En septembre dernier, j’ai reçu une invitation à Chicago afin d’aller visiter les installations de la brasserie Goose Island et découvrir plus amplement leurs produits. Cette courtoise invitation a été lancée à quelques journalistes brassicoles / lifestyle du Canada dans le cadre du 311 Block Party, un festival de musique de rue organisé par la brasserie depuis quelques années à Chicago. C’est ce que j’appelle un week-end bien rempli et je suis bien heureux de vous en parler avec un peu de recul aujourd’hui.
Pourquoi avoir attendu deux mois avant de vous balancer mes carnets de voyage? Justement parce que je n’avais pas de carnets, à proprement parler. Je me suis dit qu’en laissant passer le temps, ma mémoire semi-fiable ne garderait que l’essentiel, comme un filtre naturel. Voici donc un compte-rendu de ma première journée à Chicago (cliquez ici pour un compte rendu de ma deuxième journée)…
Peu après mon arrivée, les autres journalistes et moi avons été invités à dîner au Publican. Cet endroit est pratiquement une institution à Chicago. On y retrouve de grandes tables de style banquet et les gens s’y assoient généralement de façon aléatoire, sans réellement être à côté de leurs amis, ce qui favorise le partage et les discussions. Le repas était succulent, mais ce qui m’a le plus marqué, c’est la bière Halia de Goose Island qu’on nous a versé avec le deuxième service. Si j’ai bien compris les explications du brasseur Quinn Fuechsl, il s’agit d’une base de leur bière Sofie – qui est disponible au Québec –, mûrie en fûts de vin avec des pêches et des levures sauvages. L’équilibre entre l’acidité sauvage et le sucré des fruits dans cette bière est désarmant. Il faut constamment revérifier avec une autre gorgée… et une autre. Si bien que le verre est vide avant qu’on ait pu démystifier l’ampleur de la complexité du bouillon. La Halia demeure mon gros coup de cœur du voyage.
Après le repas, on nous a transportés vers la brasserie sur la rue Fulton pour une visite guidée avec Jared Jankoski, maître brasseur chez Goose Island. Les installations sont vraiment chouettes. J’ai été impressionné par leurs énormes fermenteurs extérieurs et – principalement – par le défi d’isolation et de contrôle de température que nécessite une telle installation.
Bien sûr, pour notre plus grand plaisir, il y avait une station de dégustation à même la brasserie. On pouvait s’abreuver à la source de quelques kegs remplis de bières «expérimentales», des trucs qui ne sont pas sur le marché. Bref, le labo des brasseurs, de la bonne broue touillée en petites quantités. Parfois les tests sont heureux, parfois ils le sont moins. Mais dans tous les cas, ces brassins permettent aux brasseurs d’améliorer les recettes existantes ou d’en développer de nouvelles. Ces brassins très limités sont aussi servis, la plupart du temps, au bar adjacent à la brasserie. Une bien belle place avec du bien bon monde.
Observations primaires sur Chicago
- Le Lac Michigan est magnifique.
- C’est à Chicago qu’ils ont inventé la Pizza deep-dish (Googlez ça!). Il y en avait juste à côté de l’hôtel… et j’ai été trop con pour aller tenter l’expérience.
- En me promenant en taxi, les immeubles et certaines prises de vue me faisaient penser à Montréal. Il y a beaucoup de circulation et les gens ne conduisent pas tous très bien. Finalement, c’est exactement comme Montréal.
- Le Lac Michigan est magnifique. Je sais que je l’ai déjà écrit, mais il y a des détails qu’il faut absolument souligner à deux reprises.
- Honnêtement, lorsque j’ai appris que la Goose IPA du Québec était brassée à Lasalle, j’étais un peu déçu. Les gens de Labatt m’ont rassuré en me disant qu’elle était concoctée selon un cahier de charges très strict et que même l’eau subissait un traitement pour se conformer à ce qui est embouteillé à Chicago. Je m’étais alors promis d’essayer la version d’origine, à Chicago, afin de tirer mes propres conclusions et enfin pouvoir révéler le scandale avec des notes comparatives. Bah vous savez quoi? Elle est identique en tout points! J’ai paniqué pour rien.
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