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Jean St-Hilaire: la fin d’une époque

Je vous parlais cette semaine de Robert Lévesque, ancien critique du Devoir. Et voilà que ce même Devoir consacre ce matin un important article au critique Jean St-Hilaire, qui a quitté cet été les pages Théâtre du Soleil de Québec. Il y pratiquait la critique depuis 25 ans, dans un esprit d'«accompagnement». Comme le souligne la journaliste Isabelle Porter, c'est la fin d'une époque, car c'est là une posture bien personnelle, qui ne saurait être répétée de la même manière. St-Hilaire, du haut de son admirable érudition, se donnait comme mission de donner à son lecteur des clés de compréhension des œuvres sans toutefois en souligner trop fort les faiblesses. Il se donnait l'obligation de mettre fortement en lumière le positif et d'énoncer ses réserves avec très grande discrétion. C'est une école de pensée qu'il a majestueusement servie, et il convient de s'incliner devant sa carrière exemplaire. Même si, très personnellement et avec toute la modestie de ma jeune expérience, je suis plus ou moins partisan du positivisme à tous crins.

En tout cas on a rarement vu au Québec un critique jouir d'un si grand respect de la part des artistes. Une page d'histoire de la critique vient d'être tournée. Le Devoir n'a pas raté l'occasion de le souligner. C'est tout à son honneur.

Évidemment, le Soleil avait aussi rendu hommage dans ses pages à son vénérable critique en juillet dernier. À lire ici.

Photo: Yan Doublet, Le Devoir, à partir du site web ledevoir.com