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Des superlatifs pour le Fringe

Je ne fréquente pas cette année le Fringe aussi assidûment que l'an dernier.
Je ne vais donc pas vous bombarder de critiques spontanées comme j'ai pris
l'habitude de le faire ici en temps de festival. D'abord par manque de temps et
par conflit d'horaire. Mais aussi parce que tout ne vaut pas la peine d'être
critiqué. Démarches boiteuses, projets inachevés, professionnalisme douteux et,
de temps en temps, de petites perles: on trouve de tout et son contraire au
Fringe. Pas évident de séparer le bon grain de l'ivraie. Et puis les artistes
ont bien le droit d'expérimenter dans un festival libre et démocratique sans
qu'un critique ne leur tombe toujours sur la tête.

Ce serait tout de même dommage de ne pas vous alerter quand je détecte du
ferment de qualité. Alors permettez-moi d'être léger et de ne pas vous assommer
de détails: je vous partage un coup de coeur à la façon Renaud-Bray, sans
analyse ni mise en perspective. Presque juste des superlatifs.

Autant s'emportent les gens, comédie musicale "lo-tech", est un
doux plaisir. C'est satirique, caustique, intelligent, drôle et mené très
rondement par des comédiens talentueux, qui ne ménagent aucun effort et aucun
sérieux malgré la totale absence de prétention de leur projet. Le propos est
banal et le texte est parfois maladroit, mais la pièce s'élève malgré tout avec
théâtralité et mordant, au moyen d'un humour critique et cinglant, sans se
prendre la tête. Bref, du théâtre léger mais jamais imbécile.

Ouf. Ok, promis, je ne recommence plus jamais ça.

En attendant, il vous reste trois soirs pour aller voir ça si ce n'est déjà
fait. Car je ne blague pas, c'est vraiment bon.
16 juin à 18.00, 18 juin à 15.15, 20 juin à 19.45, au Petit Campus.