« Peut-être que nous allons changer le monde, non? Qui sait?
On ne sait pas d'où ça vient quand le monde change. »
C'est ainsi que s'exprime Paul, nouveau personnage d'Etienne
Lepage, dans la pièce L'enclos de l'éléphant, qui sera dévoilée ce soir en lecture
publique au festival Dramaturgies en dialogue (à 19h).
J'espère que Lepage me pardonnera de le citer hors-contexte,
mais cette réplique est trop belle, et après tout sa pièce parle d'une
rencontre, d'une tentative d'entrer en communication avec l'autre, de dialoguer
malgré les difficultés que cela comporte. Il n'y est pas littéralement question
de changer le monde, non, du moins pas comme ça, pas bêtement comme ça. Vous
verrez bien si vous êtes dans la salle ce soir.
Mais, lui, Etienne Lepage, jeune homme très préoccupé par le
monde qui l'entoure, n'hésite jamais à dialoguer. Les auteurs peuvent-ils et
doivent-ils refaire le monde? «Comment l'auteur doit-il s'impliquer dans le
monde où il vit? À travers son oeuvre et son art, ou au contraire comme un simple
citoyen?» Ce sont les questions dont Lepage discutera à 20h ce soir,
dans un débat auquel je participe également, avec Carole Fréchette et Christian
Lapointe.
J'ai très hâte de croiser le fer avec ces messieurs et cette
dame, car il y a là une très jolie tablée d'auteurs très préoccupés par leur
rôle social, et qui réfléchissent très fort à cette question, à l'intérieur ou
à l'extérieur de leur œuvre, ou les deux.
Le débat est animé par Marie-Louise Arsenault. Je vous y
convie, si cette question vous taraude aussi. Au Quat'sous, tout de suite après la lecture de L'enclos de l'éléphant.