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Une (ou deux) bière par semaine – Berliner Weisse et Gose / Les Trois Mousquetaires

Cette semaine je triche. Puisqu’il y a un flou dans la règle que je me suis auto-imposée, je vous suggère deux bières au lieu d’une seule. Parce qu’elles sont un peu cousines. Parce qu’elles sont distribuées en même temps. Parce que je n’arrivais pas à choisir laquelle j’étais pour vous présenter. Parce qu’elle sont rafraîchissantes en bonyenne! Je vous présente ce que je pourrais candidement appeler «mes deux limonades de l’été»…

Les bières de la semaine – Berliner Weisse et Gose / Les Trois Mousquetaires

Une Berliner Weisse est une bière de blé d’origine allemande, quelque peu surette, qui titre à un taux d’alcool assez bas, généralement entre 2.5 et 3.5%. Et celle des Trois Mousquetaires ne fait pas exception à cette description classique. Et ce qui est beau dans tout ça, c’est que le style est très peu (ou pas du tout) représenté en bouteilles au Québec. Dunham en embouteille une de temps en temps, Hopfenstark aussi… mais ce sont des brassins très limités. Sinon, il y a Brasseurs du Monde qui en produisent quelques fioles dans leur Réserve du Picoleur, mais il faut aller les acheter directement à la brasserie. Bref, une Berliner Weisse, ça ne court pas les rues et c’est bien dommage parce que c’est très bon. La Berliner Weisse des trois mousquetaires a une belle sécheresse acide, toujours portée par une belle présence du blé. Lorsqu’une bière est trop sûre et que mes glandes salivaires doivent faire du temps supplémentaire, je décroche. Ici, l’équilibre est parfait; le pH est magnifique. Traditionnellement, on ajoute un sirop sucré à une Berliner Weisse (bien qu’elle soit excellente au naturel) pour couper l’acidité et se créer un cocktail à la bière fort agréable en un claquement de doigts.

Et il y a la Gose aussi… une autre bière d’inspiration allemande, aussi légère en alcool, subtilement salée et parfumée à la coriandre. Les Trois Mousquetaires l’embouteillent – à notre grand bonheur – pour une troisième saison estivale consécutive. Et pour marquer le coup, je vous fais un copier/coller de mes impressions lorsque j’ai bu m a première bouteille de Gose de leur premier brassin embouteillé :

«Au premier coup d’œil, je me retrouve devant une bière blonde et trouble, agrémentée un film de levure qui descend tranquillement dans une danse tourbillonnante vers le fond du verre. À nez levé, je sens un peu de sécheresse et j’anticipe une acidité citronnée qui frise déjà les poils de mes narines. En bouche, l’acidité est d’abord percutante, mais le feu s’éteint en douceur dans une finale dangereusement rafraîchissante. L’aspect salé et la coriandre s’installent après quelques gorgées et les saveurs s’incrustent en subtilité en nous rappelant incessamment de retourner à notre verre pour un petit rappel.»

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