Dîner hier avec Réal Desrosiers, batteur de Beau Dommage et Jehan Valiquet, l’éditeur de nos chansons pour parler de certaines propositions concernant le proche 40e anniversaire de la parution du premier disque du groupe. Le temps file. Réal nous racontait que selon le récent livre de Serge Fiori, il aurait assisté avec ce dernier à un concert de Von Karajan à Berlin, ce qui est inexact; comme quoi la mémoire peut nous jouer des tours en vieillissant (nous, pas la mémoire).Je leur racontais à mon tour la fois où mon ami Luc Doyon, à l’époque où il dirigeait Télé Quatre Saisons, m’avait offert un très joli chèque si j’obtenais l’accord de tous les membres de Beau Dommage pour qu’on fasse une mini-série dramatisée sur l’histoire du groupe. Je lui avais immédiatement dit d’oublier çà; avec les personnalités attachantes mais particulières de mes amies, amie et de la mienne, ça nous prenait au minimum 2 mois avant de s’entendre pour acheter un timbre, alors imaginez pour une série télévision, Cela dit, après avoir vu la série qu’on avait fait sur Harmonium et ses légendaires perruques, j’ai bien fait de refuser le chèque. Parlant de mauvaises perruques et de vérité transformée en fiction, ça me fait penser au film GERRY; pas que le film-ou les perruques- était mauvais; mais lorsque j’ai vu mon personnage transformé pour le cinéma, j’ai été pour le moins mystifié. Non, on me montrait pas en train de me shooter à la méthadone. Pire: dans la scène où j’apparaissais, en train de proposer le texte de Mes Blues passent pu dans porte à Gerry Boulet, je fumais nerveusement à peu près 3 cigarettes en même temps; or, j’ai eu dans ma vie des tas de vices, mais je n’ai jamais fumé,monsieur. Mais je me console en me disant que çà aurait pu être pire: Alain Simard, interprété par Stéphane Archambault de Mes Aieux, avait l’air d’un chef scout gai.
Un dernier souvenir en parlant de Gerry et d’Offenbach. Une des fois où le groupe avait fait le Forum, la première partie du spectacle était donnée par rien de moins que le légendaire John Mayall et ses musiciens. J’ai un souvenir impérissable du party après le show, quelque part dans un loft du Vieux-Montréal. Parmi les personnes notoires présente, il y avait…Belgazou (hé,les jeunes!C’est l’heure du Google!).Or, à l’époque, celle-ci affectionnait un look à mi-chemin entre Tinkerbelle et la Fée des Dents. C’est sans doute pour ça que John Mayall a passé la nuit à essayer de la suspendre à une poutre à l’aide d’un ceinturon!