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Fringe 2009: les étrangers

Ça y est, le Fringe est commencé. Festif, irrévérencieux, et chaotique comme il se doit. J'étais au Out of Towner Fringe for All hier soir, pour prendre le pouls des spectacles étrangers de la programmation et vous partager mes impressions.

Rappelons le concept de la soirée : chaque compagnie ne dispose que d'une minute pour se vendre à la foule, top chrono. Les suggestions que je lance ici ne sont donc pas à prendre au pied de la lettre. Mais pour ceux d'entre vous qui pensent voir des spectacles anglophones pendant le Fringe, elles peuvent constituer un bon point de départ pour se retrouver dans le fouillis de la programmation. À condition de ne pas oublier les anglo-montréalais, qui sont aussi fort bien représentés, et dont mes collègues du Hour vous parleront sur le blogue qu'ils consacrent à l'événement. Pour le volet francophone, jetez un œil à l'article de mon collègue Christian St-Pierre, et sachez que vous trouverez des critiques ici dès demain. Je compte aussi voir quelques spectacles en anglais en fin de parcours, notamment le très attendu Teen Sleuth and the Freed Cyborg Choir.

Chez les étrangers, en provenance du Canada anglais, de New York, de l'Angleterre et de l'Australie, le menu est composé essentiellement de comédie, de sexe, de théâtre musical et de quelques adaptations de classiques (dont les extraits ne laissaient toutefois rien envisager de bon).

Dans la catégorie comédie et absurdités :

–   Le New Yorkais Red Bastard, personnage clownesque au costume débordant, promet une instructive et interactive intrusion dans le théâtre de la vie.
–   De Toronto, mais d'origine anglaise, Jimmy Hogg propose Like a Virgin, un monologue qui semble à cheval entre le conte urbain et le stand-up comic. Il a de la présence et un sympathique accent british.
–   Rob Salerno, également de Toronto, promet de nous raconter comment il a touché les couilles de Stephen Harper dans Fucking Stephen Harper: How I Sexually Assaulted the 22nd Prime Minister of Canada and Where It Got Me. Une satire politique plus ou moins autobiographique.

Dans la catégorie Sexe, pornographie et nudité

–    Dans Sportsexdeathporn (le titre est très explicite), les New Yorkais de WTE Productions jouent à des jeux dangereux, à grands coups de danse-théâtre et d'humour noir. Hier, on a eu droit une chorégraphie légèrement érotique.
–    Les Londoniens de PanicLab s'amènent avec Perverts!, une fable cette fois littéralement pornographique, dont on a eu un avant-goût plutôt sexy.

Dans la catégorie musique et costumes flamboyants
–    Le Cabaret L'Amour Fou et sa myriade de rockeurs sympathiques aux looks rétro déjantés promettent bien des frissons. Site web
–    Big Girls don't cry, l'histoire d'une chanteuse pop en mal d'attention. On a eu droit à une chorégraphie des plus kitsch, perruque blonde et sabres lasers inclus.

Hors catégorie
–    Jem rolls' LEASTEST FLOPS, un spectacle de poésie urbaine, légèrement brutale, qui emprunte au spoken word et à la performance. C'est aussi assez drôle, si je me fie à l'extrait d'hier.
–    Under the radar: un solo de l'acteur handicapé Alan Shain, où il raconte ses déboires de célibataire. L'extrait a fait crouler la salle de rire.
–    Virtual Solitaire: une plongée dans d'infinies réalités virtuelles, qu'on ira voir surtout pour le jeu de Darren Boquist, acteur vancouvérois qui y interprète plus d'une trentaine de personnages.
–    Deux spectacles de marionnettes semblent ludiques et sympathiques : Burlesque Unzipped de la compagnie Prairie Fire Presents, et Grandpa Sol and Lily's Grandma Rosie de l'Australienne Lana Schwarcz.

Voilà. Bon Fringe à tous. À demain