Une bonne nouvelle, pour faire changement.
Simon Boulerice, jeune auteur, acteur et metteur en scène hyper productif ces temps-ci (on a pu voir ses textes sur différentes scènes cette année), caresse depuis quelques mois le projet de voler jusqu'en Afrique pour présenter son solo Simon a toujours aimé danser au Festival de Théâtre Afro-Arabe (FETAAR) de N'Djamena, au Tchad. Invité à y représenter le Québec, Boulerice y donnera aussi des ateliers à un groupe d'apprentis-comédiens et participera à deux tables rondes. Une expérience formatrice et inspirante pour ce jeune créateur, qui y voit une occasion rêvée de se mettre en danger en tant qu'artiste. «Je ne suis jamais allé en Afrique, explique-t-il, et je suis persuadé que ce dépaysement sera bénéfique au développement du jeune créateur en moi. La peur et l'inconnu sont de puissants moteurs de création. J'en reviendrai assurément aguerri.»
Il y a quelques semaines, Boulerice me confiait ne pas espérer grand chose du Conseil des Arts et des lettres du Québec, auprès de qui il a bien sûr déposé une demande de bourse. « Étant donné le peu de visibilité de ce festival tchadien, je serais étonné qu'une quelconque somme me soit accordée», affirmait-il, pessimiste.
Je suis heureux de vous annoncer que le CALQ vient de lui accorder le financement qu'il attendait. En cela, Boulerice a plus de chances que Dulcinée Langfelder, qui mène actuellement une campagne de financement privé pour transporter son spectacle en Afrique (lire ici mon billet à ce sujet).
Dans Simon a toujours aimé danser, troisième pièce de sa compagnie Abat-Jour Théâtre, Boulerice se risque à transposer le genre de l'autofiction au théâtre. Le spectacle se penche sur «l'unicité d'un petit garçon qui, au final, n'a rien d'exceptionnel.» Il s'est mérité le Prix de la création francophone lors du Fringe 2007, le prix du solo de l'année lors du Festival LGBT 2007, a été sélectionné pour le OFFTA en 2008. On pourra le revoir à la salle Jean-Claude Germain du Théâtre d'Aujourd'hui en 2010 (détails sur le site web du Théâtre d'Aujourd'hui).
Pour ceux qui veulent mieux connaître le travail de Simon Boulerice, vous pouvez voir en ce moment deux courts textes de son cru, dans les spectacles Les 36 au Théâtre La Chapelle (lien), et Stand-up tragique 2 à La Petite Licorne (lien). Sa pièce Qu'est-ce qui reste de Marie-Stella? est aussi présentée pour un soir seulement dans le cadre du festival Vue sur la relève. Je vous disais bien qu'il est partout !
Je trouve bien que des petits gars de chez nous puisse sortir du pays pour épater les galeries extérieures.
Il est vraiment agréable de constater à quels points ces jeunots (terme utilisé d’aucune façon péjorativement) puisse virevolter ici et là dans des pays étrangers. Habitués à voir nos grands noms (Marleau, Lepage, Mouawad..) voyagé, il m’apparaît primordial de montrer nos petits bijoux. Pas que nos grandes parures ornés d’or ne valent pas le coup.. mais les petits bijoux sont aussi quelques fois surprenants.
Bravo à toute la communauté de monsieur Boulerice qui avance pas à pas vers le chemin de Rome sous les feux des projecteurs déjà éblouissants.
Je vous parlais il y a quelques semaines de la participation de Simon Boulerice au festival Festival
Pingback depuis » Le r??cit de voyage de Simon Boulerice en Afrique