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Guillaume Girard chez Cadiot-Lagarde

Ils sont rares les jeunes acteurs québécois qui réussissent
à mener une carrière théâtrale en dehors du petit milieu montréalais. Mais les
frontières s'ouvrent, peu à peu. Si on avait dit à Guillaume Girard, il y a cinq
ans, qu'il se retrouverait aujourd'hui dans la distribution d'une production
française d'envergure, il ne l'aurait certainement pas cru.

Mais c'est bel et bien ce qui lui arrive. Il est de la
nouvelle pièce du tandem Olivier Cadiot/Ludovic Lagarde, dont les premières représentations ont eu lieu la semaine dernière à
Poitiers et à Lorient. Cette création, inspirée du dernier roman
de Cadiot, atterrira en grande pompe sur l'une des prestigieuses scènes du
festival d'Avignon l'été prochain. L'auteur, rappelons-le, est l'artiste
associé de la prochaine édition du festival, avec le metteur en scène allemand
Christoph Marthaler. Pour Girard, c'est une opportunité totalement inespérée de
travailler en France pendant plusieurs années dans des conditions de création
totalement différentes de ce qu'il a connu au Québec, auprès d'un metteur en
scène influent et d'une équipe «très stimulante».

 «C'est un peu tombé du ciel, ce projet, explique-t-il. J'ai
joué un petit rôle dans son spectacle Fairy Queen à l'Espace Go en 2005, et on
a gardé contact par l'entremise des acteurs de sa troupe, avec qui je me suis
vraiment bien entendu. Mais je ne m'attendais pas du tout à retravailler si
rapidement avec lui. C'est un privilège de travailler avec ces gens qui ont des
moyens et de la vision, et qui oeuvrent de manière absolument pas consensuelle.
Même si l'esthétique de Ludovic n'a rien à voir avec le théâtre que j'ai envie
de faire moi-même un jour, c'est une expérience géniale parce qu'il y a là un
travail unique; c'est une bibitte étrange ce spectacle.»

Une
histoire à suivre…