Quiconque a fréquenté Radio-Canada depuis 25 ou 30 ans a déjà eu affaire à son légendaire stationnement du côté de la rue Papineau. Pendant toutes ces années, il était géré- si on peut dire- par du personnel somme toute sympathique mais disons-le, parfois dépassé par les événements et le flux trop généreux d’automobiles qui rentraient sortaient. Mettons que c’était un édifice de télévision ultra-moderne garroté par une guérite de tévé communautaire. Mais ils ont remplacé tout ça il y a quelques mois par un système automatisé, qui commence à avoir du bon sens mais qui a connu des débuts cahoteux t chaotiques. Je me souviens de ma première expérience avec la chose. Je sortais de Radio-Canada vers 10 heures du soir, par une pluie battante.
Arrivé à la nouvelle guérite, je constate qu’il n’y aà peu près pas de source lumineuse. Comme un amoureux débutant j’essaie de rentrer mon ticket/mon argent liquide/ma carte de crédit dans des endroits où ça ne rentre pas. Le type derrière moi s’impatiente. Je sors péniblement de ma voiture- chose difficile puisque ma portière est bien sûr collée trop proche de la machine. J’échappe mon ticket dans une mare, le ramasse dégoulinant de pluie, le rentre de gré de force. Rien ne bouge. Je me dirige désespéré vers la voiture derrière avec l’idée de demander à son conducteur s’il a une lampe de poche, une hache ou même s’il veut carrément acheter ma voiture. Heureusement, il me signale que miraculeusement, la barrière a levé;mais sans doute qu’elle l’a fait par pitié ou alors que j’ai engouffré $100 en argent liquide/carte de crédit dans sa foutue machine…