À chaque année c’est la même chose, la même maudite question: on va voir quoi à Pop Mtl?
Avec ses quelques 600 artistes disséminés pendant 5 jours dans une bonne quarantaine de salles à travers la ville, sans compter les films, conférences, ateliers, marchés et compagnie, il est souvent difficile de faire un choix éclairé. Et ne comptez pas sur moi pour le faire à votre place. Anyway, on aime probablement pas les mêmes affaires.
Je peux vous dire deux ou trois trucs par contre. Primo: prends ton vélo. Essentiel. Tu profites 10x plus du festival comme ça, tu as pas à te trouver de places de parking (quoique souvent c’est quasi impossible de trouver un poteau de libre pour cadenasser ton bike), tu comptes moins le nombre de verres que tu bois, t’as pas à attendre le bus qui vient pas, tu pollues pas, t’as l’air cool, plein de bonnes raisons comme ça… Deuxio: avoir un plan concerts A, B et même C c’est pas con. Parce que souvent le A et le B, ça marche pas, y’a trop de monde, c’est trop loin, fait trop froid, il pleut, bla bla bla… Tertio: go with the flow comme disent les Français. Laisse-toi porter par la vibe du festival, par l’instant du moment.
Pour moi en fait, ce qui arrive presque à chaque fois, c’est que je me retrouve là où je ne pensais pas me retrouver parce que j’ai rencontré quelqu’un qui m’a décrit un groupe que je ne connaissais pas et ça a piqué ma curiosité, que c’était pas loin, ou pour les autres raisons citées plus haut. Et là, paf! Je tombe sur un truc surprenant, j’adore, je reste, je rate le show que je devais voir plus tard, donc je vais ailleurs pas trop loin où y’a un show qui commence. Ou alors c’est le contraire. Le show est platte, je reste 15 minutes, je vais ailleurs… Ce qui arrive aussi c’est que ce qui devait commencer à une telle heure est en retard, tu tombes sur le groupe qui joue avant, tu pognes de quoi, tu restes. Ou tu vas voir pas loin en attendant que ton truc qui est en retard commence, même affaire….
L’effet domino quoi. Je ne vais à aucun des concerts que j’avais prévu voir et c’est souvent pas plus mal, et peut-être même encore plus excitant. Après une couple de rendez-vous manqués et autres fuck-ups du genre, tu te dis tant pis, j’abandonne le planning et au hasard Balthazar. Pour moi c’est ça le Pop, c’est ce qui donne à l’événement une bonne partie de son charme et je compte bien ne pas me retrouver où je devais me retrouver pour cette 13e édition!