La rivalité entre Québec et Montréal a repris avec cette guerre ouverte entre le Festival d'été de Québec et les FrancoFolies de Montréal. On le sait, depuis que le patron de Spectra a décidé une fois de plus de tenter de déplacer son festival au mois de juin, le FEQ – ou plutôt la Ville de Québec- a une fois de plus réagit. Les raisons -financières- invoquées par Spectra son simples et logiques puisque le fait d'avoir les Francos juste avant le Festival de jazz permettrait de laisser sur place les installations au lieu de tout démonter et remonter et ainsi sauver bien du temps et de l'argent. De plus, les billets d'avions et chambres d'hôtels seraient à meilleur prix en ce début de saison estivale. Il faut dire qu'il y a aussi l'incompréhensible décision du Osheaga/Meg de placer ses dates en même temps que les Francos. Ce n'est pas tout à fait le même public on s'entend, mais ça divise les spectateurs tout de même. Quand à l'argument d'attirer davantage d'artistes franco-européens, ça reste à voir. La dernière fois que les Francos ont eu lieu en juin (pour laisser place aux Jeux gays fin juillet-début août en 2006), je ne me souviens pas avoir vu plus d'artistes européens que d'habitude à la programmation. Les Francos n'ont pas les moyens du FIJM. Reste que Québec prétend que la tenue des Francos en juin réduirait ses chances d'avoir certains artistes franco-européens qui choisiraient plutôt de se rendre aux Francos en juin puisque à partir de juillet c'est le début de la saison des festivals en Europe et ces artistes ont tout avantage à en profiter plutôt que de se fatiguer en se déplaçant au Canada pour un ou deux concerts souvent au même tarif qu'en Europe. Or, le FEQ se déroule généralement entre le 10 et le 20 juillet, donc en pleine période des festivals européens…
Le FEQ n'est pas un événement dédié uniquement à la chanson d'expression francophone. C'est un événement qui ratisse large et qui peut très bien faire appel à d'autres artistes qui ne seront pas bookés aux Francos, francophones ou non. Aussi, depuis de nombreuses années, il n'a pas été rare de voir des artistes du FIJM ou de Nuits d'Afrique se rendre au FEQ mais rarement des artistes du FEQ se rendre aux Francos deux semaines plus tard. Cette année, aucun des artistes franco-européens du FEQ, les IAM, M, Sergent Garcia, Indochine et autres ONB, ne se sont rendus aux Francos. Pensez-vous qu'ils auraient plutôt été aux Francos si ce festival était en juin? J'en doute. Et qui dit que les Francos auraient songé à les programmer? Les arguments du maire Labeaume ne se tiennent pas, on l'a même vu patiner face aux questions du journaliste de Radio-Canada au bulletin télévisé de 18h. Donc, quelles sont les autres -les vrais?- raisons de ce coup de gueule du FEQ et de la ville de Québec? Les subventions? Mais quoi encore?
Quant à moi : faux débat, faux problème…
À la une de la presse, ce matin, on pouvait lire en grosses lettres : « La guerre est déclarée » : « connerie » du journalisme à saveur capitaliste de vouloir vendre à n’importe quel prix du papier recyclé rempli de bavures. Si ce n’était pas que mon épouse la lit (cette presse) je l’aurais balancée sans l’ouvrir dans le bac vert quand j’ai vu qu’il s’agissait d’une rivalité « Québec – Montréal » et non d’une plus sérieuse « connerie » de la bêtise humaine…
Bon, faux débat, parce que les Francos pourraient se placer après le festival de jazz et le juste pour rire juste avant (accommodements raisonnables). De plus pour ma part, j’aimerais bien qu’on ajoute un équivalent pour la musique classique; et, peut-être (afin de rejoindre les plus jeunes), un autre de musique plus « moderne »… (remarquez que j’hésite à l’appeler musique, toutefois) (rires).
Le site serait monté en juin puis défait en septembre. Maintenant est-ce obligé que ce soit tout « Spectra ». Deux, trois producteurs pourraient s’entendre et bâtir une relation d’affaires afin d’utiliser à peu près les mêmes installations.
Mais, en réalité, qu’est-ce que ça dérange que dans un même type de festival un artiste soit à Québec un jour puis à Montréal le lendemain?
Avec ce type de langage, pour ceux qui connaissent un peu les archétypes de gestion, simulez celui de l’escalade, puis faites-vous prophètes en nous présentant vos prédictions.
Cette histoire illustre cet éternel conflit entre la métropole et la capitale du Québec qui se traduit jusque dans les résultats électoraux: PQ et Bloc étant spécifiquement bannis dans la région de Québec depuis plusieurs années.
Cet éternel conflit de visibilité de la part de Québec contre Montréal ne tient pas compte du caractère fragile de l’identité francophone de Montréal car c’est fondamental que la métropole centralise une bonne partie des activités culturelles et médiatiques du Québec afin de maintenir sa dynamique francophone. La centralisation des médias québécois à Québec ne ferait de Montréal qu’une autre ville canadienne anglaise ni plus ni moins. À ce titre, le renforcement des Francofolies à Montréal c’est plus qu’un symbole c’est vital pour l’encrage de tout le Québec français dans des villes menacées comme Montréal et Gatineau.
Le Festival d’Été a recours aux artistes anglophones et à la musique du monde ce qui lui permet une porte de sortie. Et puis imaginons un partage des grands artistes français entre F.Été et F.Folies cela s’appelle de la négociation. Le Festival d’été et la francophonie? Seuls trois grands spectacles francos ont eu lieu dans la très grande scène Bell des plaines dont un seul grand nom québécois. La vocation spécifique du FÉQ n’existe plus encore moins québécoise que proprement parler francophone. Le FÉQ profite d’atouts que les FFM ne peuvent connaître. Les scènes à Québec sont plus vertes et pittoresques. Place Youville, Parc de la Francophonie et les Plaines sont des lieux plus agréables pour y passer quelques heures que tout le secteur du Quartier des spectacles à Montréal. Et puis cette scène des Plaines pourvu d’un écran infographique, les festivals de Spectra en sont toujours dépourvus fautes de moyens. On panique facilement au FÉQ parce qu’il n’est pas vrai que Montréal attire tous les regards. Montréal n’est pas considéré patrimoine mondial par l’Unesco.
Le maire Lebeaume quant à lui devrait se préoccuper justement du patrimoine qui à Québec est moins bien protégé contre les promoteurs plutôt que de pointer son gros doigt inquisiteur.
De grâce, quelqu’un (de riche), ramenez-nous les Nordiques, qu’on puisse enfin recommencer à « s’ostiner » pour les bonnes raisons!
De grâce, quelqu’un (de riche), ramenez-nous les Nordiques, qu’on puisse enfin recommencer à « s’ostiner » pour les bonnes raisons!
Le premier ministre a dit qu’il ne s’en mêlerait pas! (ou s’emmêlerait pas)… (rires)
Pour une fois que j’entends monsieur le premier ministre parler sensément.
Il faudrait que le festival de la guerre des clowns arrêtent. Non, mais, de quoi ont-ils l’air avec leur : « Popa, popa, c’est lui qui a commencé! »?
Non seulement les villes en cause sont complémentaires, mais il serait presque souhaitable que les festivals ait lieu en même temps. Je crois qu’il est plus facile d’engager des artistes si nous pouvons leur permettre un itiniéraire « regroupé » afin qu’ils puissent se produire dans la même semaine aux différents endroits.
De plus, certains admirateurs suivent leurs artistes préférés dans les différentes villes où ils se produisent.
Encore une fois: faux débats, faux problème…
si des FRANCOFOLIES en juin peuvent permettre une programmation francophile digne de ce qualificatif l’an prochain, go pour juin! depuis quelques années, les chanteurs français que l’on voudrait vraiment voir, se font de plus en plus rares… et puis: pourquoi les FRANCOS ont-elles tant besoin d’une permission pour choisir leur plage dans le calendrier? le FEQ, lui? tout lui est permis? il a un calendrier ouvert? mais de quel droit acquis?
Que de bonnes questions monsieur Richard! 😉
D’après moi c’est une crise de bébés lala, nous devrions avoir la paix sous peu! :))))))
Si vous êtes le poète qui fait chanter « J’aime » à la charmante Sylvie Paquette, Eh bien BRAVO! J’adore! 😉