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FTA-OFFTA: Mi-parcours

Nous voilà déjà presqu'à mi-parcours des festivals
TransAmériques et OFFTA. L'événement sera souligné ce soir par un Ipod Battle
FTA VS OFFTA au QG du festival (Agora du Cœur des Sciences de l'UQAM). Soyez-y
en grand nombre – ce QG a bien besoin d'être envahi de foules endiablées.

Sinon, voici quelques suggestions pour meubler vos prochains
jours de festival.

  • Il
    vous reste un seul weekend pour participer au parcours urbain Tu vois ce
    que je veux dire ?
    , de Martin Chaput et Martial Chazallon. Ma
    collègue Fabienne Cabado, qui en a fait l'expérience à Lyon, vous le
    recommande chaudement. Elle était hier l'animatrice d'une table ronde sur
    le sujet au QG du festival. Fort intéressant. On y a discuté de long en
    large de la relation privilégiée qui s'y établit entre les spectateurs et
    les artistes, mettant cette question en perspective avec le concept de
    médiation culturelle (au sens large, établir un dialogue avec le public, que
    ce dialogue soit intégré à l'œuvre d'art ou parallèle à celle-ci). Il n'y
    avait pas foule, et c'est bien dommage, alors je ne saurais trop également
    vous conseiller de participer en grand nombre aux différentes conférences
    et tables rondes du festival.  Vous
    pouvez encore attrapper la table ronde sur la création en Afrique avec les
    chorégraphes Faustin Linyekula et Salia Sanou (jeudi 17h), ainsi que l'atelier-conférence
    de Philippe Quesne (vendredi 14h30) et la grande conférence de Wajdi
    Mouawad
    le jeudi 10 juin. Celle-là risque d'être très courue.
  • Si
    le parcours de Chaput et Chazallon est une expérience de médiation
    culturelle, c'est aussi du théâtre in situ, s'insérant au cœur du tissu
    urbain pour en favoriser une nouvelle perception. Le FTA fait cette année la
    part belle à cette forme en plein essor. Du 3 au 6 juin à la Place Pasteur,
    vous pourrez vivre l'expérience Domaine Public, du metteur en scène Roger
    Bernat
    . Vous pouvez relire ici l'entrevue qu'il a accordée à ma collègue
    Aurélie Olivier. Au même moment, pas très loin de là (Parc Emilie-Gamelin),
    le Très Grand Continental rassemble une foule de danseurs amateurs et professionnels
    pour réinventer la danse en ligne dans un esprit festif. J'ai raté ça l'an
    dernier; je serai donc aux premières loges cette année.
  • Du côté
    du OFFTA, ceux qui ont raté Chroniques d'Emmanuel Schwartz l'automne
    dernier auront l'occasion de se reprendre ce weekend (4-5-6 juin). Dans
    mon Top 10 de l'année 2009, j'écrivais qu'«il y a des maladresses dans ce
    spectacle créé dans l'urgence, comme dans les textes de Schwartz qui s'égarent
    parfois dans toutes les directions. Mais son écriture touffue, digressive
    et brutale est d'une indéniable poésie et d'une urbanité saisissante. Surtout,
    le metteur en scène Jérémie Niel, qui orchestre la dernière des trois
    pièces de ce spectacle, a su y trouver sa place et faire respirer le
    texte, le donnant à voir et à entendre avec la précision qu'on lui connaît,
    en projetant les situations sur différentes échelles, dans une discrète
    esthétique cinématographique. Ce qui facilite et encourage la mise en
    perspective.»
  • Jusqu'au
    5 juin, toujours au OFFTA, les dernières représentations de la pièce Le
    Moche
    de Marius Von Mayenberg prennent l'affiche de l'Espace 4001. Mon collègue
    Christian Saint-Pierre a bien aimé, comme vous pouvez le lire ici. Je suis
    d'accord avec lui pour insister sur la pertinence et la force critique de
    cette pièce, même si la mise en scène m'a semblé contourner un peu trop
    rondement les grands défis posés par le texte. N'empêche, allez-y voir par
    vous-mêmes, car je prédis qu'il faudra encore plusieurs années avant de
    revoir un texte de Mayenburg sur l'une de nos scènes.

Ce n'est pas tout, bien sûr, mais je continuerai à publier
ici des critiques et des mini-entrevues d'ici là. Car de gros morceaux sont à venir:
Tout se pète la gueule Chérie de Frédérick Gravel, L'Effet de Serge de Philippe
Quesne
, Asalto al agua transparente des Mexicains Gabino Rodriguez et Luisa
Pardo
, Sonia du letton Alvis Hermanis. Et au OFFTA: Miracle Brahmine des
Filles Electriques, Just fake it, de Catherine Bourgeois, Personal Jesus de
Gaetan Nadeau et d'autres encore…