas le plus dynamique des chanteurs ni un grand showman, mais tout de même…
Trois heures… Difficile d'être constant du début à la fin! Il est vrai qu' on a eu droit à des titres dont on se serait passé pour en entendre d'autres beaucoup plus cool quitte à revisiter le vieux répertoire (pas de Lovecats?), mais qui va se plaindre hein? Trois heures! Quel gros groupe de la trempe des Cure est aussi généreux avec ses fans? Y'en a peu. Oui, c'est le Centre Bell, oui le son est pas terrible (on a entendu bien pire remarquez) mais les jeux de lumières et les quelques images projetées à l'arrière de la scène convenaient parfaitement à créer une atmosphère intime et pas trop tape à l'oeil. De toute façon ce n'est pas dans les habitudes des Cure d'être très glamour et clinquants.
Comme pour la plupart des shows que le groupe new wave-goth-pop britannique a donné à travers le monde pour cette tournée, c'est lors des rappels qu'on a pu entendre les fameuses vieilles tounes, celles des débuts. À Montréal, on en a par contre eu un peu moins qu'ailleurs si l'on se fie aux commentaires laissés par les fans étrangers sur différents blogues et sites web. Mais quand on entend enfin Killing An Arab, Jumping On Someone Else's Train, A Forest, Grinding Halt ou Boys Don't Cry, on revient bien loin en arrière, les alarmes aux yeux.
Comme ces deux punkettes croisées à la porte du Centre Bell qui avaient fait le trajet d'Halifax juste pour voir les Cure, je suis sorti du concert comblé et avec le sentiment que personne ne s'était fait avoir dans cette histoire, sauf ceux qui ont acheté la bière de poteau du Centre Bell à 10$ le verre…