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Le FTA à l’écran

Bonne nouvelle pour les spectateurs curieux et exigeants envers eux-mêmes : le FTA et la Cinémathèque québécoise mettent à l'affiche une série de films portant sur des créateurs invités au festival. De quoi vous préparer et vous donner un peu de matière à réfléchir en amont des spectacles. En plus des deux projections sur l'œuvre de Sasha Waltz à l'institut Goethe (dont mon collègue Christian St-Pierre vous parle ici), les festivaliers pourront découvrir les univers de Denis Marleau, Pippo Delbono, Jan Fabre, Bruno Beltrão et Robert Lepage.

Ça commence le 22 avril à 18h, avec un doublé Denis Marleau/Thomas Bernhardt, deux grands esprits dont l‘union nous donnera la très attendue Une fête pour Boris, spectacle dans lequel Marleau poursuit ses explorations technologiques autour de la présence-absence de l'acteur. Le documentaire Au-delà de la rampe: Interview de Denis Marleau, de la française Véronique Patte Doumbé, nous le présente justement dans le décor des Aveugles, première réalisation de cet ordre pour le metteur en scène québécois. La soirée se poursuit avec un portrait de la vie et de l'œuvre de l'auteur autrichien Thomas Bernhardt, réalisé à partir d'images d'archives par Jean-Pierre Limosin.

La semaine suivante, mercredi 29 avril, on plonge dans le travail singulier de Pippo Delbono. Le film, qu'il a lui-même réalisé, nous transporte avec sa troupe en tournée en Israël et Palestine. «Delbono rapporte de leur voyage un canevas d'images et d'impressions qui prolonge sa recherche théâtrale sur la différence et l'exclusion.»

Le 6 mai, un documentaire franco-allemand de Caroline Haertel et Mirjana Momirovic s'intéresse à la démesure du chorégraphe-metteur en scène-performeur Jan Fabre.  À travers les répétitions des spectacles Cobayes et Perroquets, le film «explore les limites de l'art et souvent celles du spectateur.»

Autre programme double les 13 et 23 mai. En début de soirée, Divagations dans une chambre d'hôtel nous introduira au langage chorégraphique du brésilien Bruno Beltrão, inspiré du hip hop et de la danse urbaine. «Seul sur une scène vide, le danseur Augusto Hermanson accompagne de mouvements spontanés sa propre voix, enregistrée à son insu lors d'une conversation. La chorégraphie est entrecoupée d'images urbaines et métaphoriques tournées par le chorégraphe.» Plus tard, le documentaire Slingshot Hip Hop, réalisé par Jackie Reem Salloum, dresse le portrait du mouvement hip hop tel qu'il est vécu dans les rues de Gaza.

Finalement, le 29 mai, on pourra revoir Ex Machina en Russie, documentaire de Jocelyn Langlois qui avait été présenté en première mondiale aux derniers rendez-vous du cinéma québécois. Il y suit Robert Lepage à Moscou en juillet 2007, où l'homme de théâtre présente coup sur coup quatre de ses spectacles. Un extrait du fim sur you tube en cliquant ici.

Bon cinéma