Le débat sur la grève étudiante s’amorce dans plusieurs cégeps et universités du Québec. Malgré tout, cette grève n’a pas la portée qu’elle devrait avoir.
Une grève, c’est un arrêt de travail temporaire pour établir un rapport de force. Habituellement, durant un tel événement, l’employeur subit des pertes de productivité et l’employé subit une perte de salaire. Si le conflit perdure, les deux parties sont à long terme perdantes (si les pertes causées par l’arrêt de travail s’avèrent supérieures aux gains obtenus au bout de la négociation.) Ainsi, selon la théorie des jeux, la stratégie dominante serait de régler le conflit rapidement. Évidemment, parfois, les demandes de part et d’autre sont tellement grandes qu’il vaut mieux jouer à qui aura la plus grande endurance que de céder.
Le problème avec la grève étudiante, c’est que le rapport de force n’est pas le même. Premièrement, le corps professoral est souvent prêt à accommoder les grévistes en étirant la session. Comme les miracles n’existent pas, il y a une limite temporelle permettant ou non de sauver une session, mais il y a une flexibilité de quelques semaines. Deuxièmement, l’étudiant qui perd sa session nuit principalement à lui-même. Si le gouvernement sent que le vote électoral lui sera plus favorable en tenant la ligne dure, il ne bronchera pas.
Normalement, une grève a des conséquences. Les étudiants devraient comprendre que de
donner un mandat de grève illimitée, c’est mettre en péril sa session et assumer les conséquences qui s’en suivent.
Au collégial, par exemple, les enseignants sont libérés à la mi-juin. S’il y a vote de grève durant quelques semaines, les enseignants pourraient techniquement refuser d’enseigner au-delà de cette période. Ce qui génèrerait automatiquement un retard dans le plan de formation des étudiants, et par conséquent, augmenterait le coût de leurs études. Ironiquement, c’est la raison même du déclenchement de la grève.
De plus, si une session est perdue, on se retrouve à décaler le cheminement de tous les étudiants en grèves, ce qui donne un goulot d’étranglement à la rentrée en septembre suivant. Si la ministre Beauchamp assume ses responsabilités, elle devrait simplement donner priorité d’inscription aux nouveaux étudiants qui entrent dans le programme.
Une grève génère des conséquences. Elle représente un droit, mais avec chaque droit vient une responsabilité. Ainsi, le fait de suspendre ses cours pendant quelques semaines ne devra diminuer en rien les exigences demandées pour la réussite d’un cours.
Si j’étais un étudiant, je regarderais mon rapport de force et évaluerait mon espérance mathématique. Premièrement, ai-je une chance de remporter ce combat? Si oui, à quel pourcentage? Quelle sera l’issue du règlement final? Si le gouvernement tient son bout, l’étudiant se sera pénalisé, sans gain.
Retarder ses études, c’est retarder son entrée sur le marché du travail, c’est augmenter la période durant laquelle nous avons des frais, mais aucun rendement sur notre investissement en capital humain. Parfois, il faut choisir ses batailles, est-ce que le gel des frais de scolarité est une
bataille qui permettra de gagner la guerre? Quand on va à la guerre avec des fusils à l’eau, on s’expose à se retrouver dans le rôle de l’arroseur arrosé.
Bonjour,
Je tiens à préciser que l’étudiant n’est pas le seul perdant dans le cas ou la session est annulé. En fait, les contribuable paie pas moins de 50000$ par étudiant à l’université ( professeurs, établissement, administration). En annulant la session de 20000 grèvistes, faites le calcul et dites moi qui perd, car ce même gouvernement va devoir aller chercher cette argent quelque part.
À court terme, les frais dont vous parlez sont relativement fixes. Que les étudiants soient en grève 3 semaines ou 2 mois, le salaire des professeurs est fixé d’avance et est deboursé. De plus, les revenus des étudiants sont déjà encaissés. Ainsi, l’étudiant est davantage perdant individuellement que la société collectivement au niveau financier.
je ne m’attends pas à un éditorial de votre part suite à mes 3 brefs commentaires suite à votre dernier billet. Non. Un accusé de réception accompagné d’un bref commentaire.serait suffisant. Aucun commentaire semble ‘ suffisant «
comme disait Platon :
» you’re not to fast on the draw !!!
À l’été 1981, les contrôleurs aériens américains se sont mis en grève illégale, le président Reagan à traité la question à son mérite. Puisque la grève était illégale, Reagan les a considérés comme des employés ayant abandonnés leur poste. Il leur a dit : rentrez au travail dans un délai de 48 heures ou assumez le fait que vous avez abandonné votre emploi. Ils ont « callé le bluff », 11 345 contrôleurs ont été rayés de la liste des employés et, à ce jour, pas un seul n’a été réembauché par la FAA. (Quelques uns ont réussi à se faire embaucher au Canada). On devrait adopter la même ligne dure : les étudiants qui ne sont pas présents à leur cours demain matin devraient être considérés comme ayant abandonné leurs cours avec la promesse qu’en septembre, comme vous dites, on donne priorité d’inscription aux nouveaux étudiants qui entrent dans le programme. Les têtes fortes iront s’inscrire dans les universités du ROC ou aux U.S.A.
Comme vous êtes intelligent!
Tant qu’à y être, descendont les salaires au minimum! Ceux qui s’objectent resteront chez eux et ceux qui veulent vraiment travailler, les vrais braves, fiers combattant, auront priorité dans tous les domaines! Hopa!
Soyons raisonnables. Les moyens d’expression et de revendication existent, le problème ici n’est pas de douter de leur fondement, mais bien de la stratégie adoptée.
Ton article est très bon et partage ma vision envers la grève, dans le sens où elle ne réussira probablement pas à faire flancher le gouvernement. Il ne faut pas oublier que la seule et unique chose qui préoccupe le gouvernement, ce n’est pas le bien de la population, c’est seulement de se faire réélire au prochain mandant. Avec la démographie du Québec en ce moment, les votes ne sont surtout pas auprès des étudiants. Ce que tu ne mentionnes toutefois pas dans ton article, c’est que les étudiants ont 100% raison de protester contre la hausse des frais. Même si je ne suis pas en faveur de la grève, je considère que cette hausse est néfaste pour l’avenir du Québec. En effet, au Québec, notre économie est basée sur le savoir, ce qui veut dire que pour être compétitif au niveau international, on se doit de former un maximum de cerveaux. On ne peut pas faire compétition à la Chine/Inde/Mexique/Bangladesh au niveau de la main d’oeuvre, etc… Et OUI, hausser les frais va réduire le nombre d’étudiants. Un simple cours d’initiation à la microéconomie va pouvoir vous convaincre. L’argument « c’est moins cher ici qu’ailleurs » ne vaut rien pour la raison suivante: « ça marche pas de la même façon ailleurs ». Avec le même argument, on pourrait dire que la gratuité scolaire fonctionnement à merveille dans les pays scandinaves (choses face à laquelle je suis totalement contre). Je n’aurai pas de problème à finir mes études, même avec la hausse (bien que je serai bien endetté). L’enjeu va au-delà de tout ça, au-delà de tout ça.
Donc sur ce, gros support pour la cause, mais il est dommage que cette grève ne donnera pas les résultats voulus, voilà pourquoi je n’y adhère pas. Les étudiants écopent, devront payer plus pour leurs études, finiront leurs études endettés et devront par la suite payer encore plus pour tous les vieux qui eux, ont eu leur frais de scolarité plus bas que les nôtres (et qui se permettent de chiailler contre les revendications étudiantes).
Un étudiant las du Parti Libéral
M. McSween, je suis en désaccord avec votre analyse. Les étudiantes et étudiants ont la possibilité de créer un rapport de force efficace face à l’État en utilisant la grève comme moyen de pression et en organisant d’autres actions de perturbation économique durant cette dernière. La paralysie d’une grande partie du système d’éducation oblige le Ministère de l’éducation à prévoir des scénarios pour le retour en classe qui deviennent de plus en plus couteux au fur et à mesure de l’étirement de la grève. D’où un rapport de force économique réel qui se créer. De plus, si on prend l’exemple de la grève générale illimitée de 2005, le mouvement de grève a permis de bloquer des cibles sensibles tels les accès au casino de Montréal, une autoroute, etc.
Toute ma solidarité aux grévistes, aux personnes qui s’investissent à rendre notre société plus égalitaire et juste.
et cette grève ne « donnera pas les résultats voulus » parce que des gens, comme toi, n’y auront pas adhéré. dommage.
Et des gens comme vous utiliseront des avatars pour exprimer leurs opinions.
@pierre-yves mcsween
scusez je m’adressais à emmanuel; j’ai manqué mon click.
je trouve regrettable que des gens ne participe pas parce que, pensent-ils, ça ne donnera rien alors que, justement, si tout le monde participait, ça donnerait quelque chose. on va pas loin avec des raisonnements comme ça.
et ben… oui, j’utiliserai un avatar, avec votre permission. ce n’est pas mon vrai métier, à moi, de donner mon opinion. j’aime bien propager mes idées, mais j’ai pas envie que ma mère, mon oncle, le gars du dépanneur, mon propriétaire, jean charest, mon boss et mon ex-blonde m’achalent avec ça à partir de demain. je peux-tu?
Puis-je alors vous proposer de changer d’avatar pour en trouver un plus « objectif » 🙂
Désolé de t’apprendre que le résultat de la grève ne dépend pas de moi. Ni de mon vote à mon AG ni même du résultat de vote de ma faculté au complet. Ni même de ceux qui partagent mon point de vue. Il n’y a aucun doute que si tous les étudiants partaient en grève illimité au point d’annuler leur session, le gouvernement risquerait fort bien de revenir sur sa décision. Toutefois, parmi tous les grévistes avec qui j’ai eu la chance de discuter, aucun d’entre eux n’est prêt à annuler sa session pour la « cause » et le gouvernement le sait très bien. Beaucoup d’associations étudiantes tiennent une assemblée à chaque semaine pour discuter d’arrêter la grève. Peu de chance qu’une seule session soit annulée. Une grève de 2 ou 3 semaines, le gouvernement risque bien de s’en moquer, d’autant plus que pour lui, malgré les dépenses occasionnées, et ce peu importe le parti au pouvoir, l’opinion des étudiants importe peu. Triste réalité, j’ai peur qu’il faille inventé d’autres moyens de pression.
Ne pas payer ses frais de session universitaire ne fonctionnerait-il pas?
bonne idée emmanuel. que personne ne paye tant que les travaux publics de construction coûtent trente pour cent plus cher ici qu’ailleurs, tiens. quand ce chiffre sera à zéro pour cent, vous payerez vos frais. non mais sans blague.
ou, disons, pour faire un compromis, tant que des hommes corrompus tels tony tomassi demeurent sur le payroll des québécois, l’université est gratis. ça me semble juste.
..et je vous ai parlé de Platon… Ce n’est pas un grec du Park Ex ,,,mais- pour un prof des HEC, -, vous me donnez – par votre silence – l’impression que l’échange ‘is not your cup of tea… » aurait dit Socrate.
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Je tourne la page pour lire plus racé.
À mon avis, l’occupation et le saccage des locaux du CEGEP du Vieux par une quarantaine d’étudiants et de mineurs( que faisaient-ils là?) sont l’expression claire et net de l’échec anticipé de leurs moyens de pression et la manifestation bruyante surtout du profond désespoir de toute une génération de jeunes gens.
Bien sûr, les entourloupettes de ce monsieur Nadeau de la CLASSE hier soir à Radio-Canada me laissent penser qu’il y a peut-être parmi les contestataires deux ou trois très doués pour le boulechitage politique, mais grosso modo, cette colère des étudiants est le signe d’une révolte annoncée qui pourrait aller beaucoup plus loin qu’une simple question de frais de scolarité.
Et comment se fait-il que les autorités du CEGEP n’aient pas su encadrer et mieux prévenir ces événements, une tradition trentenaire dans le CEGEP le plus contestataire du Québec. Il y aurait peut-être un grand ménage à faire dans cette institution où les cadres et autres directeurs n’en finissent plus de ne pas s’en aller pour laisser la place à la relève.
À tous ceux intéressés à l’Education, aux spécialistes et aux pseudos, lire la section spéciale publiée dans le quotidien Le Devoir de ce matin.
Je suis d’accord sur le fait qu’une grève puisse se retourner, ultimement, contre les grévistes. Par contre, je ne suis pas d’accord pour dire que les grèves étudiantes sont des exceptions par rapport aux autres grèves (qui ont généralement lieu sur le marché du travail). Les étudiants n’ont pas plus à perdre que les travailleurs qui s’engagent dans un long combat: parlez-en aux «lock-outés» du Journal de Montréal. Peut-être que le gouvernement Charest ne reculera pas, mais la potentialité d’une défaite ne devrait jamais représenter une raison suffisante pour refuser de mener une bataille idéologique.
Je suis un old-timer qui, suite à un retour aux études en 2010, en est à sa dernière session universitaire. Je ne serai pas affecté par la hausse qui sera effective cet automne, mais je crois au combat des étudiants. Augmenter les frais de scolarité, à n’importe quel niveau, n’est – à mon sens – jamais une bonne idée. Peu importe la raison ou le contexte. C’est coûteux de maintenir un système d’éducation abordable, mais c’est un choix que je persiste à croire qu’il faut défendre. Ce qui me dérange dans ce débat de société, c’est mon constat face à l’opinion populaire qui semble se range majoritairement derrière le «projet» du gouvernement Charest. J’ai entendu des propos démagogiques sur toutes les tribunes au cours des dernières semaines. Je suis vraiment surpris de voir les étudiants se faire traiter d’égoïstes gâtés alors que l’argumentaire des pro-hausse est purement centré sur l’individualisme ou sur la logique de l’utilisateur-payeur.
Pensez-y bien deux minutes : est-ce vraiment la gel des frais de scolarité qui risque de mettre le Québec en faillite? Je ne crois pas. Faisons un bilan des mauvaises dépenses du gouvernement Charest avant de mettre la main dans la poche de ceux qui devront payer, dans un avenir proche et incertain, pour les erreurs du passé.
Que je sache, Monsieur McSween, aucune grève n’a jamais servi les intérêts de qui que ce soit. Et surtout pas les intérêts des grévistes.
Les grèves ne sont habituellement qu’une approche retenue par des syndicats visant à donner à ceux-ci une pseudo-légitimité du fait du prélèvement obligatoire de cotisations, à ainsi prétendre publiquement veiller aux intérêts de leurs «membres» – des «membres» qui n’ont d’ailleurs pas d’autre choix que d’être «membres»…
Alors, pancartes et slogans dépréciatifs à l’égard de l’autre partie, lignes de piquetage et gros bras de service pour «maintenir l’ordre» trop souvent. Le tout parfois assorti de casse… Mais le message syndical premier sera presque toujours celui envoyé aux «membres», soit : «Voyez comment nous défendons vos intérêts ici avec ce débrayage!».
Mais, en bout de ligne, seuls les syndicats s’en tireront indemnes.
Peu importe que les relations interpersonnelles se soient dégradées, une fois le conflit terminé, les cotisations des «membres» reprendront. Jusqu’au prochain affrontement qu’orchestrera le syndicat.
Voilà une centaine d’année, le mouvement syndical avait une réelle pertinence. Et défendait véritablement les intérêts des travailleurs. Depuis une bonne cinquantaine d’années, toutefois, ce mouvement syndical ne défend plus généralement que ses propres intérêts. Hélas.
Pour en arriver à la grève étudiante, même s’il ne s’agit pas d’un conflit de travail opposant syndicat et patronat, on constate à nouveau que les intérêts réels de la majorité des étudiants sont bafoués par un petit groupe d’agitateurs (encore aux études mais ambitionnant vraisemblablement pour certains une «carrière» du côté de la collecte de cotisations…).
Que nombre d’étudiants risquent de voir leur session actuelle compromise ou moins touffue quant à la matière transmise, et que des emplois d’été soient perdus pour cause de prolongement de session, toute cette nuisance parce que quelques grabugeurs s’exercent sur les campus avant d’aller sévir chez les professionnels, est une situation totalement inacceptable.
Le grave tort qu’occasionnent à l’ensemble quelques-uns est proprement scandaleux.
Trop chers, les frais de scolarité? Certainement pas ici. Et cela même avec les hausses de rattrapage prévues. Des hausses que diverses mesures viendront d’ailleurs amoindrir.
Et puis, ne veut-on pas ce qu’il y a de mieux comme enseignement? Les meilleurs professeurs, les salles les mieux équipées, le tout à la fine pointe du savoir? Ça coûte des sous, tout ça. Et nos universités, depuis des années, peinent. Il y a urgence à redresser ce qui se passe là où se joue notre avenir collectif.
Attention M. Perrier! Vous devriez maintenant le savoir, quand vous dites des énormités, quelqu’un vous les remet sur le nez, depuis quelques semaines…
@claude
dans un des derniers billets de josée legault tu te soumettais gracieusement à la demande de yves graton en lui faisant un joli résumé d’un de tes précédents commentaires fleuves.
peux-tu faire pareil pour moi ici?
j’en ai besoin je crois car de ton commentaire fleuve j’ai retenu que tu jugeait les syndicats inutiles et que les étudiants devraient s’endetter encore plus pour compenser les gaspillages du gouvernement libéral.
évidemment, il serait absurde de prétendre que ton commentaire fleuve puisse se résumer ainsi, alors stp aide-moi.
» aucune grève n’a jamais servi les intérêts de qui que ce soit et surtout pas les intér^ts des grévistes »
Une belle affirmation gratuite !
Non, je ne suis pas syndiqué, ni – à mon âge- « syndicalisable mais… les relations de travail je connais ça un tout petit peu. Je ne publierai pas mon CV, je n’ai rien à prouver MAIS – comme ancien pdg de plusieurs entreprises et administrateur d’un plus grand nombre, je peux vous dire- que certaines de ces entreprises étaient pourries en relations de travail. Souvent, mon travail a été d’établir un équilibre pour que l’entreprise puisse répondre aux besoins du client, d de l’actionnaire et AUSSI de l’employé .
Le syndicat- comme le patronat- n’a pas le monopole des exploiteurs.
C’est quoi cette façon de faire des déclarations ex-cathedra à bout de bras ?
En effet, la collaboration fait plus de gagnants que la confrontation. Nous sommes d’accord.
et , monsieur McSween, j’ai étudié aux HEC, ne vous ai malheureusement pas eu comme prof pcq c’était à l’époque après Platon et avant votre naissance….
Mais je ne suis qu’un vulgaire chargé de cours, je suis certain que vous avez eu la chance d’être enseigné par des docteurs de la gestion avant 1979:-).
il n’y a pas de vulgaire chargé de cours , il n’y a que de vulgaires individus et certains parmi eux sont ou étaient des docteurs de la gestion.
J’aime votre style d’écriture. C’est logique, simple. Je n’aime pas ça : « il faut choisir ses batailles, est-ce que le gel des frais de scolarité est une bataille qui permettra de gagner la guerre? »
La guerre diffère pour chacun, je ne crois pas qu’on puisse réduire l’importance de cette « bataille », simplement parce que ça serait plus logique pour chaque individu de ne pas risquer les frais d’une session. Le principe, l’éducation accessible à tous, doit dépasser cette logique plutôt individualiste.
Et puis je dis ça mais je n’hypothèquerai pas ma session pour autant… étant dans une université australienne cette session-ci. Je suis pour la grève.
J’espères que ma position est moins choquante que ça: http://bit.ly/y4xoyp
Il n’y a vraiment rien de plus revigorant, lorsque les choses semblent s’être platement figées dans une attitude de il-ne-faut-pas-remettre-en-question certaines idées reçues, rien de plus revigorant donc que de temps à autre veiller à «brasser la cage» d’un conformisme populiste convenu.
Ainsi, pour jeter un éclairage autre sur la crise étudiante actuelle, après un très/trop long préambule dans ma précédente intervention (visant à situer la question dans ce qui m’apparaît comme étant son véritable contexte), le constat que j’ai exprimé est à l’effet que tout le chahut du moment n’est qu’un «exercice» en pré-syndicalisme militant de la part de quelques-uns.
Le fait d’une petite minorité «bruyante».
Et cette consternante et non-représentative contestation aboutit principalement à bafouer les droits d’une majorité. Sans justification légitime. Que de la revendication – avec une cerise ajoutée, tant qu’à y être…
Et cette nuisance imposée à la majorité par quelques-uns devrait profondément choquer.
Nos universités souffrent d’un sous-financement chronique depuis des années. Cela menace la qualité, la pertinence réelle de la formation dispensée. Il est urgent de remédier à la question. D’autant plus que de se contenter d’assez timidement voir à ce que le coût d’une formation universitaire – le tout assorti de mesures amoindrissant l’impact pécuniaire – ne fasse que rejoindre ce qu’il devrait être, et que cela prenne encore cinq ans pour y parvenir, c’est vraiment un minimum!
Évidemment, clament quelques-uns, tout ça devrait être gratuit. Une gratuité qui serait financée par qui? Comment? Peu importe. Qu’ils aillent au diable, ceux qui auraient à payer.
Tout le monde a droit à ses opinions. Par contre, personne n’a le droit de prendre en otage plusieurs autres, quelque soit la prétendue justification invoquée. Que les mécontents quittent leurs cours, aillent battre le pavé avec des pancartes revendicatrices et des slogans, c’est là un choix qu’ils sont parfaitement libres de faire.
Pendant ce temps, que la majorité puisse poursuivre la session en cours, terminer le tout à la date prévue, et aller par la suite à ce travail d’été ou à d’autres activités déjà planifiées.
Voilà comment je vois la situation. Et si j’ai tort de considérer qu’une petite minorité «bruyante» n’a aucun droit de nuire à qui que ce soit, et encore moins de nuire à une majorité, ce serait alors que le concept de démocratie aurait tout bonnement foutu le camp.
ok j’ai compris, claude. l’expression « minorité bruyante » est revenue maintes fois dans ton commentaire fleuve. bon c’est redondant, mais au moins nous sommes fixés.
maintenant il ne te reste qu’à sortir tes chiffres. tu es si convaincu, voire intransigeant; il m’est impossible de concevoir que tu puisses écrire des trucs pareil sans un arsenal de preuves pour te défendre.
ah! pour répondre à ta question, c’est toi, claude qui devrait payer la facture. et moi. et tous. il n’y a pas une plus grande richesse collective que le savoir; tu devrais le savoir…
Ça alors, c’est plutôt intéressant…
Donc: «…il n’y a pas une plus grande richesse collective que le savoir…». Une évidence, surtout dans une société comme la nôtre, considérant nos défis face à la concurrence qui nous assaille de plus en plus de toutes parts.
Mais, si c’est tellement évident, comment se fait-il que quelques-uns réchignent tellement à investir un petit peu plus dans ce qui sera principalement leur richesse personnelle, avant d’être une part de notre richesse collective?
Pourquoi notre société ne pourrait-elle pas continuer à aider, à largement subventionner ses jeunes encore aux études, tout en attendant de ses jeunes un petit quelque chose en retour? Oh… pas grand-chose… Seulement de contribuer quelques dollars additionnels, très peu même, avec des mesures prévues pour amoindrir la petite hausse (qui s’étalera sur cinq ans!).
D’autant plus que malgré tout, le coût à ces jeunes pour ce que notre société leur accorde et leur accordera se trouve bien en deçà du coût réel, et très en-dessous de ce que cela en coûterait à peu près partout ailleurs.
Et ajouter à cette étonnante «ingratitude» à l’égard de notre société qui leur facilite beaucoup leur parcours cet inacceptable sans-gêne de nuire à tous les autres étudiants qui ont beaucoup mieux à faire qu’à sécher bêtement des cours pour aller manifester.
Que les mécontents sortent et protestent, pas de problème. Mais qu’ils laissent les autres poursuivre leurs parcours dans le bon sens et le respect.
Cela dit en passant, je ne compte plus revenir ici sur la question.
J’ai abondamment exprimé ma position, que celle-ci soit comprise ou partagée ou pas du tout, et je laisse mes interventions multiples qui précèdent me situer quant à ce que je considère mon opinion.
Des sondages relativement à ce que nous pensons des actions étudiantes seront bienvenus. Notamment des sondages menés auprès de l’ensemble des étudiants, d’une part, et également de la population en général, d’autre part.
Nous verrons bien ce qui tiendra la route dans le consensus des opinions, alors.
Peut-être…
@claude
t’as encore oublié de partager tes sources d’informations, claude. tes faits, là, ils sortent d’où? selon moi ils sortent de ton cerveau, alors tu comprendras que je me doive de les mettre en doute.
tu écris « un petit quelque chose en retour » et « quelques dollars additionnels ». c’est hautement frauduleux, ça, claude, comme euphémisme quand dans les faits, c’est une hausse de 72% dont il est question (2200$ à 3800$ par année). comme tu es manipulateur! c’est une chance que tes stratégies demeurent simplistes.
tant que le gouvernement n’aura pas fait le ménage au ministère de la corruption, il est indécent de demander aux étudiants, à la fois pauvres et garants de notre prospérité future, de « faire leur part » pour renflouer l’état.
haha! et claude de se défiler. tu ré-édites un grand classique: le hit and run!
Eh bien, si ne rien comprendre à rien devenait un jour une vertu… vous seriez certes le plus vertueux d’entre tous…
Rions donc tous ensemble!
ah! claude! nous y voilà! l’attaque personnelle!
il ne manquait plus que ça, je crois, à ton discours! le compte est bon à c’t’heure!
Eh bien, ne manquait plus que la paranoïa à présent!
Misère…*
* (Comme l’écrirait vraisemblablement M. Serge Gingras – un habitué du blogue de Mme Legault – lorsque confronté à des cas désespérants…)
résumons tes deux dernières interventions:
je suis un simple d’esprit qui ne comprend rien à rien, doublé d’un paranoïaque désespérant.
as-tu lu la netiquette du voir, claude?
pourquoi ne pas répondre à mon commentaire de 14h29, claude, au sujet de la grève des étudiants? ou bien, pourquoi ne pas te rétracter, si, finalement, tu prends conscience des faiblesses de ton commentaire fleuve initial?
p.s. pas très malin non plus, de supposer le support du bon serge, surtout quand c’est pour dénigrer des gens…
Je ne présume de rien, «chasseur» que vous vous prétendez…
Et puis, à votre place, je n’invoquerais certainement pas la «défense» de nétiquette.
Si cela vous plaît d’être ici un trouble-fête affichant continuellement du brassage intempestif de commentaires postés par des membres de bonne foi, faites donc.
Jusqu’à ce que Voir finisse par vous signifier les limites acceptables aux échanges. Vous risquez très sérieusement l’exclusion. Ne vous en déplaise.
si tu étais « de bonne foi », claude, tu n’écrirais pas des trucs indéfendables comme « aucune grève n’a jamais servi les intérêts de qui que ce soit »…
selon ce que je comprends de ta dernière intervention, tu crois que je dépasse les « limites acceptables aux échanges ». pourrais-tu me citer, stp? je ne vois pas où j’ai fauté.
je viens de vous écrire 2 billets suite à votre billet précédent.( sur les CPE )
Les participants aimeraient peut-être lire mes balivernes…pouvez-vous ( les spécialistes en ordi !! )ramener ces commentaires à la suite de ceux qui précèdent ?
Certes, moi j’aimerais bien lire vos «balivernes»…
Mais de rendre la chose possible…
m. perrier,
voir dans les commentaires suite au titre précédent :
Message à nos politiciens québecois de P. Y. McSween
le chasseur d’épais,
je vous laisse ma place.
Vous êtes baveux mais…dérangeant.
ciao
Cher Monsieur McSween, il semble que vous avez cette fois récolté plus que vous ne pensiez peut-être récolter en semant votre billet…
Bof… Faites donc le partage entre le bon grain et l’ivraie.
Dites-nous ce que serait possiblement, à votre avis, la meilleure issue possible à un imbroglio patent du côté des solutions. Rien qui ne vous engage fermement, bien sûr. Qu’une opinion éclairée de la part de quelqu’un «vivant» la situation.
(Sans la moindre obligation de votre part de répondre… Et ignorez même «plaisamment» ce commentaire si cela vous évite des ennuis possibles – et ce sera parfaitement acceptable en ce qui me concerne…)
t’as du culot, claude, de suggérer que l’auteur du blog a reçu plus de commentaires que ce à quoi il devait s’attendre. c’est pratiquement une insulte…
selon moi tu « risques sérieusement l’exclusion ». ne t’en déplaise.
Évidemment, je ne me glisserai pas entre l’arbre et l’écorce, mais quelques observations personnelles:
1) Les votes étudiants ne respectent pas tous les principes démocratiques (ex: salle à capacité de 200 étudiants pour un vote de 1500 élèves).
2) Les étudiants contre la grève font preuve parfois de laxisme et boudent les assemblées (ça évidemment, c’est leur problème, ils vivent avec les conséquences)
3) La hausse en % est un peu biaisée puisque le montant de base est relativement faible. Ainsi, le % semble élevé, mais le montant absolu beaucoup moins. Est-ce que cette hausse aurait dû avoir lieu avant pour amortir le choc ?
4) C’est une lutte démocratique, chacun des côtés a des convictions et des intérêts opposés.
5) Ma prédiction (je me mouille ici): le gouvernement ne pliera pas. Peut-être songera-t-il à échelonner la hausse sur plus de 5 ans, nous verrons bien.
6) S’il y a un vote de grève, la ministre Beauchamp me demande d’entrer au travail. Je vais donc rentrer au travail.
7) Un président d’association, de syndicat, ou autre aime livrer des combats, cela donne une valorisation, une raison d’être. C’est humain et c’est correct. C’est l’accomplissement de la pyramide de Maslow.
Investir 40 milliards pour les minières étrangères (Plan nord) et refuser 500 millions pour la gratuité scolaire? Pas besoin de longues études pour travailler dans les mines, n’est-ce pas? Beau projet de société!
Votre réponse est un exemple de sophisme. On ne défend pas une position en cherchant pire. Et si le Plan Nord finançait la portion gouvernentale de vos études ? (Je dis bien « si « , car pour l’instant rien de clair.)
La démonstration théorique que vous tentez ici monsieur McSween m’apparait bourré de mauvaises inférences et semble très peu valide d’un point de vue logique. Néanmoins, je me contenterai de souligner à gros traits qu’elle s’accorde très mal avec les évidences empirique qui suggérant le contraire, c’est-à-dire que les grèves étudiantes au Québec font plier le gouvernement (à sujet, lire l’article de Benoit Lacoursière: http://www.cyberpresse.ca/debats/opinions/201201/31/01-4491201-droits-de-scolarite-seule-une-greve-generale-peut-stopper-la-hausse.php). En effet, aucune des huit grèves générales illimitées étudiantes de l’histoire du Québec n’a échoué dans sa tentative pour faire reculer le gouvernement. D’ailleurs, les grèves de 1986, 1990 et 1996 étaient elles aussi des grèves d’opposition à des hausses de frais de scolarité. Bref, je comprend très mal l’analogie entre la grève étudiante et un fusil à l’eau. Moi qui pensais qu’un fusil à l’eau était inoffensif…
Les gouvernements antérieurs ont probablement eu peur des fusils à l’eau: résultat d’une mauvaise lecture du rapport de force. On verra bien cette année la lecture qui sera faite.
Pourtant, n’est-ce pas le même gouvernement Charest, qui en 2005 a renoncer à sabrer103 millions dans le programme de prêts et bourses devant la mobilisation étudiante massive, qui est au pouvoir présentement?
@claude perrier
claude! regarde:
http://tinyurl.com/83j5aey
31000!!
tu écrivais « petit groupe d’agitateurs », « quelques grabugeurs », « petite minorité bruyante », « non-représentative contestation », etc.
je t’offre la chance de te rétracter. la saisiras-tu?
Putain, je comprends maintenant pourquoi tu veux pas que ta mère, ton oncle pis ton boss te reconnaissent..
Dire autant de bêtises et étendre sa merde avec autant d’arrogance c’est vraiment honteux!
@éleveur d’épais
et sans insulter, es-tu capable?