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Pas de Wajdi pour moi

Dimanche 6 juin, 11h40. Les spectateurs de la trilogie Le Sang des Promesses, de Wajdi Mouawad, sont sans doute sur le point d'entrer dans l'enceinte du Théâtre Maisonneuve.

Je n'irai pas voir les douze heures de Wajdi, pour ne pas briser le souvenir vibrant que je garde de sa représentation au dernier festival d'Avignon. Dans la Cour d'Honneur du Palais des Papes, avec deux mille autres spectateurs, alors que le soleil se couchait puis se levait sur les mots et les images de Littoral, Incendies et Forêts, l'expérience fut quasi magique.

Je m'étais même permis un peu de "emo-journalism", vous racontant "les frissons qui m'ont assailli quand l'imposante distribution de la trilogie est apparue sur scène". Je relis ça aujourd'hui le sourire en coin, un peu gêné de tant d'emportement.  

Je ne retournerai pas non plus voir Ciels (à l'affiche dès demain lundi 7 juin). Je l'ai vu deux fois déjà, à Avignon et à Ottawa, avec toujours la même déception et le même sentiment: la pièce reste trop longtemps clouée au genre policier, et l'univers mouawadien s'en trouve affaibli. Bien hâte toutefois de voir ce qu'en penseront les spectateurs montréalais.

Je profite donc aujourd'hui de la dernière journée du OFFTA pour retourner voir Chroniques, d'Emmanuel Schwartz, puis le délirant spectacle de chansons des Vrais Météores de Mars (Alexis Lefebvre, Guillaume Tellier et Renaud Paradis) au Théâtre d'Aujourd'hui. Ça s'annonce dingue, échevelé et débridé, peut-être même outrancier, et certainement désopilant. Le comble, c'est que le OFF a eu la bonne idée d'inviter le groupe Random Recipe pour son party de clôture. Ce ne sera pas un dimanche reposant.

 

 Sur la photo: Une scène de Littoral