Ça y est, les 33e Rencontres Transmusicales de Rennes ont démarrées! Durant trois jours, du 1er au 3 décembre, la ville bretonne accueuillera pas loin de 30 000 fans de musique du coin et d’ailleurs, en plus des nombreux professionnels du milieu du disque et du spectacle.
D’une année à l’autre, les Transmusicales se font un point d’honneur de présenter une pléiade d’artistes pour la plupart inconnus en dehors d’un petit cercle d’initiés. L’événement, dirigé par Jean-Louis Brossard et Béatrice Macé, se veut un point de rencontre pour non seulement des nombreux musiciens, mais aussi pour les journalistes, programmateurs de festivals, tourneurs, labels, agents d’artistes, éditeurs, promoteurs etc…
À nouveau, les Trans investissent le site du Parc Expo en périphérie de Rennes mais seulement durant deux soirs, comme en 2009. Pour la première journée, c’est en ville, dans la salle du Liberté, que ça s’est passé.
Fidèle à ses habitudes, l’événement propose aussi en guise d’apéro une série de concerts et de conférences dans quatre salles de la ville en après-midi et en début de soirée.
D’une édition à l’autre, les Trans offrent à un artiste une résidence à la salle de l’Aire Libre, situé à mi-chemin entre la ville de Rennes et le site principal. Pour cette édition, c’est le label Kutu Folk Records qui aura l’occasion de présenter ses poulins, dont Soso et Evening Hymns entre autres.
Délégation canadienne
Des quelques 100 artistes à l’affiche, six sont en provenance du Canada, ce qui est rare d’en avoir autant aux Trans: Galaxie deux fois plutôt qu’une, Colin Stetson, Evening Hymns, le rapper Soso (deux fois aussi), la chanteuse soul/funk/électro-rock Saidah Baba Talibah et Maylee Todd. De son côté, les Bars en Trans, le volet off du festival, on décider de mettre l’emphase cette année sur le Québec avec Les Breastfeeders, Pat Jordache, Monogrenade, Young Empires et Leif Vollebekk. Pour bien souligner le coup, le FME et les FrancoFolies de Montréal ont offert un vraie petit-déjeuner/brunch québécois avec les cuistots du FME sur place! Les diffuseurs, labels, tourneurs, médias, promoteurs étrangers ont donc pu goûter aux saveurs locales et rencontrer la petite délégation québécoise sur place ainsi que les artistes présents. Une excellente initiative fort bien réussie!
Premier bilan
Les Trans ont démarrées tranquillement hier avec moins de concerts que vendredi et samedi, moins de public aussi. Le fait que l’événement soit en ville en ce premier soir a du bon car il permet aux badgés et au public de se promener entre les nombreux shows proposés par les Bars en Trans et ceux du festival. On a bien aimé la soul vintage de l’anglo-ougandais Michael Kiwanuka en concert à la salle de La Cité, le one-man blues-rock band et sosie d’Hendrix Lewis Floyd Henry (en photo), la troupe latino-gypsy de Magnifico (en photo) qui par contre cogne bien plus fort sur disque et le très hypés groupe français La Femme dans une petite salle archi-bondée des Bars en Trans. Les écossais de Fangs, qui suivirent La Femme, étaient sympas aussi avec leur punk new-wave rétro. Le problème était qu’on avait l’impression de voir un groupe de revival plutôt qu’une nouveauté. Trop la copie conforme et parfaite quoi. La grosse déception de la soirée fut la one-woman band Group Rhoda qui, visiblement, avait des problèmes avec ses machines ou, pire, elle n’était pas du tout prête à monter ainsi sur scène. Gênant.
Ça se poursuit ce soir avec entre autres la chanteuse un peu rockab’ Sallie Ford, l’excentrique Maylee Todd, les rappeurs punk mexicains de Silverio, les ténébreux anglais de Factory Floor, Pat Jordache et tellement plus! En attendant, aller faire un tour au www.lestrans.com et au www.barsentrans.com pour vous donner une petite idée de ce qui s’en vient.