On n'a pas assez souligné, dans les pages de Voir, à quel point le passage du Living Theatre à Montréal est un événement rare et une occasion à ne pas manquer. Un autre bon coup du festival de théâtre anarchiste, qui avait aussi réussi à faire venir l'an dernier le légendaire Bread and Puppet Theatre. Petit festival sans prétention, à l'organisation un peu désuète et la publicité déficiente (peut-être par choix?), mais qui fait quand même de petits miracles.
Le Living, troupe mythique qui a renouvelé la pratique théâtrale à bien des égards par son désir de défoncer les cadres, d'envahir les rues et d'intégrer le spectateur à sa pratique, fascine depuis plus de 50 ans. Elle n'est plus ce qu'elle était, mais comme l'expliquait samedi Michel Bélair dans Le Devoir, une nouvelle génération d'acteurs (la quatrième depuis les débuts du Living) a repris le flambeau.
Sylvie St-Jacques, elle, s'est entretenue avec Judith Malina, fondatrice de la troupe avec le regretté Julian Beck. Du haut de ses 80 ans, elle «entretient encore la flamme», nous dit ma collègue de La Presse. Sur le communiqué officiel du festival, on lit que Judith Malina sera d'ailleurs présente à Montréal, en tant que membre de la troupe.
Bonne lecture! En bibliothèque, vous trouverez aussi beaucoup d'ouvrages intéressants sur le Living, si vous avez le temps d'y jeter un œil avant de vous rendre au spectacle. Je suggère particulièrement le livre de Pierre Biner, intitulé simplement Le Living Theatre.
Et pourquoi pas, en terminant, un extrait de Paradise Now, pièce culte du Living qui avait été interdite par les autorités au festival d'Avigon en 1968.
Monsieur Philippe, quelle joie de vous relire après temps d’absence de ma part. J’espère que mon silence n’a pas boulversé vos écrits (qui ont été plus que productifs comme je le constate). Malgré tout, ne vous inquiétez guère, je relancerai ma lecture de vos papiers dès que le temps m’en donnera l’occasion (il est un peu capricieux avec moi ces temps-ci).
Tout d’abord, il m’apparaît bien adéquat de poster ce message à ce blog puisque figurez-vous que mon voyage de plaisance est tombé hasardeusement sur Erwin Piscator (le maître de Malina, si je ne m’abuse). Bien qu’il ne s’agisse point là d’un voyage de recherches, je ne puis dire que ma curiosité n’a été piqué que par quelques expositions et lectures que j’ai effectués en allemagne. Rien de très concret, je le regrette. Malgré tout la coïncidence avec ce nouveau titre publié m’a foudroyé.
Je serai bien entendu là, lorsque Beck et Malina seront de passage. En attendant, je suis heureux de voir qu’à Montréal, il n’y a pas que le FTA qui commence à gazouiller… les oiseaux et les festivaliers aussi.
En passant: Message d’intérêt public: Aux lecteurs du blog, je vous prie de cesser de m’envoyer des courriels afin de me proposer des sorties. Ma réponse sur le dating-théâtral a eu plus d’effets négatifs que d’autres choses, si bien que ma femme commence à être jalouse. Merci. Yvon Guignon.
Monsieur Guignon, dépêchez-vous de sauver votre mariage.
Piscator, en effet, est l’une des inspirations de Judith Malina et Julian Beck. Vous lisiez « Le théâtre politique », je supppose ?