C’est aujourd’hui que débute la 34e édition des Rencontres Transmusicales de Rennes. Jusqu’à dimanche, ce sont pas loin d’une centaine de groupes qui su succèderont sur les huit scènes du centre-ville et des alentours et les quatre du Parc Expo en périphérie de Rennes.
Cette année, contrairement aux trois dernières éditions, la soirée du jeudi ne se déroulera plus en ville mais bien au Parc Expo. Petit inconvénient pour ceux qui appréciaient le fait de pouvoir suivre la première journée des Trans en parallèle avec celle des Bars en Trans, volet “off”iciel du festival qui accueille dans 15 bars de la ville plus de 80 groupes dont les Canailles qui suscitent beaucoup d’intérêt depuis le début de leur tournée franco-belge. Ce sera un des groupes les plus surveillés de cette 19e édition des Bars en Trans. Rich Aucoin, qui jouit d’une enviable popularité en Europe, sera aussi de la programmation. Voilà pour le volet canadien, complété par Doldrums, seul artiste de chez nous invité par Jean-Louis Brossard, grand manitou des Trans.
Tendance France
Si il y a une tendance à noter pour l’édition 2012, c’est le nombre impressionant d’artistes français à l’affiche. Près de 50% de la programmation des Trans est composée de groupes du terroir, signe de la vitalité de la nouvelle scène française, scène majoritairement enlignée sur l’exemple anglo-saxon donc très peu portée sur le chant en français.
Fidèle à sa ligne de conduite qui est de programmer des groupes émergents ou d’autres n’ayant jamais tournés en France, le festival propose aussi quelques têtes d’affiche dont Rachid Taha qui viendra présenter son nouvel album Zoom, réalisé par Brian Eno et sur lequel on retrouve l’ex Clash Mick Jones et l’esthète Rodolphe Burger. Ces deux derniers se partageront d’ailleurs la scène avec Taha.
Le belge d’origine congolaise Baloji, qu’on a vu chez nous aux Francos, proposera quand à lui un concert inédit où il revisitera 50 ans de rhumba congolaise à la sauce hip-hop en compagnie de l’orchestre de la Katuba et d’une foule d’invités.
Lou Doillon, autre fille de Jane Birkin, fera ses premiers pas sur une grande scène après avoir timidement brisé la glace à Paris dans des espaces beaucoup plus intimes.
Black Strobe, François & The Atlas Mountain, Kosmo Pilot, Maya Jane Cole, Nick Waterhouse et Vitalic sont les autres grands noms de cette 34e édition.
À surveiller
Outre Taha et Baloji, deux incontournables de la programmation, il faudra avoir à l’oeil le bidouilleur allemand Barnt (signé chez Kompakt), les colombiens d’Ondatropica mené par l’infatiguable défricheur Quantic, le heavy psyché-rock des hollandais de Birth of Joy, la brit-pop sauvage et groovy des français de Bow Low, le combo bordelais bordélique Crane Angels issu du collectif Iceberg (collectif à l’honneur tout le long du festival à la salle de l’Aire Libre), les danois au son très Bad Seeds de Get Your Gun, le jeune DJ Nantais Madeon, les émules de Joy Division que sont les Melody Echo Chamber et surtout la présence de Zamrock, groupe dans lequel on retrouve deux figures légendaires de la scène afro-beat rock psychédélque de Zambie des années 70 et deux allemands qui viennent ajouter une petite touche krautrock à l’affaire.
Outre toutes les découvertes, il y aura amplement de quoi se satisfaire lors de ces 34e Trans. On en causera plus en détails lors dans quelques jours!