Je suis amusé de lire les différents commentaires et articles entourant la perfo en dents de scie de Jean Leloup le week-end passé à Québec. Helloooo? C'est maintenant que vous vous réveillez? Tous les concerts de Leloup avant qu'il ne se suicide étaient semblables à celui que vous décrivez. Enfin, c'est l'idée que je m'en fais puisque je ne l'ai pas vu… mais j'ai souvenir de shows interminables, ponctués de jams trop longs et peu inspirés, d'improvisations approximatives, d'interventions aussi spontanées qu'inutiles de la part de celui dont l'égo ne passe plus dans la porte depuis longtemps déjà. À l'époque, alors que je sévissais pour un autre hebdo montréalais, j'avais déjà écrit, à quelques reprises même, que les shows de Leloup étaient relouds (pratiquez votre verlan!). N'est pas James Brown ou Dylan qui veut. En fait, Leloup me fait penser à Anton Newcombe, leader aussi excentrique que dangereux des Brian Jonestown Massacre (louez-vous le rockumentaire Dig si vous ne connaissez pas…). Comme lui, il est imprévisible, il se met à dos le public qu'il invective souvent copieusement (mais ça, à la limite, pour avoir été élevé au punk-rock, je trouve que c'est quasiment drôle), il maltraite ses musiciens, bref se fiche complètement des gens qui l'entourent tellement il est narcissique et imbu de lui-même.
Je pense qu'il est grand temps que Leloup descende de son trône, parce que, pour bien des gens, il n'y est plus depuis un bon moment et frise même le pathétique. Avec le nombre de disques moyens qu'il a fait paraître depuis le magnifique L'Amour est sans pitié, Leloup n'est, à mes yeux, plus aussi excitant qu'il l'était et aurait pu continuer de l'être si il avait pris les choses en main au lieu de déconner et se perdre dans des délires plus ou moins pertinents. Il est temps qu'on réalise que ce que fait Leloup -ou ce qu'il recommande (on ne nommera personne mais on n'en pense pas moins)- n'est pas nécessairement digne d'intérêt. Un petit coup de pied au cul et une tape derrière la tête n'a jamais fait de mal à personne. On verra si The Wolf a compris la leçon au Centre Bell en janvier prochain… cela dit, on a bien hâte d'entendre l'album!
Moi, c’est les commentaires du Sonique rendez-vous que je m’amuse à lire et ça me fait demander: qui est lourd?
Mis à part de beaux jugements et d’encore plus belles références qui paraissent toujours bien, ce commentaire n’apporte rien de pertinent à tout ce »fuzz » qui entoure la résurrection du loup. D’autant plus que l’auteur n’y était pas…
Mais c’est vrai, on a hâte d’entendre le nouveau matériel. Yé!
Désolé miss, mais je ne partage pas du tout ton point de vue. Pas besoin d’avoir vu ce concert à Québec pour savoir exactement de quoi il en retourne. J’ai dû voir Leloup 5 ou 6 fois en concert entre la fin des années 80 et début 2000, assez pour te dire que plusieurs concerts du Wolf en fin de parcours étaient du même acabit que celui qui a eu lieu à Québec. Quels genre de commentaires édifiants aurais-tu souhaité lire? Que dire de plus à ce sujet à ton avis? Oui, tu y étais et ce que tu as écris à ce propos est très bien d’ailleurs… mais j’ai plutôt l’impression que c’est ton commentaire en rapport au mien qui n’apporte rien. C’est gratuit et inutile. Alors qui est lourd(e)?
Pourquoi tirer sur Leloup? Comme la pornographie est dans l’œil du pornographe, la lourdeur est dans la peau de l’homme lourd. Ayant assisté au spectacle samedi dernier, sans le comparer à celui de McCartney, la soirée fut agréable. Sans avoir la prétention d’être critique de spectacle, l’intention me semblait bonne. Les sarcasmes du chanteur, qualifiés d’invectives à l’égard du public, m’ont fait rire. Il signifiait beaucoup plus des « je t’aime » et « nous sommes familiers » que de véritables injures.
Quant au répertoire, auquel j’étais peu familier, il m’a permis une découverte. Invité par Voir gracieusement, aucune notion de sous ne jouait cependant. Il m’a fait plaisir de le découvrir et j’en garde un bon souvenir. Les tempéraments d’artiste offrent parfois des surprises et les siennes ne m’ont pas étonné, qu’amusé seulement. Au plaisir!
chaque fois que j’ai vu Leloup en show, c’était décousu, sauté, irrévérencieux… je ne comprends le fuss non plus…
mon meilleur moment a été sa tournée acoustique… complètement génial… malgré certains écarts…
Leloup donnait des bons shows quand il avait un bon groupe; La Salle Affaire ! À la fin des années 80 au Spectrum, c’était démentiel de le voir sur scène et on se foutait complètement de ses sautes d’humeurs et ses « trips d’ego' » parce qu’il donnait un vrai show solide ! Par la suite, au gré des changements de personnels, le résultat à toujours été en dents de scies et nos attentes de moins en moins grande. Sauf au Festival d’Été, sur les Plaines, il y a environ 5 ans, où il avait travaillé fort pour aller chercher le public un à un (l’expression était de lui !), avait gardé les interventions au strict minumum et livré les hits à un train d’enfer. Il avait même gagné le Prix Miroir ! Ce fut mon dernier show du Loup et je préfère garder celui-çi comme souvenir !
Moi personnellement je m’en (insérez juron favori en tant que verbe) du nouveau disque de Leloup, union avec un autre pompeux imbécile: Steve Hill!! Surtout que j’ai déjà enregistré, à l’âge de 16 ans, un meilleur album que Mexico sur un 4 pistes en jouant tout croche des tounes inspirées des Circle Jerks…
Jean Leloup a compris une chose: qu’il soit abruti ou idiot, qu’il dise des sottises, qu’il manque de respect, qu’il sniff de la colle, qu’il choque ou qu’il dérange, c’est un avantage pour lui, pour ses ventes. Les gens en parlent et c’est très favorable sur le plan publicité. Le proverbe le dit: « parlez-en en mal, parlez-en en bien, mais parlez-en! » Et ça fonctionne, parce qu’on est justement en train d’en parler. Imaginez un show sans bavure, sans acrochage, côtoyant une sobriété qui lui semblerait étrangère. On aurait assisté au spectacle, on en aurait jasé le lendemain, puis on aurait passé à autre chose. C’est une tactique de marketing efficace. Je gagerais même mon ordinateur que des gens iront le voir au Centre Bell simplement pour voir ou entendre sa connerie scénique. Plume Latraverse a joué le même jeu (pour ma part, le niveau est différent, car Plume était drôle et carrément plus brillant dans son humour).
Il ne faut pas confondre l’homme et l’artiste. Un homme pourrait être super aimable et altruiste, il pourrait écrire des chansons aussi endormantes qu’ Helmut Lotti. Le contraire s’applique tout autant. John Lennon était l’insolent des Beatles, pourtant on connait son oeuvre. Quant à Michel Rivard qui écrit d’excellentes chansons, personnellement, je ne peux pas le blairer. Sa condescendance me tue. Pour le cas de Leloup, ce n’est ni l’un ni l’autre. Il m’énerve et son oeuvre aussi.
Je n’ai jamais été voir Jean Leloup. Je n’ai jamais acheté d’album de Jean Leloup. Je n’ai même jamais « Limewirisé » Jean Leloup. Je me fout carrément de Jean Leloup. Je l’ai aperçu une fois, en entrevue il y a quelques années, et pour moi, c’était suffisant. J’ai eu la même réaction quand j’ai vu Loft Story la première fois….un haut-le-coeur soudain.
Une question me traverse soudainement à l’esprit :
On le sait, Jean Leloup suscite des réactions lors de ses représentations. On en convient, c’est une belle stratégie de marketing. Mais est-il assez allumé et présent d’esprit pour prévoir une telle stratégie?
La réponse est à vous.