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Philippe Ducros vs Ghila Sroka: contre-attaque

La saga L'Affiche se poursuit. Voici la dernière réponse de l'auteur et metteur en scène Philippe Ducros, après la violente intervention de la polémiste Ghila Sroka (publiée hier). Je m'abstiens personnellement de commentaires pour l'instant, mais je sens qu'un bilan s'impose et je me soumettrai à l'exercice dans les prochains jours. D'ici là, vos commentaires et réflexions sont toujours les bienvenus pour alimenter le débat et élargir les perspectives.

 

La démonstration

Voilà. On se prononce clairement contre
l'occupation de la Palestine, on présente les rouages militaires brutaux de
cette occupation par Israël, et ça y est, on essaie de nous discréditer. On
devient pour certains un propagandiste en délire, phallocrate, défenseur du
Hamastan, manipulateur, crypto-fasciste par la bande, propagandiste anti-juif,
voire antisémite. C'est ce style de simplification, de discréditation et ce
genre d'insultes que nous avons voulu éviter lorsque nous avons fait les choix
des panélistes. Par ces insultes, Mme Ghila Sroka se discrédite elle-même.

Lorsque j'ai quitté son appartement suite à
l'entrevue, Mme Sroka était tout sourire, et m'a remis des exemplaires de la
Tribune Juive, se disant très heureuse de cette rencontre. J'ai encore les
exemplaires. Je lui ai demandé comment elle conciliait le fait d'être à la fois
sioniste et contre l'occupation. C'est un sionisme qu'effectivement, après
quatre années de recherche et trois voyages en Israël, je n'avais jamais rencontré
auparavant. Nous en avons discuté.

Edmond Omran m'a confirmé son état de
réfugié au téléphone, le matin même de ma réponse. Qui croire encore une fois?
Ghila Sroka ou lui? Après tout, c'est de lui dont on parle.

Quant à la position des syndicats face au
boycott, personnellement, je ne sais pas. Ce simple point ne fait que confirmer
que les informations changent selon les allégeances des sources que l'on
consulte et qu'il y a tout lieu de se questionner.

Je suis navré que Mme Sroka refuse de publier
l'entrevue que nous avons faite ensemble dans la Tribune Juive, tout en
préférant diffuser publiquement le fait que c'est selon elle, la pire entrevue
de sa vie. J'aurais aimé m'adresser à la communauté Juive de Montréal. Je
crains pourtant que si cette entrevue était sortie, mes propos auraient été
détournés, trahis, et que la diffamation aurait continué. Je tiens à dire
cependant que le meilleur porte-parole de mon point de vue sur ces enjeux
demeure le spectacle L'AFFICHE, qui de prime abord, semble suffisamment nuancé
pour que Mme Sroka l'ait aimé et l'ait même ovationné à la fin de la
représentation.