Bien assis au Benelux (non pas la région géographique, mais bien la microbrasserie de la rue Sherbrooke), nous avons moult fois refait le monde. Le « nous », c’est trois joyeux lurons. Le premier, un gars avec un flair politique hors pair. Il n’arrive pas un événement politique sans qu’il nous dise « Messieurs, je l’avais prédit » (à la Michel Villeneuve). Le deuxième, un adepte des positions tempérées et réfléchies, que l’on se plait à surnommer « Bourassa ». Le troisième, moi-même, que le premier a surnommé le « vert fini » (selon sa perception des choses évidemment). Issus d’univers politiques différents, nous sommes arrivés au même constat: le parti dont le Québec a besoin n’existe pas encore. Pour les besoins de la cause, nous l’avons appelé le PAQ : le Parti Atypique du Québec. Pour rendre la chose plus tangible, nous avons eu l’idée d’y associer un logo (Conception : Isabelle Paquette) :
Évidemment, certains diront « la fleur de lys penche vers la gauche, c’est un parti de gau-gauche ! », pendant que d’autres penseront que c’est un parti qui se déplace vers la droite, faisant pencher la fleur de lys vers la gauche. À ceux qui s’enfargent dans les fleurs du tapis (sans mauvais jeu de mots), je leur laisse la voie libre. Le PAQ, c’est le parti souhaité, attendu, mais surtout, le rêve de notre vote orphelin.
Si vous aviez à déterminer les principes fondateurs de ce parti, quels seraient-ils ? Que souhaitez-vous pour le Québec ? Quels sont les cinq principes qui seraient les plus pertinents selon vous ?
Refaire le monde alors que l’on est attablé dans une brasserie, Monsieur McSween?
Paraîtrait que la chose se serait déjà produite ici et là au fil des ans…
Mais, comme rien – ou fort peu en apparence – n’a effectivement changé, probablement que les plans et devis (s’il en est…) résultant de ces «rebrassages » de cartes n’ont jamais été suffisamment à point ou minimalement réalistes pour avoir un impact quelconque sur l’évolution du Grand Jeu…
Peut-être du fait que vous êtes conscient de ce problème relatif au «quoi» et au «comment», vous y allez donc de cette formule commode (populaire dans certains jeux télévisés) d’un «appel à tous». Et de votre côté, Monsieur McSween, à défaut du «quoi» et du «comment» d’une hypothétique nouvelle formation politique, vous fournissez généreusement l’emballage. Logo inclus.
Le nom retenu, le PAQ, évoque d’ailleurs quelque peu la genèse de l’entreprise avec le lien possible pouvant être fait entre houblon et «paqueté». Ainsi, après les caqueteurs de la CAQ, il y aurait les paquetés du PAQ. À se demander, comme ça en passant, si le monde aurait des chances d’être refait sur des bases le moindrement solides, considérant les nouveaux participants autour de la table à dessin…
Heureusement, en bout de ligne ce sera toujours beaucoup d’appelés mais peu d’élus.
Bon. Puisqu’il est encore un peu tôt pour que j’entreprenne déjà de commencer à refaire le monde de mon côté – il fait noir comme chez le loup dehors à cette heure-ci – je vais laisser à d’autres l’occasion de poser les premières pierres sur lesquelles on tentera d’édifier une nouvelle église de pensée.
Moi, je retourne à la cafetière en attendant.
Les « paquetés », elle est très bonne ! J’avoue 😉
Hum… ok, je relève le défi.
1. indépendance du québec.
2. nationalisation des ressources non-renouvelables (eau, huile, roches).
3. instruction universelle.
4. santé universelle.
5. financement public des partis politiques.
si je peux me permettre, j’ajouterais:
6. divergence médiatique.
une société gouvernée selon ces principes serait libre, riche, égalitaire et lucide. de plus, la corruption y serait minimisée.
Il me semble que votre programme ressemble à celui de Québec Solidaire. Donc, votre vote n’est pas orphelin, vous avez une option.
@pierre-yves
c’est vrai. amir ferait un bon président, mais jean-martin m’inspire encore plus.
M. McSween ! Malgré votre « déformation « de comptable et de chargé de cours au HEC vous semblez un gars du peuple ! Vous manger des hot-dogs sur Masson et prenez un coup sur Sherbrooke .
Votre logo et l’orientation de votre nouveau parti me fait penser a celui de Legault, sans-étiquettes pour ne pas faire peur aux électeurs, ni souverainiste, ni fédéraliste mais nous y percevons quand même un léger penchant vers la gauche et l’idéologie environnementaliste ! Un penchant qui me ressemble un peu plus. Par contre, la position « assis entre-deux chaises « de plus en plus a la mode au Québec ne fait qu’entretenir l’image d’un Québec indécis, autonomiste (????) et pas trop sur de lui.
Pourtant nous ne pourrons jamais nous en sortir en jouant aux indécis de la sorte.
La plus grande illusion est celle que le débat constitutionnelle et nationaliste est obsolète et que le projet souverainiste est moribond. Que le débat gauche-droite a pris toute la place !
Faux ! Regardons simplement ce que le Canada nous offre avec les principaux partis fédéralistes. Harper et ses punaises de sacristie dont l’entourage commence à dégager les mêmes odeurs que celui de John James Charest au Québec. Un NPD des plus « canadian « et centralisateur avec des députés québécois complètement dépassés par leur responsabilité. Et enfin un PLC qui se cherche un nouveau chef charismatique pour nous faire oublier les périodes ou ce parti était le gouvernement canadien le plus anti-québécois des dernières décennies ! Mais les québécois semblent convaincu (et avec raison) que ce PLC demeure un parti ou la culture anti-francophone est encore sa marque de commerce.
Donc pour moi la meilleure façon pour le Québec de faire le SEUL changement qui n’a pas encore fait est de sortir de ce fédéralisme de pacotille et de se prendre en main. Après nous pourrons voter pour un parti plus a droite ou a gauche selon nos aspirations citoyennes !
Salut Pierre-Yves.
Tu te souviens de ça? Me semble qu’on avait quelques bonnes pistes.
http://www.cyberpresse.ca/debats/opinions/201109/09/01-4432973-une-politique-du-xxie-siecle.php
j’ai essayé de tirer « cinq principes fondateurs » de votre texte, pour t’aider à répondre à pierre-yves. voici ce que ça donne:
1. mise au rencart du débat sur l’indépendance du québec.
bien que, comme tu le sais, l’appui à la souveraineté avoisine les quarante pour cent, et l’appui au statu quo sur ce sujet est à vingt-et-un pour cent. http://tinyurl.com/7ug8ojq p12.
2. remettre le Québec sur le chemin de l’excellence et de la fierté.
3. rendre notre culture plus désirable.
4. améliorer la gestion des services publics.
5. réformes démocratiques.
6. et finalement, la sempiternelle « politique autrement ».
si l’on fait abstraction du point un qui est, selon moi, une fausse piste, tout ceci ressemble aux principes fondateurs de tous les partis politiques qui se sont succédés dans l’histoire de l’humanité; ils ne sont certainement pas atypiques. peut-être le deviendraient-ils si tu tentais de concrétiser tout ça. quelles réformes? comment rendre notre culture plus désirable? comment enrayer la corruption? etc.
Salut Jérôme,
En effet, une belle piste de départ. Reste à savoir si tout cela se concrétisera en quelque chose de tangible un jour.
Bien sûr ! Vouloir inventer la poltique et sa nature sans changer la nature de l’être humain demeure un voeux pieux .
Les gens de la génération X et les jeunes de la génération Y ne sont pas très différends des babyboomers qui voulaient aussi changer monde construit par les d générations précédentes !
La différence étant que depuis le dernier référendum beaucoup de X et après eux de Y ont balayés ldu revers de la main la marche vers une plus grande autonomie du Québec , de sa langue et sa culture pour un plus grand pouvoir d’ achat ($$$$ ) , pour une plus grande place de la langue anglaise pour fin de business ( comme ci elle n’ était pas assez présente a Montréal ) et pour une planète des plus propre en autant que cet idéal n’ empêche pas la business de croîte et faire de beaux profits .
Un Québec indépendant dans un Canada Uni de droite pour la business et de gauche pour les plus démunis et la santé de la planète !
Beau projet !!!!!
La culture, me semble, doit faire partie de la préoccupation majeure. C’est ce qui nous distingue du reste des ours.
La langue est le corollaire de cette distinction.
J’approuve la liste du « chasseur d’épais », même si je ne suis pas certain qu’il soit nécessaire de nationaliser nos ressources pour les exploiter de manière adéquate. Exproprier veut dire s’endetter davantage, et je ne suis pas certain que nous ayons ce luxe.
concernant les hydrocarbures, à tout le moins, l’exemple norvégien est éloquent.
les principes fondateurs de ‘ le chasseur d’épais » pourraIent être ceux de Québec Solidaire, du PQ, d’Option Québec ou de tout parti politique chapeauté par , soit Louis Bernard , soit Guy Rocher, soit Bernard Descoteaux, soit Pierre Harvey ( des HEC ), soit J.F. Lisée, etc
c’est quoi ça option québec?
oups!!!! Option Nationale….;
‘ Option Québec ‘, quel beau lapsus !!
Le titre d’un essai de René Levesque en 68
Option Québec a été le premier nom du parti de Jean-Martin Aussant, tel qu’écrit sur les formulaires de création de parti du DGÉQ. C’était une référence directe à Lévesque et aux premières années du PQ. La demande a été refusée parce qu’il y aurait un mouvement politique pas très connu qui existerait encore et porterait le même nom. C’est alors que le nom de rechange Option Nationale a été choisi.