Commençons avec le positif : je constate que les étiquettes de bières sont de plus en plus intéressantes au Québec – non seulement sur le plan du graphisme, mais aussi sur le plan des renseignements qu’elles présentent. Or, pour le négatif, force m’est d’admettre qu’aucune étiquette n’a encore réussi à répondre à toutes mes questions. Puisque je ne suis pas du genre à critiquer un phénomène sans donner de solution, voici TOUS les détails que je considère qui devraient se retrouver sur LA PARFAITE étiquette de bière. Mes critères seront divisés en trois catégories : les essentiels, les complémentaires et les ludiques.
Les essentiels (un «must» pour une étiquette qui se respecte)
- Le nom de la bière (ouais… c’est vraiment essentiel)
- Le nom de la brasserie et/ou son logo (au mieux avec les coordonnées)
- Le style de la bière («sans arrière-goût» n’est pas un style, c’est un défaut!)
- Le pourcentage d’alcool
- Le format (330 ml, 341 ml, 500 ml, 750 ml etc.)
- La date exacte d’embouteillage (cruciale pour ceux qui veulent faire vieillir des produits en cellier)
- Les ingrédients (comme pour tous les produits alimentaires)
Les complémentaires (qui facilitent la dégustation et la culture)
- Des suggestions d’accords bouffe / bière
- Une image soignée (ne serait-ce que pour affirmer l’attention que le brasseur porte à sa bière)
- Un descriptif du goût et des arômes de la bière (pratique pour l’achat et la dégustation)
- L’IBU (International Bitterness Unit) du produit
- L’icône représentant le verre idéal pour la dégustation
- La température optimale de service
- Le potentiel de vieillissement (ou la date limite pour consommer la bière)
Les ludiques (non primordiaux, mais appréciés)
- Un QR code (qui mène à un site Internet avec des détails supplémentaires sur la bière et la brasserie)
- Une estampe officielle représentant un prix que ladite bière a remporté (s’il y a lieu)
- Une histoire reliée au nom de la bière ou à l’univers du produit
- Un code barre (pour simplifier la mise en marché)
- La consigne de la bouteille
Pour la forme, je tiens quand même à attribuer des mentions honorables à quelques microbrasseries pour leurs étiquettes :
Unibroue, Brasseurs Illimités, Broue Pub Brouhaha et Brasseurs du Monde (pour les infos et l’image en général);
Brasseurs Sans Gluten (pour la liste complète des ingrédients et le tableau de valeur nutritive);
Le Trou du Diable, La Microbrasserie de l’Île D’Orléans, La Microbrasserie du Lac Saint-Jean, Brasseurs du Temps, et Dieu du Ciel! (pour l’excellence du graphisme).
Même si je suis loin d’être un as en graphisme, voici un exemple du genre d’étiquette qui pourrait répondre à mes exigences démesurées :
Si tu veux etre pointilleux tu peux ajouter l’EBC ou SRM qui donne une idee de la couleur de cette biere comme les bouteilles sont souvent opaques. Et eventuellement la densitee avant embouteillage pour avoir une idee de la consistence c’est toujours bon 🙂
Tout à fait. Ces renseignements sont aussi utiles. Je les ajouterais par contre dans une quatrième catégorie – comme tu l’as si bien nommée – «pour les pointilleux» ou «les caprices du délice».
Je vois déjà les brasseurs sourciller en disant «mais là, on ne publie pas un roman, on lance une bière»… Or, l’essentiel est de choisir les infos les plus utiles pour votre clientèle.
C’est bien beau mais il y a aussi des normes à respecter dans tous ça !
Des normes, je veux bien… mais il y a toujours moyen d’allier l’utile à l’agréable; le renseignement au bon goût. Aussi, il est toujours possible de faire une étiquette avant qui soit plus jolie et une étiquette arrière qui soit plus informative.
moi j’aime ben celle-là:
http://tinyurl.com/ckjycsu
si ça peut t’inspirer tant mieux…
J’aime bien celles des Brasseurs du Temps pour ma part,
Devant:http://t0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcS5HUxVWxEnmF8BrPJhGec6D9XheNwiuGXoTD_gF_3_0nno2BgdNY2hUszK
Derrière: http://critiquebiere.com/wp-content/uploads/2011/11/etiquette-scie-trouillarde-double-brasseurs-du-temps.jpg
La microbrasserie À la fût, à St-Tite, a de superbes étiquettes. Du plus, ils ont ajouté une information que j’ajouterais à la liste des ludiques : les sensations sur la langues!
http://www.alafut.com/restopub/images/ruine.png
Un détail qui me touche particulièrement, en Belgique les étiquettes s’enlèvent facilement à l’eau chaude, ici au Québec elles sont soit impossible à enlever ou restent collantes…
Je ne crois pas qu’il s’agisse d’une question de provenance (Belgique vs Québec), mais plutôt du papier qui est utilisé par les microbrasserie et la colle. Par exemple, les étiquettes d’Unibroue s’enlèvent plutôt bien à mon goût. Mais c’est vrai qu’il y en a plusieurs qui sont vraiment impossible à décoller.
Il manque à ta superbe étiquette :
– Des suggestions d’accords bouffe / bière
Je suis curieux… vu la clémentine!!! ;O)
Belle observation Claudeius. En fait, j’ai réalisé l’étiquette avant d’ajouter ce point à ma liste. Mais si je devais ajouter des accords bouffe/bière pour cette bière fictive, j’irais probablement avec quelque chose d’épicé pour «balancer» avec le côté sucré-rafraîchissant du produit.
Le nom de la brasserie et/ou son logo (au mieux avec les coordonnées)
NON!
Il fut une époque où les brasseries étaient fières d’indiquer
« Brassée et embouteillé à la brasserie » .Je me rappelle à cet égard la Brasserie Moeremans à Anderlecht.
Que la bière soit brassée (rééllement) à un endroit et embouteillé ou conditionné ailleurs, cela peut ce consevoir vu le prix et la maintenance d’une chaîne d’embouteillage.(J’ai des exemples belges de notoriété publiques ) pour cette dernière situation, mais que je ne citerai pas.
Il faudrait donc au minimum indiquer le nom du brasseur réel.
En examinant la taille des étiquettes , on peut en général retrouver facilement le brasseur, voire à défaut l’embouteilleur.
De toute manière, on reconnaîtra facilement une bière à étiquette, précisément à son étiquette flashy et bling-bling