Le OFFTA, cette année, donne lieu à de nouvelles collaborations entre artistes de différentes disciplines. C'est vrai pour les MIX OFF, performances créées dans l'urgence par des artistes ne se connaissant pas auparavant, et dont le premier essai, réunissant Pierre Lapointe et les architectes de l'atelier In Situ, sera présenté au public demain soir (mercredi). Et c'est vrai aussi pour EPONYME (fake fiction), un projet interdisciplinaire rassemblant la chorégraphe et danseuse Marie Béland, la danseuse Anne Thériault, les comédiens Guillaume Girard, Sophie Cadieux, Martin Vaillancourt, le violoniste Frédéric Lambert et le percussionniste Hugo Gravel. Projet collectif réalisé dans l'urgence et surtout, avec le désir d'établir un réel dialogue entre artistes de tous horizons, la pièce s'attarde à décloisonner les genres et les perceptions.
Sophie Cadieux, à qui j'ai parlé la semaine dernière, me dit qu'«il s'agit de questionner la notion de représentation et le fait d'être maître de sa discipline. On joue sur les frontières entre les différentes formes d'art, par exemple en interrogeant les perceptions du danseur lorsqu'il est amené à jouer (et vice-versa). En salle de répétition, on fonctionne beaucoup par improvisations, on essaie aussi d'explorer des zones d'intimité chez les interprètes, toujours à la lumière de leur travail d'artiste, en lien avec leur discipline.»
Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais ça semble prometteur. Ça se passe samedi soir (30 mai) à 21h30 au Théâtre d'Aujourd'hui, puis en reprise au Théâtre La Chapelle pendant le festival St-Ambroise Fringe (du 12 au 21 juin). On vous en reparlera assurément d'ici là.
Sur le montage photo, de bas en haut: Marie Béland, Anne Thériault, Guillaume Girard, Sophie Cadieux, Martin Vaillancourt, Hugo Gravel et Frédéric Lambert.