Dîner à l’orge – Manger des céréales, ce n’est pas juste une histoire de déjeuner!

Il s’est passé quelques mois depuis mon dernier billet ici. Je me ressourçais. Je divaguais. Je m’abreuvais. Dans la foulée, j’ai eu l’opportunité d’avoir quelques chroniques à la télé et un contrat de publication hebdomadaire sur CaBrasse.ca. Entre la vie familiale et la passion, il n’est pas toujours facile de tirer un trait et de trouver le temps pour publier du contenu de qualité. Enfin bref, je suis de retour et je m’assurerai de ne plus vous laisser tomber.

Hier, j’étais convié à un dîner organisé par les Producteurs de grains du Québec (PGQ) à l’ITHQ. Parce que pour faire de la bière, ça en prend du grain! Et il ne faut pas oublier que même si plusieurs brasseries importent leurs matières premières d’Europe, des États-Unis ou d’ailleurs, nous avons d’excellents producteurs chez nous. Nous avons les fromages d’ici, le porc du Québec et – maintenant plus que jamais – les grains du Québec. Le dîner était animé par l’expert bière Philippe Wouters, en collaboration avec le chef de l’ITHQ Mathias Théau. Des accords nous ont été présentés pour démontrer que la bière a réellement sa place à table et que les mariages en lien avec les mets peuvent être à la fois magiques et faciles à réaliser. «Si vous avez déjà mangé des chips en buvant de la bière, vous avez déjà tenté des accords mets-bière», lance candidement Philippe Wouters.

Je le dis (et l’écris) depuis longtemps, il n’est pas nécessaire d’être un professionnel de la gastronomie pour tenter des accords. Il suffit d’avoir un peu d’instinct et, surtout, d’avoir le goût de tenter de nouvelles choses. Au pire, ça ne fonctionne pas. Au mieux, vous découvrez un «pairing» divin pour impressionner la parenté à Noël. À ce titre, voici quelques pistes d’accord, ne serait-ce que pour vous donner envie de tâter le terrain…

• Une bière fumée avec un plat qui contient un élément fumé (bacon, saumon…) pour créer un effet de résonance.
• Une bière noire, veloutée et sucrée, avec un dessert. En plus de constituer un excellent digestif, cette bière viendra complémenter les notes sucrées du dessert en décomposant les nuances. Tantôt, la bière vous semblera plus sèche après avoir mangé un morceau. Tantôt le dessert vous paraîtra beaucoup moins riche, après une lampée bien sentie.
• Une IPA bien houblonnée, amère à souhait, avec un plat épicé. Ici, nous visons les sensations fortes et les contrastes. L’amertume et les épices sont des saveurs qui ne voguent pas dans les mêmes registres et il y a de fortes chances qu’elles se renvoient la balle en s’accentuant l’une et l’autre.

Je suis persuadé que vous avez des idées vous aussi. Et elles sont probablement très bonnes. Pour ma part, qu’est-ce que je retiens de mon dîner avec cette belle bande de passionnés? Soyons fiers de notre terroir et ne craignons surtout pas les expériences!