Voilà deux jours que les Trans ont démarré et on a rarement le temps de se
pauser et encore moins de tout voir. Et je vous passe la série d'embrouilles pour
obtenir une connexion internet décente. Malgré ça, la musique, elle, est
toujours bien présente et ne connait pas de limite.
pauser et encore moins de tout voir. Et je vous passe la série d'embrouilles pour
obtenir une connexion internet décente. Malgré ça, la musique, elle, est
toujours bien présente et ne connait pas de limite.
Si les hostilités ont
démarré officiellement mercredi, c'est réellement jeudi qu'on a parti le bal.
Cette année, il faut souligner le retour à la salle du Liberté, lieu où avait
lieu le festival avant que la salle ne ferme pour se refaire une beauté et ne
force les Trans à démnager ses pénates au Parc Expo à l'extérieur de la ville.
Un retour temporaire puisque le lendemain, le festival regagnait le site du Parc
Expo, beaucoup plus vaste. D'ailleurs à entendre les commentaires qui circulent,
on se demande si l'organisation des Trans va retourner au Liberté.
démarré officiellement mercredi, c'est réellement jeudi qu'on a parti le bal.
Cette année, il faut souligner le retour à la salle du Liberté, lieu où avait
lieu le festival avant que la salle ne ferme pour se refaire une beauté et ne
force les Trans à démnager ses pénates au Parc Expo à l'extérieur de la ville.
Un retour temporaire puisque le lendemain, le festival regagnait le site du Parc
Expo, beaucoup plus vaste. D'ailleurs à entendre les commentaires qui circulent,
on se demande si l'organisation des Trans va retourner au Liberté.
Alors voilà, jeudi fut la soirée Beast. Le groupe a rempli à craquer la
salle du haut du Liberté, au point où on a dû interdire l'entrée à de nombreux
festivaliers. Malgré une limite de son imposée à 105db (c'est la loi en
Franchourie), la bande, qui revenait d'une petite tournée qui l'avait mené en
Allemagne, en Belgique et à Paris -notamment en première partie d'Arianne
Moffatt- était bien crinquée, d'autant plus qu'elle venait tout juste
d'apprendre la nomination de son clip pour la chanson Mr Hurricane au Grammys.
Le courant est passée, si bien qu'après la perfo du groupe, on ne parlait plus
que de Beast chez les badgés du festival. Croisés après le concert, le batteur
Jean-Phi Goncalves et la chanteuse Betty Bonifassi étaient tout sourire. L'année
2010 s'annonce plutôt bien pour Beast!
salle du haut du Liberté, au point où on a dû interdire l'entrée à de nombreux
festivaliers. Malgré une limite de son imposée à 105db (c'est la loi en
Franchourie), la bande, qui revenait d'une petite tournée qui l'avait mené en
Allemagne, en Belgique et à Paris -notamment en première partie d'Arianne
Moffatt- était bien crinquée, d'autant plus qu'elle venait tout juste
d'apprendre la nomination de son clip pour la chanson Mr Hurricane au Grammys.
Le courant est passée, si bien qu'après la perfo du groupe, on ne parlait plus
que de Beast chez les badgés du festival. Croisés après le concert, le batteur
Jean-Phi Goncalves et la chanteuse Betty Bonifassi étaient tout sourire. L'année
2010 s'annonce plutôt bien pour Beast!
Reste qu'il n'y avait pas que Beast ce soir-là. Par contre, aucun des neuf
autres artistes au programme n'est arrivé à occulter la performance du groupe
montréalais. Abraham Inc, formation dans laquelle on retrouve Socalled, David
Krakauer et Fred Wesley, donnait son premier show. Même si ces trois là ont
souvent bossé ensemble, sous cette nouvelle formule -plus grand orchestre- on
sentait que ça manquait de groove et de souplesse. Le groupe est encore un peu
en rodage mais vu le potentiel de ces musiciens, on ne craint pas pour eux.
Autrement, je vous citerai V.V. Brown, une jeune britannique qui a le soul dans
le sang. Sa musique s'inscrit parfaitement dans le créneau soul r'n'b vintage au
dessus duquel trône Amy Winehouse. Un petit mot aussi sur le trio no-wave
britannique An Experiment On A Bird In The Air Pump qui a récemment enregistré
avec Steve Albini. Remarquez, ça ne signifie pas que ce que propose le groupe
soit franchement original. Trois filles au look et aux noms identiques qui
balancent un rock primitif déconstruit, c'est très tendance mais il n'y a pas vraiment de
morceaux mémorables. J'attendais beaucoup de Vrelo, ce groupe composé d'un
bassiste, d'un batteur et d'une chorale de six chanteuses Serbes. On nous
annonçait un croisement entre musiques d'Europe de l'Est et post-rock électro,
on a eu une sorte de croisement entre Le Mystère des Voix Bulgares et les Spice
Girls. Malaise.
autres artistes au programme n'est arrivé à occulter la performance du groupe
montréalais. Abraham Inc, formation dans laquelle on retrouve Socalled, David
Krakauer et Fred Wesley, donnait son premier show. Même si ces trois là ont
souvent bossé ensemble, sous cette nouvelle formule -plus grand orchestre- on
sentait que ça manquait de groove et de souplesse. Le groupe est encore un peu
en rodage mais vu le potentiel de ces musiciens, on ne craint pas pour eux.
Autrement, je vous citerai V.V. Brown, une jeune britannique qui a le soul dans
le sang. Sa musique s'inscrit parfaitement dans le créneau soul r'n'b vintage au
dessus duquel trône Amy Winehouse. Un petit mot aussi sur le trio no-wave
britannique An Experiment On A Bird In The Air Pump qui a récemment enregistré
avec Steve Albini. Remarquez, ça ne signifie pas que ce que propose le groupe
soit franchement original. Trois filles au look et aux noms identiques qui
balancent un rock primitif déconstruit, c'est très tendance mais il n'y a pas vraiment de
morceaux mémorables. J'attendais beaucoup de Vrelo, ce groupe composé d'un
bassiste, d'un batteur et d'une chorale de six chanteuses Serbes. On nous
annonçait un croisement entre musiques d'Europe de l'Est et post-rock électro,
on a eu une sorte de croisement entre Le Mystère des Voix Bulgares et les Spice
Girls. Malaise.
Vendredi, retour au Parc Expo donc, et pas mal plus d'artistes au
programme. Du lot, c'est le concert impromptu de Slow Joe & The
Ginger Incident qui m'a le plus accroché. Imaginez un groupe de rock
Français proche des Doors qui appuie un vieux crooner indien sur le
retour. Ca donne un mélange aussi improbable que frais et différent.
Malgré une certaine flegme avec les mains dans les poches ou encore à
lire les paroles de certaines chansons, Slow Joe à une dégaine et une
présence très forte, l'image du type qui a vécut et qui en a bavé.
D'ailleurs, cette chanson où il narre ses 35 années de toxicomanie
furent un des moments forts du spectacle. Merci donc aux australien de Lost
Valentinos qui ont annulé et sans qui je n'aurais jamais vu cet
incroyable chanteur.
programme. Du lot, c'est le concert impromptu de Slow Joe & The
Ginger Incident qui m'a le plus accroché. Imaginez un groupe de rock
Français proche des Doors qui appuie un vieux crooner indien sur le
retour. Ca donne un mélange aussi improbable que frais et différent.
Malgré une certaine flegme avec les mains dans les poches ou encore à
lire les paroles de certaines chansons, Slow Joe à une dégaine et une
présence très forte, l'image du type qui a vécut et qui en a bavé.
D'ailleurs, cette chanson où il narre ses 35 années de toxicomanie
furent un des moments forts du spectacle. Merci donc aux australien de Lost
Valentinos qui ont annulé et sans qui je n'aurais jamais vu cet
incroyable chanteur.
De
cette deuxième soirée, on retiendra aussi le concert des écossais de
The Phantom Band, assez proches de l'univers des Tindersticks; des suédois
de The Field, qu'on a vu au Mutek 2008; des autres suédois de Fever Ray
(notre photo) qui, comme ils l'ont si bien fait au Métropolis il y a quelques mois,
ont littéralement envouté la foule avec leur musique sombre, leurs costumes
étranges et leurs jeux de lumières impressionnants. Un grand moment. Idem
pour Jessie Evans. L'inqualifiable chanteuse américaine exilée à Berlin
avait déjà conquis le coeur des détenues de la prison pour femmes de
Rennes plus tôt dans la journée et elle a fait de même avec le public
des Trans. Sa pop expérimentale un peu rétro un peu avant-gardiste est
unique en son genre, tout comme la fille! Moins convaincants furent les
très hypés Detroit Social Club qui ne font que reproduire un certain
rock britannique popularisé par toute cette flopée de groupes de
Manchester il y a une vingtaine d'année. Je fus aussi déçu par la perfo
limite kitsch de Major Lazer, groupe dans lequel on retrouve Diplo (on
se demande d'ailleurs ce qu'il fout là). Je m'attendais à une solide
version live de l'album mais j'ai davantage eu droit à un spectacle
dancehall de mauvais goût, avec tous les clichés en bonus et un tas de
chansons boum boum quétaines par dessus. Le public par contre adorait.
Je suis juste trop cool, ça doit être ça… En fait, pour rester dans
le paysage jamaïcain, j'ai de loin préféré la chanteuse dancehall Terry
Lynn, pas mal plus crédible et bien moins tape à l'oeil.Vousaurez peut-être remarqué que je ne vous parle pas de National Parcs… Hélas, le groupe a dû annuler à la dernière minute suite à une vilaine chute à vélo du leader Vincent Tellier. Aux dire de Moustapha Terki du Meg qui avait travaillé pour la venue du groupe montréalais à Rennes, Vincent Letellier a eu un bras de cassé et des côtes endommagées. Impossible pour lui de chanter. On lui souhaite un prompt rétablissement et espérons que ce n'est simplement que partie remise pour les National Parcs aux Trans.
cette deuxième soirée, on retiendra aussi le concert des écossais de
The Phantom Band, assez proches de l'univers des Tindersticks; des suédois
de The Field, qu'on a vu au Mutek 2008; des autres suédois de Fever Ray
(notre photo) qui, comme ils l'ont si bien fait au Métropolis il y a quelques mois,
ont littéralement envouté la foule avec leur musique sombre, leurs costumes
étranges et leurs jeux de lumières impressionnants. Un grand moment. Idem
pour Jessie Evans. L'inqualifiable chanteuse américaine exilée à Berlin
avait déjà conquis le coeur des détenues de la prison pour femmes de
Rennes plus tôt dans la journée et elle a fait de même avec le public
des Trans. Sa pop expérimentale un peu rétro un peu avant-gardiste est
unique en son genre, tout comme la fille! Moins convaincants furent les
très hypés Detroit Social Club qui ne font que reproduire un certain
rock britannique popularisé par toute cette flopée de groupes de
Manchester il y a une vingtaine d'année. Je fus aussi déçu par la perfo
limite kitsch de Major Lazer, groupe dans lequel on retrouve Diplo (on
se demande d'ailleurs ce qu'il fout là). Je m'attendais à une solide
version live de l'album mais j'ai davantage eu droit à un spectacle
dancehall de mauvais goût, avec tous les clichés en bonus et un tas de
chansons boum boum quétaines par dessus. Le public par contre adorait.
Je suis juste trop cool, ça doit être ça… En fait, pour rester dans
le paysage jamaïcain, j'ai de loin préféré la chanteuse dancehall Terry
Lynn, pas mal plus crédible et bien moins tape à l'oeil.Vousaurez peut-être remarqué que je ne vous parle pas de National Parcs… Hélas, le groupe a dû annuler à la dernière minute suite à une vilaine chute à vélo du leader Vincent Tellier. Aux dire de Moustapha Terki du Meg qui avait travaillé pour la venue du groupe montréalais à Rennes, Vincent Letellier a eu un bras de cassé et des côtes endommagées. Impossible pour lui de chanter. On lui souhaite un prompt rétablissement et espérons que ce n'est simplement que partie remise pour les National Parcs aux Trans.
La
troisième et dernière tranche des Trans vient de débuter au moment où
j'écris ces lignes. A date, c'est Rodriguez, ce chanteur 60's oublié et
récemment retiré de sa retraite qui a donné le meilleur show. Mais la
soirée est encore jeune et je ferais bien de cesser d'écrire si je ne
veux pas tout louper. Suite et fin au prochain billet!
troisième et dernière tranche des Trans vient de débuter au moment où
j'écris ces lignes. A date, c'est Rodriguez, ce chanteur 60's oublié et
récemment retiré de sa retraite qui a donné le meilleur show. Mais la
soirée est encore jeune et je ferais bien de cesser d'écrire si je ne
veux pas tout louper. Suite et fin au prochain billet!