C'est avec consternation que j'ai appris le décès du collègue Nikola Acin (photo de Dimitri Coste). Un mois après son trépas. Sale temps. Rien pour m'égayer.
Nikola était de ceux qui vivait pour le rock, le vrai. On ne se connaissait pas, mais je lisais ses articles et critiques d'albums à chaque mois dans le mag Rock n Folk. Nikola était de cette race de "rock-critic" qu'on ne retrouve, hélas, plus tellement en cette ère du blog à gogo et vas-y que je m'improvise grand spécialiste de musique. Un qui n'avait pas peur des mots et savaient les utiliser, les bons, ceux qui sonnent, qui frappent et pénètrent. Un de l'école des Yves Adrien, Lester Bangs, Patrick Eudeline et autres writers magnifiques… Un érudit, un fin connaisseur du rock, un amoureux de littérature et de la bande dessinée, un traducteur, un collectionneur et un musicien aussi. Un type en qui je pouvais me reconnaître et qui, à chaque fois que je le lisais, me parlait.
D'origine serbe, Nikola avait rejoint l'équipe de Rock n Folk il y a 12 ans. Il a traduit plusieurs bédés, une de ses nombreuses passions, chantait au sein des Hellboys -depuis 12 ans aussi- et avait fondé le duo Heartbreak Hotel en compagnie de l'ex FFF Yarol Poupaud en 2006. Il avait récemment traduit la biographie d'Andrew Loog Holdam (gérant des Stones) et venait de publier l'essai Qui a tué Elvis? Mort d'un roi.
Live fast die young.