Eh oui ! Le cégep de l’Assomption où je travaille est en grève depuis le mardi 6 mars 2012. Un taux de participation au vote de 65 % (un pourcentage de participation qui ferait envier n’importe quel politicien québécois) et un vote pour la grève à 56 %. La démocratie a parlé et le 50 % + 1 ne doit pas être remis en cause (surtout pas pour les amateurs de référendums).
Avec la technologie d’aujourd’hui, le vote aurait pu se faire sur la plateforme « Omnivox » (système informatique de la gestion de classe). Toutefois, comme les responsables de l’association étudiante sont lucides, ce mode de scrutin a été éliminé puisque 20 personnes s’y sont opposées (drôle de règle, j’en conviens). Donc, la population étudiante a dû se concasser dans le gymnase de l’école pour assister à une assemblée dont la popularité était guidée par le vote fatidique.
Deux jours plus tard, je retourne au cégep m’attendant à des manifestations impressionnantes de cette masse décidée à se faire entendre. En cette journée de la femme, il semble que même les hommes aient pris congé. Durant la journée, moins de 20 étudiants étaient présents.
En passant devant l’association étudiante, il n’y avait qu’un représentant, endormi devant son profil Facebook (il faut dire que garder sa tuque à l’intérieur à temps plein, ça rend le cerveau amorphe).
Ma prédiction? Le vote de mardi prochain passera une fois de plus pour les 3 jours restant avant la semaine de relâche. Les 1500 étudiants en « grève » à la maison seront de retour sur les bancs d’école avant la fin mars juste après la semaine de relâche.
Comme dit souvent un de mes collègues : « On n’arrête pas un train pour une poignée de framboises… »
Je suis un élève du CRLA. Je suis membre de l’AGECRLA. Et je trouve dommage que vous ne mentionnez pas que la direction a choisi elle-même de lever les cours pour la semaine de grève ayant été votée.
C’est un détail qui joue gros dans la balance, pour, oui ou non, se lever et aller manifester. Le but premier de cette grève c’est de ne pas se présenter à ses cours. Et je n’ai vu aucun briseur de grève en ce moment tenter de rentrer au CÉGEP pour y suivre un cours.
Monsieur Boivin,
Vous me dites donc que de sécher ses cours est suffisant ? Passif comme revendication: si vous voulez vous faire prendre au sérieux, mobilisez 65 % de la population du cégep. Cordialement.
Je pense, et ce, sans vous vouloir aucune offense ni jugement irrespectueux, Pierre-Yves McSween, que vous ne comprenez pas entièrement notre situation. Vous nous peignez d’une certaine manière, mais avez vous été présent lors de l’organisation des activités de grève? Selon cette image que vous avez peinte de nous, les étudiants n’ont pas l’air sérieux à propos de la grève. Je trouve cela plutôt faux. Cette image ne nous représente pas du tout.
Hier matin, nous étions vraiment une foule à manifester devant le CEGEP. Par contre, on avait planifié de commencer la manifestation à 7h du matin. N’ayant pas d’autobus avant 7h, nous avions du nous lever tous très tôt et arranger du covoiturage. Nous avions eu des examens et n’avions pas eu une vraie pause pour diner le mardi, lors du vote pour la grève. L’association étudiante a du compter les votes et diffuser les résultats la journée même. Se préparer pour entrer en grève en moins de 5-6 heures lorsque la grève commence le lendemain n’est pas facile. Par contre, nous avions réussi à amasser au moins 60-70 élèves le lendemain matin, à 7h. La fatigue des examens, du réveil tôt et le froid nous ont mal pris. Donc, les étudiants ont commencés à partir aux alentours de 9h.
Ceci ne nous a pas empêché de continuer, par contre. Nous avons marché dans les rues de L’Assomption pour manifester. De plus, le vice-président de notre association étudiante est allé, avec quelques élèves du CEGEP et avec permission de l’établissement en question, présenter notre cause et sensibiliser les étudiants de l’école secondaire Paul-Arsenault.
Aujourd’hui, nous n’étions pas tant préparés, puisque nous n’avions pas eu assez de temps et de mains entre hier soir et ce matin (plusieurs des étudiants ont travaillé le soir même ou étaient trop fatigués), mais nous avons préparé la journée de demain et avons avisé l’ensemble des étudiants du CEGEP, pour leur permettre de participer. De plus, nous avons manifesté dans les rues de Montréal entre 15h00 et 16h30 et avons même eu certains étudiants qui sont allés manifester au CEGEP de Rosemont. D’ailleurs, il y avait des étudiants en pause pendant des moments différents entre 10h00 et 12h30.
Donc voila, je trouve que vous nous jugez un peu vite alors que vous n’avez pas nécessairement étés à notre place pour voir ce qui est arrivé. Vous nous pensez peut-être pas sérieux ou profiteurs de la grève, mais c’est plutôt le fait qu’arranger et gérer une telle grève à la dernière minute n’est pas très facile. Si vous pensez que l’on pourrait faire mieux, alors pourquoi ne pas nous aider ou nous conseiller, plutôt que de nous juger avec l’information limitée que vous avez? Nous voulons que la grève se déroule bien en sorte de faire connaitre et valoir notre opinion sur la hausse des frais de scolarité à l’université. C’est une cause qui tient à cœur une majorité des élèves de notre CEGEP, moi inclus. Si vous avez des suggestions, des directions ou des idées pour nous permettre de nous améliorer, alors j’aimerais que vous nous en fassiez part, car nous ne ferons que bénéficier de ces informations.
Je pense que la critique est bonne, mais tant qu’elle laisse place à des suggestions pour l’amélioration. Sinon, pourrait-on dire que c’est si différent du « chialage », comme nous le disons en termes populaires?
De plus, le commentaire sur l’étudiant portant une tuque à l’intérieur d’un bâtiment me semble un peu biaisé et irrespectueux envers l’élève en question. Nous étions tous très fatigués. Si c’était question de sortir une blague, elle peut paraitre de mauvais gout pour certains. L’humour et le professionnalisme journalier ne fonctionnent pas toujours bien ensembles et pourront tourner au mauvais, même si l’intention du commentaire en question n’était pas néfaste ou au détriment de la personne dont il est question. Je dirais aussi qu’en 2012, il n’est plus mal vu de publiquement porter des chapeaux ou tuques dans des établissements publics, puisque c’est une question de tendance et mode. Puisque les élèves entraient et sortaient, que l’accès aux casiers ne nous était pas permis, et que le local de l’association étudiante était déjà plein, nous avions du garder nos vêtements extérieurs même lorsque nous étions à l’intérieur. Finalement, Facebook est un outil social qui nous est très utile. Il nous permet de communiquer un évènement rapidement avec les étudiants et voir d’avance combien de gens devraient participer, question de pouvoir apporter des changements à l’évènement si nécessaire. Donc vous voyez que le portrait de l’étudiant seul, sans intérêt pour la grève, qui « vedge » (en terme populaire) et perd son temps sur Facebook n’est pas tout à fait représentant de la situation dans laquelle vous avez trouvé cet élève. Il est facile de stéréotyper une situation, mais lorsqu’on comprend les parties au complet, c’est là qu’on peut comprendre la situation au complet.
« La fausse vraie grève de 20 étudiants sur un total de 1500 »
« Lafausse grève des fusils à l’eau »
« La stratégie dominante »
Disons que je commence a comprendre le theme du blogue …
Disons qu’on traite pas mal plus de la greve que de la salade de chou cremeuse …
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« Avec la technologie d’aujourd’hui, le vote aurait pu se faire sur la plateforme « Omnivox » (système informatique de la gestion de classe). »
J’imagine avec du meme coup l’effet negatif de ne pas entendre les argumentaires, et de ne pas pouvoir intervenir en temps reel, mais j’imagine que c’etait l’idee
ca me semble soutenu par
» dont la popularité était guidée par le vote fatidique »
En gros permettons a ceux qui n’en nont rien a foutre d’entendre les autres, qui sont pas capable de se deplacer et esperont qu’on descende sous les 50% … c’est tres subtil …
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« La démocratie a parlé et le 50 % + 1 ne doit pas être remis en cause (surtout pas pour les amateurs de référendums). »
On sent toute la consideration pour l’exercice …
Et pour les amateurs de referendum … il y en a eu combien au Quebec depuis la creation de la loi sur les consultation populaire … on peut pas dire qu’on a fait dans l’abus …
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« Deux jours plus tard, je retourne au cégep m’attendant à des manifestations impressionnantes de cette masse décidée à se faire entendre »
encore une fois l’argumentaire est fin et subtil … on peut voir le sous entendu … et donc s’ils ne se deplacent pas … augmenter les frais est pas un probleme …
C’est ca ?
Tentons de deriver des corollaires …
Donc dans le font ce que vous nous dites c’est d’augmenter les impots ( le seul moyen qui tient compte du revenu reel et pas le revenu moyen ou futur ) et que si les gens ne manifestent pas en grand nombre dans le rues l’affaire est ok ?
Et puis du reste … surtout que dans le fond ces baisses d’impots ont servi dans certains cas a acheter des wanabago, des cinema maison ou pour des monsieurs d’acheter un nouvel etablit et les 8 coffres a outils …
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« Comme dit souvent un de mes collègues : « On n’arrête pas un train pour une poignée de framboises… » »
Bof … et vous de rire a ses cotes ( un rire gras ? ) … on imagine tout de suite l’etat d’esprit …
Pour avoir lu dans le devoir un professeur de cegep qui evoquait le non droit a l’education avec une parlure qui lui etait propre ( de nombreux commentaire lui ont rappelle la declaration des droits de l’homme de plus que la charte quebecoise des droits et liberte mais passons) ou on sentait toute l’admiration qu’il a pour les etudiants …
et sans parler des professeurs qui sortent periodiquement ave des lettres ouvertes et avec au deux mots mediocrite ou nivellement par le bas …
Disons que avoisine les petits ragot de certains professeurs sur le dos de leurs etudiants … avec des rires gras … surtout quand vient le temps de la correction …
je leur conseille un rire jaune pour changer … car dans le fond je pense que la mediocrite ca se partage …
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remarque: mon texte est pas fin ( je crois pas aux seances de croissance personnelles ) … mais ca passe la netiquette ( je vise le seuil minium …) …mais je crois qu’il y a des l’espace encore …
« La médiocrité ça se partage »… Content de voir que vous faites preuve de générosité. Merci.
Pierre-Yves McSween…au lieu de dénigrer le mouvement étudiant… il serait plus constructif de comprendre leurs raisons : égalité.. fraternité.. droit à l’éducation…
Monsieur Martin,
Fraternité ? Quand on déclare tous ses revenus pour permettre d’avoir un système d’éducation abordable aux générations futures, voilà le véritable geste de fraternité. Quand on donne chaque jour 110 % de ce qu’on peut à l’enseignement, malgré des salaires non compétitifs, voilà ce qu’est de la fraternité.
Droit à l’éducation ? Vous avez raison, au Québec, c’est la gratuité jusqu’à l’âge adulte. Voilà un droit justifiable. Par la suite, pour les études supérieures, c’est une question de choix personnels. Ainsi, un système financé principalement par l’État devient un privilège que la société fournit… Il ne faut jamais l’oublier.
Le problème avec ominvox c’est que des étudiants qui on été à cette endroits depuis les 2 dernières années auraient pu voter , donc possiblement des étudiants qui ne sont plus aux études auraient faussé les résultats d’un coter ou de l’autre.
( Bien que l’administration plus bloquer l’accès au bulletin si les frais de scolarité ne sont pas payer, peut-être une solutions est possible, mais c’est plus compliquer que juste un vote sur omnivox du au fait que d’anciens peuvent voter.)
Valérie,
Regardons cela avec pragmatisme. Si vous pouvez contrôler les numéros d’identification des étudiants pour un vote manuel, vous auriez aussi pu le faire avec un vote électronique (très facile d’ailleurs parce qu’un tri peut-être fait avec une extraction dans MS Excel.)
Vous identifiez les numéros d’étudiants n’étant plus au cégep et vous retirez leurs votes de la liste des votes. En toute objectivité, il est impossible de rejeter l’option du vote électronique. Vous faites un vote électronique avec un contrôle « semi-automatisé » par la suite.
Voilà une suggestion pour votre prochain vote.
Autre suggestion: http://www.druide.com/antidote.html
Valérie c’est très facile de faire ces changement quand on en fait la demande au service informatique. Omnivox est un des site les plus sécuritaire au Québec, donc il n’y a pas de raison de mettre ce service de côté. Ça pourrait même faire augmenter le taux de vote.
Aucune surprise du côté de votre Cégep, Monsieur McSween. Comme ailleurs et à d’autres époques, une fausse majorité – donc lire une minorité effective – d’étudiants s’est votée une grève. Aux dépens du plus grand nombre, encore une fois.
Et puis, pourquoi appelle-t-on «grève» ce qui est en fait un «boycott» de leurs cours par une minorité? Pour tenter de donner une apparente légitimité à ce qui n’est vraiment que du mépris de la démocratie? À ce qui n’est que bravade effrontée de la part de quelques militants zélés insatisfaits que la société ne veuille plus tellement financer avec les deniers publics quelque 87% du coût des études? Pour ne plus payer (!) qu’environ 83% de la facture dans cinq ans?
Aussi, pourquoi qualifie-t-on d’étudiant quiconque est inscrit dans un collège ou une université? Parce que plusieurs ne sont pas là pour étudier… Du tout, du tout… Ces peu-intéressé(e)s par les études supérieures fréquentent plutôt ces établissements pour demeurer au milieu des autres avec qui ils et elles ont été en classe au cours des années précédentes.
Et ces désoeuvré(e)s se rabattent donc sur ceci ou sur cela, sur peu importe ce qui passe pour s’occuper un moment, pour passer le temps. Pas par conviction, mais probablement pour se donner de l’importance en se posant en hérauts de causes dont ils n’ont franchement rien à foutre, et dont ils ne comprennent rien aux véritables enjeux. Et tant pis si leurs actions intempestives nuisent sérieusement aux vrais étudiants.
Personnellement, je compatis beaucoup avec ces étudiants et étudiantes qui doivent actuellement subir le comportement – dépourvu de la moindre considération avec l’égard des autres – d’exaltés en manque de quoi occuper leur désoeuvrement.
@claude poirier
claude!
tu perroquètes les pires arguments des pires commentateurs de nos pires médias, claude. je commence à comprendre où tu puises tes « opinions ».
selon toi, la grève n’est pas une grève, les étudiants ne sont pas des étudiants et leurs convictions ne sont pas des convictions.
il appert que tu as besoin de balises, claude, pour diriger tes réflexions. en voici quelques-unes:
1. la hausse des frais de scolarité est-elle justifiée?
2. est-il légitime, pour ceux qui jugent qu’elle ne l’est pas, de descendre dans la rue pour manifester?
voilà, si tu réussis à éviter les généralisations abusives et si tu te concentres très fort pour répondre aux vraies questions, claude, ton prochain commentaire sera certainement plus pertinent.
Claude Perrier,
Je trouve que votre argument sur ces étudiants désoeuvrés est valide, mais que vous assumez malheureusement certaines choses. Oui, c’est certain que des étudiants qui ne font que suivre la foule, il y en a partout. Ce sont des cas qui existent, certainement. Pourtant, ce ne veut point dire que ces étudiants présentent une majorité. Qui sait, peut-être, dans notre CEGEP, il y a seulement 4 ou 5 élèves au total qui le sont ainsi? Il se peut bien aussi que ceux-ci n’ont pas fait partie du 65% des élèves qui ont participé au vote de grève. Donc, même en se basant sur des moyennes et des statistiques, l’argument n’est pas nécessairement représentatif de la réalité. Je me dois de rajouter que, connaissant une quantité énorme d’étudiants de notre CEGEP, nous sommes tous biens motivés à étudier pour arriver à l’université. Le groupe dont vous mentionnez n’est qu’une minorité au plus, et il se peut très bien que cette minorité n’a pas participé au vote ou aie voté contre la grève. Sans preuve au contraire, vous ne pouvez pas avancer que nous sommes encore moins pour la grève.
Quoique cet argument ait du sens, vous faites, tout comme l’auteur du blog, en partie, abstraction de la réalité de notre situation. Il n’y a pas de preuve ni de contexte au large s’attachant à ce qui s’est passé. Votre point me semble vague, même s’il se tient très bien. Développez ce point et mettez le dans le contexte de notre CEGEP, et là je serais plus ouvert à vous donner raison. On ne peut universaliser tout idée/critique pour la démolir. Une idée/critique dépend de son application à une situation; Un contexte et nécessaire et change tout.
De plus, le genre d’élèves désoeuvrés dont vous mentionnez se font généralement virer des CEGEP. Même là, il peut y avoir de ces faux élèves qui ont des problèmes personnels, du manque de motivation ou des maladies quelconques qui leur empêchent de réussir. Ce n’est pas très rare de voir des étudiants changer de programme aux CEGEPs. Cela se passe par raison de la manière que fonctionne l’éducation ici, au Québec. J’ai vu plusieurs cas d’étudiants qui se font diriger par les parents. Ces derniers mettent pression sur leurs enfants pour que ceux-ci aient en médecine, par exemple. Alors, ce n’est pas de leurs fautes. Ils ont peut-être trop peur, sinon pas assez de confiance en leur propre personne pour prendre une démarche et affronter leurs parents pour faire valoir leur choix de carrière face à ceux-ci. Il faut alors leur offrir de l’aide, plutôt que de les juger. Je ne mets pas la faute sur les parents, non plus, puisque ceux-ci font partie et sont, en quelque sorte, victime eux-mêmes de stress et d’un social institué. (Personne n’est parfait, et la vie ne fonctionne pas en noir et blanc, pour résumer l’idée plus simplement) On cherche à toujours mettre la responsabilité d’une injustice sur quelqu’un, mais l’on oublie souvent que l’univers/la nature n’est pas juste. Les circonstances font en sorte que cela arrive et alors, pointer du doigt quelqu’un n’apporte rien de plus. Il faut tout simplement, selon moi, sortir de son orgueil et régler le problème, point. Je trouve que ce genre de démarche serait plus pertinent.
Je voudrais aussi rajouter que malgré le fait que 56,7% de 65% du CEGEP ait voté pour la grève, le reste n’ont pas nécessairement voté pour ou contre, donc leur votes ne peuvent être comptabilisés. Ils avaient le choix de pouvoir voter, mais ils ne se sont pas présentés (Plusieurs d’entre eux ont du avoir des empêchements, c’est justifiable, compréhensible et acceptable). Par contre, Il se peut très bien que si ces gens avaient votés, il n’y aurait pas eu changement. Puisque nous ne pouvons assumer ce qu’ils auraient voté, alors quoi bon les prendre compte? Déjà l’on avait proposé de tenir le vote sur une période de 3 jours, mais puisque notre CEGEP était en retard sur le vote de grève, nous ne pouvions nous permettre de retarder encore plus la possibilité d’une grève.
@alexander
comme il l’expliquait dans une réplique à steve boudrias, suite à la chronique L’exercice du pouvoir de josée legault, le bon claude peine à rester concentré pour une période prolongée. ainsi il préfère les textes « concis » et qui ne sont pas « rébarbatifs du fait de leur longueur ».
ainsi, je serais surpris qu’il te prouve avoir compris ta réplique.
je me permets ce commentaire car je connais bien claude; ça fait déjà un bon moment que je cours après.
« Le chasseur.. »
C’est certainement volontaire:
pour ne pas blesser Claude Perrier, tu t’adresses à Claude Poirier !!
pas d’accord avec toi, yves. je crois que chacun peut légitimement risquer une opinion, voire un jugement, sur le sujet du jour.
aux lecteurs, ensuite, d’applaudir le raisonnement étayé, ou de démonter l’échafaudage chambranlant.
dans le cas de pierre-yves, ben, il est prof, dans deux écoles! son point de vue sur la grève est plus que bienvenu, selon moi!
malheureusement pour lui, chaque allusion tendancieuse par lui écrite ampute d’autant sa cote d’intégrité. je ne referai pas la liste ici, ian s’en est chargé ci-haut.
Parfois, en ayant un biais perceptif, on voit une tendance à laquelle l’auteur n’avait pas pensé. Ainsi, les procès d’intentions sont toujours à la mode dans les blogues.
dans une confrontation McSween- Chénier, je sais sur qui je miserais…
Manifestation étudiante BRUTALITE POLICIERE
http://www.youtube.com/watch?v=XUtLym_7HzA
Monsieur McSween fait encore du potinage dans le but de faire passer les étudiants en grêve pour des irresponsables ! Toujours dans la subtilité ( SIC ) et en présentant sa perception sur un » angle » différend . Par contre l’angle est malheureusement toujours le même !
Moi je crois qu’ un participation de 65 % a une assemblée et un vote de 56 % est tout ce qu’ il y’a de plus démocratique . Mais la démocratie étant une » bébelle » très élastique selon celui ou celle qui la manipule nous avons droit hélas a des point de vue pas toujours désintéressés !
Monsieur Perrier !
John James Charest a été élu avec 30 % du vote de la population lors de la dernière élection et pas moins de 50 % de citoyens éligibles n’ ont même pas pris la peine de se rendre voter .
Faudrait peut-être reprendre le vote en instaurant le vote électronique permettant aux gens de voter sans se déplacer ? Et si ont le fait pour John James alors je serai d’ accord pour appliquer la même chose aux étudiants ?
En attendant faudrait peut-être être conséquent avec le système démocratique et ne pas essayer de le manipuler quand cela fait notre affaire !
Le 50 + 1 a toujours été la norme lors d’ un vote . Mais la tendance a vouloir jouer avec la norme en fonction de notre allégeance ou de nos intérêts est pour le moins hypocrite . Stéphane Dion et sa loi sur la clarté nous en aura donné la preuve !
M. Asselin, je suis d’accord avec le 50 % +1. D’ailleurs, je l’affirme dans le texte que je trouve que 65 % est un pourcentage de participation appréciable.
Là où j’ai de la difficulté, c’est la notion de « grève passive chez soi » pour 1480 étudiants sur 1500… On ne se mobilise pas, on fait juste de pas assister à nos cours.
Pour le fait d’avoir un parti pris intéressé, dites-vous que les enseignants seront libérés avant juillet peu importe ce qui arrivera. Donc, personnellement, que la grève repousse la session à l’automne, ça ne change rien à mon enseignement.
Réjean Asselin, je vous lève mon chapeau!
J’aime non seulement la manière dont votre argument est construit, mais je comprend vos points clairement et je suis entièrement d’accord avec.
De plus, vos questions vont chercher l’argumenteur/le lecteur et laisse plus place à l’argumentation et l’interaction plutot que le jugement.
Mr. McSween !
Quand les étudiants manifestent en grand nombre on les assoment avec la légitimité obtenue pour sortir en grève et quand certains étudiants reste a la maison on les accusent de ne pas sortir !!!!!
Les manifestants sont toujours les plus impliqués dans une cause . Par contre le plus important dans une grève c’ est de respecter la décision de la majortié ( la grève ) et surtout de ne pas se présenter à la porte des écoles en tant que » scabs » . Rester a la maison n’ est pas l’idéal mais au moins le geste en est un de contestation si minime soit-il !
Moi je trouve que c’est un bon article et je trouve aussi qu’Alexander est vraiment un emmerdeur
Wow, t’es cool, toi, tu insulte les autres.
Vas donc jouer ailleurs.
Plutot qu’argumenter, selon LeBS, je devrait alors plutot arrêter la discussion et m’agenouiller devant la personne ayant écrit l’article et prendre son mot comme la parole de Dieu. (Je suis athé, ce n’est qu’une comparaison)
J’aimerais vous préciser quelques petites choses concernant la manière dont le vote de grève s’est déroulé.
Pour commencer, le vote n’a pas eu lieu par omnivox, non pas parce que 20 étudiants ont signé une pétition à cet effet, mais parce que 20 étudiants ont demandé une assemblée générale (AG) avant le vote par omnivox, car voyez vous, les règlements généraux de l’association générale des étudiants du cégep régional de Lanaudière à L’assomption (AGECRLA) permettent à n’importe quel étudiant de faire signer une pétition pour que se tienne une assemblée générale extraordinaire, cette dernière peut être tenue sans délai. C’est donc ce qui s’est passé, environ un mois à l’avance, des étudiants se sont mobilisés pour que se tienne une AG portant sur la grève avant que se passe le vote par omnivox. Si un étudiant n’était pas d’accord avec ce règlement, rien ne l’empêchait de faire signer lui-même une pétition, demander une AG, la tenir et modifier ce règlement et par le fait même empêcher l’AG de grève, mais il semble que les étudiants qui étaient en faveur du vote par omnivox étaient trop «amorphes» pour entamer de telles procédures.
Je vous prierais donc de cesser de parler cette «drôle de règle» puisque visiblement, vos connaissances des règlements généraux de l’AGECRLA semblent être pratiquement inexistantes.
Cordialement
L’étudiant épuisé qui dormait devant son profil facebook parce qu’il s’était levé tôt pour aller manifester.
Marc-André,
Je comprends très bien le règlement. Non, je ne voyais pas le but d’expliquer les détails que vous mentionnez ci-haut. Le résultat est là: 20 étudiants ont déposé une demande pour empêcher le vote par Omnivox. Alors que ce mode de scrutin est le plus logique en 2012.
Donc, je l’affirme, une seconde fois, c’est une « drôle de règle ». Bien content de voir que dans votre année scolaire, vous aurez fourni un effort louable.
Cordialement,
Ceux qui veulent s’attaquer à ma personne plutot que d’argumenter sur les points en question, je vous dit ceci: Vous perdez votre temps. Si vous ne connaissez ou ne comprenez pas la situation, ne vous en mêlez pas, tout simplement. Insulter les autres parce que vous n’avez aucun argument ne fait que vous donner une mauvaise image. Si vous croyez, qu’au contraire, vous avez l’air fin et intelligent, et bien, c’est raté, selon moi.
Il y a une expression en anglais: « No one likes a bully ». Personne n’aime ceux qui font de l’intimidation. L’intimidation ne fonctionne que sur ceux qui sont en désavantage social et/ou qui manquent de confiance en soi. On est sur l’internet. Donc vous voyez à quel point l’intimidation, c’est facile d’y passer à travers, ici. Moi, je me permet de défendre mes collègues de classe, parce que je trouve que l’on leur manque de respect et que la société se permet souvent de porter mauvais jugement sur les jeunes, sans essayer de les comprendre. Je vois souvent aussi des cas d’allitération des faits, ou encore, de propos vagues et hors-contexte utilisés pour faire passer son point de vue comme étant supérieur et plus éduqué, alors qu’il n’est composé que de sophismes descendant d’un manque d’ouverture d’esprit et de dénégation de la réalité. Il faut être capable de marcher sur son orgueil et admettre que l’on a tort quand on l’a. Insulter les autres n’amènera à rien.
Vous avez raison, les attaques personnelles, c’est peu approprié.
Pour ce qui est des sophismes, je suis bien content que vous en parliez, je trouvais justement que les 5 faits de l’association étudiante (voir photo dans l’article) contenaient de bons exemples de sophismes.
Voici: http://www.cvm.qc.ca/jlaberge/103/Notes_de_cours/SOPHISMES.pdf
Donc, on se revoit au retour en classe le 27 mars 2012 ? Il me fera plaisir d’en discuter de vive voix.
On verra alors selon ce qui va arriver jusqu’à cette date et si l’on n’aura pas par chance des cours cette semaine.
Seriously? Get a life!
Notre blogueur dit :
« Droit à l’éducation ? Vous avez raison, au Québec, c’est la gratuité jusqu’à l’âge adulte. Voilà un droit justifiable. Par la suite, c’est une question de choix personnels. Ainsi, un système financé principalement par l’État devient un privilège que la société fournit… Il ne faut jamais l’oublier. »
(1)
« Voilà un droit justifiable »
Le plus fabuleux c’est que vous le justifier pas vraiment … sinon que dans le fond c’est qu’apres c’est un choix …
C’est un peu circulaire … l’universite est pas gratuite car c’est la gratuite jusqu’a l’age adulte … car apres quand on est adulte la a ce moment la c’est un choix … car avant c’etait pas un choix … vous comprenez …
et puis dans le fond c’est ca qui est justifiable …
(2)
Non seulement c’est circulaire et confus, mais ensuite on evoque l’etat mais sans evoquer que dans le fond c’est aussi les universitaires qui finance ce que l’etat fournit … surtout qu’on repete qu’ils gagnent plus … ils doivent j’imagine contribuer plus … au total dans un vie … un universitaire contribue pour combien a sa formation mais a celle des autres …
(3)
Ensuite pour la gratuite … c’est pas vrai qu’elle s’arrete a l’age adulte pour bon nombre d’adulte la formation est gratuite jusqu’au marche du travail …
Bien des adultes sont au DEP ou fond un technique au cegep …
(4)
Des gens de mauvaise foi (c’est pas mon cas …) pourraient meme penser que la paresse c’est pas de poursuivre des etudes au doctorat, mais arreter faire un DEP d’un an et demi et laisser derniere nous nos echecs scolaire … puis avoir un jobine … et commencer a avoir des biens, condo, abris tempo, piscine hors terre, et se plaindre que le gouvernement nous enleve un partie de notre paye et crier haut et fort pourquoi on doit pas financer l’education …
car dans le fond on le voulait tellement ce nouveau coffre mastercraft …
Il y a un 2e degre pour les malin …
(5)
Mais sur le fond
« c’est une question de choix personnels »
Non c’est un choix de societe … mais je pense que vous etes deja au courant … ben non on touchera pas a vos impot … le prix de la cremeuse a du augmenter …
Une autre affirmation fabuleuse …
« Là où j’ai de la difficulté, c’est la notion de « grève passive chez soi » pour 1480 étudiants sur 1500… On ne se mobilise pas, on fait juste de pas assister à nos cours. »
(1)
Pourtant vous dites aussi …
« Avec la technologie d’aujourd’hui, le vote aurait pu se faire sur la plateforme « Omnivox » (système informatique de la gestion de classe). »
Les « voteurs passif » qui n’ont rien a foutre de se lever pour aller a une assemblee et ecouter les argumentaires vous semblez avoir moins de probleme avec cela … il me semble …
mais je dis ca de meme …
mais passons … car j’imagine que dans le fond comme tout discours il y a de l’ideologie et ensuite on brode des arguments ici et la … hop une petite maille … selon le sens du vent …
(2) J’aimerais revenir sur cet argument des « mauvais greviste »
On voit tout de suite la subtilite de ce fin argument … « mauvais greviste » = maivaise raison de faire la greve = on doit augmenter les frais de scolarite …
remarquons a nouveau la finesse de l’argumentation.
(3) C’est une variante de la meme famille d’argument que celui d’un autre blogueur …
« Comme ailleurs et à d’autres époques, une fausse majorité – donc lire une minorité effective – d’étudiants s’est votée une grève. Aux dépens du plus grand nombre, encore une fois. »
On remarque la finesse de l’argumentation dans le fond une majorite de gens qui se presente a l’assemblee generale c’est pas une majorite …
Une majorite qui vote pour dans le fond c’est pas une majorite qui vote pour …
Et donc dans le fond il y a une minorite qui impose a la majorite …
Et donc un greve illegitime = des mauvaises raisons de faire la greve = augmentons les frais de scolarite
C’est bien ca ?
Ma question : Pourquoi des internautes tentent de nous manipuler de meme ?
Note : Ce texte de meme que celui de 02h00 ( il avait disparu semble-t-il ), respecte en tout point la netiquette ( les 11 regles aller voir le verbatim …) et je m’attend non seulement a ce que ceux-ci soient publie.
Ian,
Tout ce que vous envoyez, je le publie avec empressement, ne vous en faites pas. Chaque jour, je me lève avec hâte pour lire vos commentaires, intelligents, sensés, bien écrits et sans faute d’orthographe. Merci de contribuer à la popularité de ce blogue.
Cordialement,
A) « bien écrits et sans faute d’orthographe »
B) « Seriously? Get a life! »
(1)
Je suis fascine qu’invariablement ces arguments reviennent si on laisse assez de temps a une discussion meme sur voir.ca. Une variante du point Godwin j’imagine et l’indice de phenomenes sociologiques tres profonds …
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(2)
Pour A) (meme enrober de sarcasme …) l’astuce est simple
-M.chose vous ecrivez avec des fautes ici et la …
-Le corollaire est vous devez donc etre un ceci ou un cela … un saperlipopette tient …
-Et donc on en deduit que l’argumentation d’un saperlipopette doit donc etre fautive ….
-Et donc au final, je n’ai pas a discuter l’argumentation.
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(3)
Pour B) qui s’adresse a un autre internaute, mais comme je suis impoli je vais en discuter, l’astuce y ressemble …
-Un (une) internaute compte tout d’abord le nombre de message ou note l’heure a laquelle les messages ont ete fait (heure tardive habituellement …)
-Ensuite l’internaute fait un commentaire sur le fait que l’autre internaute aurait pas de vie … qu’il devrait dormir …
-Le corollaire a deduire est que M.untel est un zouf car il a pas de vie …
-Et donc peu importe l’argumentation … elle provient d’un zouf qui n’a pas de vie …
-Donc pas besoin de discuter l’argumentation
*Pourtant des travaux artistiques et creatif … des theses de doctorat tient … de toutes nature ont probablement ete fait a des heures tardives ou par des gens avec pas de vie alors je sais pas ce que le point cherche a prouver.
*Ce qui est malhonnete de mon point de vue c’es que souvent on utilise un seul sujet pour definir la metrique de l’activite d’un blogueur. Certains commentent ici et la et quotidiennement alors que d’autre pourraient sembler etre plus actif concentre en fait leur activite sur des sujets precis, des blogues en particuliers, etc …
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(4)
On remarque que ces deux arguments ont comme element commun de revenir sur le fond d’une argumentation et qu’ils elevent effectivement grandement le debat. On peut remarquer toute la finesse et la subtilite que ceux-ci ont en commun.
(note ca c’etait le boutte pas fin du commentaire mais qui respecte la netiquette)
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(5)
Que faire si on est pris en flagrant delit de
A) on recite une dizaine de je vous salue Denise Bombardier pleine de grace et il parait qu’on est pardonne …
Pour B)
C’est un peu un anachronisme … collectivement les gens passent plus de temps sur internet que ce soit aller compulsivement sur facebook, twitter, consulter les nouvelles de maniere boulimique … des video de chat qui dansent ici … des achats en ligne … des jeux de ceci ou cela ou il faut je sais pas diriger un ferme ou tuer des zombi ou d’autres affaires …
Mais meme les blogueur n’echappent pas a cela … c’est maintenant courant que dans une journee un blogueur propose plusieus sujets … ceux-ci commmentent davantage …
Avec des ordinateurs portable pas cher et qui pese pas 12 kilos, appareil mobile avec acces a internet … pas evident que ca peut produire autre chose …
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(6)
-Il y a aurait aussi d’autres categories de tels arguments fin et profond …
C) les faux sophismes … un internaute evoque vaguement un sophisme plutot que discuter l’argumentation, la plupart du temps on se donne meme pas la peine d’expliquer en quoi cela correspondrait a un sophisme.
Habituellement la methode consiste simplement a consulter la page wikipedia et prendre un des tres nombreux sophismes et non seulement apprendre un nouveau mot ( du latin par la meme occasion ) mais ploguer ca dans notre commentaire
D) Il y a les commentaires du type m.chose mais vous m’avez insulte ou mme.unetelle vous me pretez des intentions
L’idee consiste a utiliser le fait que les meres avaient certainement raisons que preter des intentions c’est « pas bo » et on constate comment la mise a l’index de certains mots permet un dialogue civilise a l’Assemblee nationale et un debat d’une tres grande ampleur intellectuelle et que c’est donc une bonne idee d’importer le concept sur le web …
E) une variante de A) consiste a faire reference au style qui est ceci ou cela ou a la longueur du texte ( des fois on est creatif et on evoque B en meme temps )
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(7)
« Tout ce que vous envoyez, je le publie avec empressement, ne vous en faites pas. Chaque jour, je me lève avec hâte pour lire vos commentaires »
Mais tres certainement et moi de meme … je vous crois cher ami … je vous envoie mes meilleurs salutation …
Sur le fond maintenant …
Ici c’est discutable mais on pourrait penser que c’est une variante de l’homme de paille dans la mesure ou on evoque des attentes demesure ( avec lesquels meme moi je serais en desaccord) alors que dans le fond ce que je demande c’est le meme empressement que pour tout autre commentaire et qu’il disparaisse pas dans les limbes s’il respecte la netiquette.
Deux choses m’énervent beaucoup dans votre texte et démontre clairement votre mauvaise foi sur la grève étudiante.
D’abord, il y a votre questionnement sur Omnivox. Les décisions des associations étudiantes sont faites en assemblée générale parce que ce sont les associations étudiantes qui doivent garantir la validité des décisions prises par les membres.
Utiliser le système Omnivox, qui est géré et qui appartient au collège, en revient à laisser à un tiers de garantir la validité du processus de vote. Surtout lorsque le tiers en question a pris position dans le débat sur la hausse des frais de scolarité (pour la CREPUQ, je ne sais pas pour le cégep de l’Assomption en particulier), une telle procédure de vote pourrait soulever plusieurs doutes légitimes sur la validité des résultats. Ici, l’important n’est pas de savoir si les résultats sont valides ou non, mais bien d’avoir la capacité de garantir que ces résultats sont valables et exacts.
Ensuite, l’utilisation du système Omnivox nie le droit des membres de l’association d’exercer leur droit de vote de façon anonyme. Dans une assemblée générale, il ne faut qu’une seule personne qui demande le vote secret pour que celui-ci soit accordé. Évidement, dans un système Omnivox qui demande de s’inscrire préalablement au vote, le caractère secret du vote devient impossible à garantir. D’autant plus que c’est alors la direction qui a la capacité de connaître quel étudiant a voté pour ou contre la grève. Même si la direction dit ne pas vouloir faire de représailles aux étudiants, elle aurait (ou quiconque mettrait la main sur ces information) tous les outils nécessaires à mener ces représailles.
Le droit de vote est, dans une démocratie, un droit sacré qui ne doit pas et ne puisse pas être influencé par la peur de représailles, les manipulations ou la fraude. C’est la seule façon de le garantir la validité du vote et les procédures d’assemblées existantes sont bâties pour respecter ces principes démocratiques de base, pas Omnivox…
La deuxième chose, est votre critique du nombre d’étudiant sur les piquets de grève. D’abord, personne n’est forcé, dans une grève, à faire une action en particulier. Les étudiants sont libres d’utiliser leur temps comme bon leur semble. Il y a certes ceux qui étaient contre la grève qui peuvent décidé de ne pas se mobiliser. Il y a ensuite des étudiants qui utiliseront leur temps pour se consacrer à autres choses que la grève (moi, par exemple, je suis en grève, mais j’attends mon deuxième enfant dans les prochains jours. Vous ne me verrai pas sur un piquet de grève le jour de la naissance de mon enfant…).
Faire la grève pour ensuite se limiter à faire le piquet devant un cégep fermé est, à mon avis, un gaspillage d’énergie et de temps, surtout quand on lutte contre le gouvernement. Ainsi, les piquets existent pour s’assurer de la levée de cours et un minimum de personnes doivent y être affectés (ça s’applique aussi pour les conflits de travail).
Pourquoi? Parce qu’il y a une multitude de tactiques qui nous mènent vers la victoire: les manifestations, les interventions sur le web, la coordination entre les associations étudiantes, aller dans les institutions qui ne sont pas encore en grève pour les inviter à joindre le mouvement, contacter les syndicats, faire des occupations, des actions symboliques, convaincre ses proches, etc. J’ai participé à la grève étudiante de 2005 pendant un mois et je participe à celle de 2012 depuis 2 semaines. Je n’ai été que deux fois sur une ligne de piquetage.
J’interviens par contre sur le web, par ce commentaire, twitter, un blog et facebook. J’ai aussi été dans plusieurs instances de coordination de la grève. J’ai participé à des bed-ins, aux manifestations et fait deux occupations (en 2005, au complexe G et au bureau du parti libéral à Québec). Vous prétenderez probablement que j’ai fait et je fais encore une « fausse grève », pourtant, je suis convaincu d’être plus utile pour les droits des étudiants ainsi qu’en faisant le piquet devant une classe vide…
Le comptable McSween jouit d’une tribune au Voir et il devrait s’en servir pour nous entretenir de finance et d’économie, plutôt que de sombrer dans la sophistique de l’insulte, du mépris hautain et idéologique des élèves, du syndicalisme et du progressisme, bien engoncé qu’il est dans ses diplômes et ses tribunes de prof et de chroniqueur. Ne serait-il pas préférable que vous réfléchissez sur les conditions qui vous ont donné la chance d’être rendu là où vous êtes et encouragez donc les élèves à assumer leurs responsabilités en apprenant par l’engagement les complexes rouages de la démocratie avec ses forces et ses faiblesses. Monsieur Charest et sa ministre ont-ils, eux qui sont à la tête du gouvernement, démontré à ce jour une volonté sincère d’ouverture à la discussion, au partage d’idées concernant le renouvellement du financement des études post-secondaires et à trouver une issue au mouvement de grève qui s’amplifie?
Également prof au cégep de l’Assomption, j’ai bien honte d’avoir à côtoyer des »collègues » qui perdent le fruit de leur verve à se chamailler sans se demander quelle est le sens et l’intérêt, dans la situation actuelle, de tels joutes rhétoriques.
Monsieur Mongeau,
Comme je vois que vous avez la même réflexion que votre collègue du département de philosophie, je vous écrirai la même réponse:
En journalisme, il y a plusieurs types d’articles. Le billet, le blogue, la chronique, l’éditorial, le documentaire, etc. Avant de critiquer un texte, il faut s’assurer de comprendre la prémisse. Dans le cas présent, je faisais part d’une observation, point.
Un blogue, c’est une chronique d’humeur, courte et rapide invitant à la discussion. Ce n’est pas une dissertation. Ici, c’était une observation. Vous pouvez l’interpréter comme vous voulez, c’est votre droit. Que ce blogue fasse parfois l’utilisation de l’humour-cynique relève d’un style choisi ponctuellement.
Quand je lis un texte, je pense avoir une pensée relativiste. Je dois encore m’adapter à ceux qui n’ont pas ce réflexe…
Pour votre affirmation : » Ne serait-il pas préférable que vous réfléchissiez sur les conditions qui vous ont donné la chance d’être rendu là où vous êtes ? »
Justement, les conditions d’aujourd’hui sont meilleures que celles qui existaient il y a 15 ans. Ce n’est pas de l’idéologie, c’est de la mathématique.
Donc, si vous n’avez pas « trop honte » d’être vu en ma présence, il me fera plaisir de vous expliquer en détails pourquoi, même une fois la hausse appliquée, vos étudiants bénéficient des mêmes conditions économiques que leurs prédécesseurs.
En attendant, je vous remercie de l’attention que vous portez à ce blogue. Cordialement.
Michel Mongeau,
..et les vaches de monsieur Séguin seront bien gardées…
À Yves Graton,
Monsieur Séguin aurait-il troqué sa chèvre pour des vaches?
touché !
j’ai la mémoire qui flanche….
Si nous partons de la prémisse qu’il est vrai que le système d’éducation post-secondaire soit dans un état qui nécessite un surcroit de financement, il faudrait s’assurer que l’argent de la hausse prévue par le gouvernement Charest, aille directement et totalement dans le système éducatif en question. Or, il y a de bonnes raisons de penser qu’autour de 30% de ces nouvelles rentrées de deniers, comme naguère les ducats des indulgences au temps du pape Léon X, irait vers d’autres secteurs décidés par le premier ministre et son cabinet. De plus, l’argent qui irait sans détour dans le système d’éducation collégial et universitaire, qui nous assure qu’il ne servira pas à financer du béton, des beaux bureaux, des salaires de recteurs, des centres de recherches manipulés par le privé, plutôt que pour l’embauche de professeurs titulaires et de matériel servant à la réussite des élèves? Et s’il est vrai que toute la société profite de la qualité et de la quantité des diplômés post-secondaires, pourquoi ne pas demander à tous les autres partenaires d’élargir leur contribution à ce système?
Pourquoi ne pas exiger que les plus nantis ne fassent un plus grand effort pour contribuer à la société qui leur a permis de rouler en berline de luxe et de vivre dans les fameuses »monster houses » de nos horribles banlieues? Ne vous faites pas d’illusions monsieur et au nom de vos beaux chiffres et de votre objectivité déclarée, demandez vous quels intérêts vous servez, quelles bottines vous astiquez et quel genre de société vous espérez bâtir?
1) Eh oui, dans les universités, il y a du béton. Oui, les bâtisses contiennent du béton et oui, il faut annuellement investir dans l’entretien et les réparations.
2) Nous avons un système d’impôt progressif. Ainsi, tout les contribuables participent. Les mieux nantis ont un taux marginal de 48.22%, donc ils participent davantage, comme vous le mentionnez.
3) Je tente de défendre les intérêts de la population. Augmenter les frais de scolarité au rythme de l’IPC, ce n’est pas changer l’accessibilité aux études, c’est garder le même niveau.
4) Oui, nous vivons dans un monde injuste. Toutefois, collectivement, si nous voulons tirer notre épingle du jeu dans ce monde injuste, il faut comprendre les rouages de celui-ci. Pour l’instant, au Québec, nous avons décidé collectivement de transférer le fardeau de « nos choix de sociétés » à plus tard. Selon le principe des intérêts composés, plus nous agirons de la sorte, plus nous nous retrouverons dans une situation de non retour.
Go Pier Yves moi je suis d accord!!! ( moi aussi le gars avec la tuque je l ai deja vu a ass il l’a tout le temps se qui veus dire qu il doit avoir souvant du monde ds le local puis en plus il dormait encore ) on veut recommencer les cours alors qu il aille tous …. a l ass etudiant. Merci
Aujourd’hui on peut dire la vrai fausse grève!! Non pas parce qu’il n’y avait pas beaucoup de gens lors de manifestation mais bien parce qu’on a abandonné et pour ça j’avoue que j’ai honte! Moi aujourd’hui je me suis présentéeau cégep et j’ai été déçu de voir que personne d’autre n’y était !! Fallait donner tout notre coeur en cette dernière journée de grève! Et depuis que j’ai eu le résultat d’hier je cherche d’autre moyen de manifester mon désarrois quant à la situation et malgré toutes mes éfforts, RIEN! La grève était la seule solution même les profs commençaient à frissonner!! Mais bon trop tard on a tout gaché! J’espere que vous savez que toutes les éfforts faites par certains lors de manifestation et que tout le temps que nous avons perdu, c’étais pour rien parce que nous avons lâchés!
Non, ce que vous avez fait est un exercice démocratique louable. Maintenant, l’exercice démocratique a voté en faveur du retour des cours à l’Assomption. Plusieurs étudiants et enseignants sortent grandis des débats d’idées qu’il y a eu. De plus, voici un article intéressant de ce matin:
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/education/201204/03/01-4512267-droits-de-scolarite-la-date-butoir-approche.php
Cordialement,