Je fais partie de ces Québécois, fiers d’être Québécois, souhaitant un Québec qui se voit comme une locomotive et non comme un wagon-restaurant. Cette portion, avec ou sans tendance souverainiste: c’est-à-dire la proportion ayant une relation d’affaires et non affective avec le Canada, sans pour autant croire que la souveraineté est la solution miracle à tous les maux du Québec (comme les purs et durs l’affirment). En fait, cette portion de la population qui ne s’affirme ni souverainiste, ni fédéraliste. Celle qui ne demande qu’à réfléchir à la meilleure voie à suivre. C’est dans cette optique que j’ai communiqué avec l’attachée de presse du chef d’Option nationale, Jean-Martin Aussant. À trois jours du scrutin, il a accepté de m’accorder une entrevue téléphonique.
Jean-Martin Aussant n’est pas un Trudeau ou un Lévesque, rien à voir avec un orateur soulevant les foules. Par contre, il transpire une vision optimiste de l’avenir du Québec. Dans son langage, on ne parle pas de coupures ou de taxations supplémentaires, sa pensée pourrait davantage se résumer par « réallocation des ressources ».
La souveraineté et les Québécois
J’ai abordé le fait que l’appui à la souveraineté n’était pas très élevé en 2012 au Québec. Pour lui, il n’y a pas plus de Québécois s’affirmant pour le fédéralisme canadien que de Québécois s’affirmant en faveur de la souveraineté. Ainsi, c’est le 20 % de Québécois dont l’opinion varie qui tranchera ultimement sur la question nationale, c’est cette tranche d’électeurs qui changera ultimement la donne selon le chef d’Option nationale.
Là où Jean-Martin Aussant diverge de tous les discours souverainistes habituels du PQ de l’ère Pauline Marois, c’est dans son approche : « Les arguments culturels appuyant la cause souverainiste, on a fait le tour ».
À ce stade, il fait volte-face avec l’approche traditionnelle du PQ. Pour le chef d’Option nationale, c’est le discours économique qu’il faut promouvoir.
« En tant que province, nous sommes plus riches que 90 % des pays du monde » affirme-t-il. Pour lui, l’avenir du Québec passe par l’innovation, la recherche et le développement.
Le Québec et le choc démographique
Quand je le confronte au choc démographique auquel nous faisons face, il se veut optimiste. Il insiste sur le fait que les retraités du Québec ne sont pas qu’un fardeau pour la société, une partie de ceux-ci paient de l’impôt lorsqu’ils retirent ses REER ou leurs régimes de pension agréés.
Ayant fait des études en actuariat, il est très pragmatique lorsque la question du RRQ est soulevée. Nous n’avons pas d’autres choix que de soit augmenter l’âge de la retraite ou d’augmenter les cotisations : c’est une évidence actuarielle. Avoir l’intérêt collectif en tête, c’est d’abord et avant tout d’avoir le courage d’agir à des fins non électoralistes selon Monsieur Aussant.
La gratuité scolaire… avec des limites
Personnellement, j’ai un problème avec la gratuité scolaire après le cégep. Les frais ou droits de scolarité représentent en quelque sorte un ticket modérateur empêchant les abus et favorisant l’investissement dans les études. Voyant que j’avais une certaine aversion envers le principe de gratuité scolaire, il précise que celle-ci serait balisée. Option Nationale propose donc de rendre la formation universitaire gratuite aux étudiants qui ont un parcours scolaire cohérent et complété dans les délais prescrits. Prééminence de la substance sur la forme, cette mesure ressemble à une taxe à l’échec. Jean-Martin Aussant préfère dire « incitatif à la réussite ». Il propose en sus d’instaurer des examens d’entrée et des entrevues pour s’assurer que étudiant s’inscrive dans un programme lui convenant. C’est ce qu’il appelle l’appariement entre le profil du candidat et le domaine d’étude.
Lorsque j’instaure le sujet de limiter l’accès universitaire aux plus méritants pour compenser la gratuité balisée, Jean-Martin Aussant s’y oppose prétextant l’élitisme de l’idée.
La péréquation
Jean-Martin Aussant s’oppose à la vision selon laquelle le Québec a besoin des redevances liées aux calculs de péréquation.
En utilisant l’analogie d’un achat de musique, il précise sa pensée :
Si l’on paye 50 $ pour acheter de la musique et qu’on reçoit une valeur de 55 $ de musique sélectionnée par quelqu’un d’autre, on bénéficie d’un transfert selon le calcul de « péréquation » de 5 $. Par contre, peut-être que certains choix n’auraient pas été faits si l’on avait fait la totalité de la sélection. Donc, Jean-Martin Aussant précise que le Québec semble bénéficier de la péréquation, mais dans une optique où les choix seraient différents, ceux-ci pourraient compenser la perte de transferts du fédéral.
La proposition du PQ de hausser le taux d’imposition
Personnellement, j’ai de la difficulté à présenter un taux d’impôt marginal combiné supérieur à 50 % pour les particuliers. La proposition du PQ de taxer davantage « les riches », ferait passer le taux marginal combiné à plus de 50 % pour ceux-ci.
Pour Jean-Martin Aussant, la priorité n’est pas d’augmenter les taxes, mais de mieux allouer les dépenses. Il parle notamment du fait que le système de perception fiscale est dédoublé.
Déficit énergétique
Option nationale a une vision pragmatique en un sens de la situation de l’énergie au Québec. Son chef est sans équivoque : « Si jamais on trouve du pétrole conventionnel, on l’exploite tant que c’est rentable et que l’environnement n’est pas bousillé. Les profits devront être alloués aux développements de sources d’énergie alternatives. » Son parti propose un moratoire sur la fracturation hydraulique comme technologie d’extraction.
Gentilly II : un non catégorique
Jean-Martin Aussant propose de fermer définitivement Gentilly II. Le gouvernement appelle le projet « réfection » et non « reconstruction » pour ne pas avoir à soumettre le projet au BAPE selon ce dernier. Selon lui, le coût de chaque emploi à Gentilly II équivaudrait à 10 millions $. Il propose plutôt d’utiliser les fonds à d’autres fins, comme l’investissement dans la transformation de la biomasse de la Mauricie.
L’avenir d’Option nationale
Lorsque je lui demande où il voit son parti dans 5 ans, le chef est relativement lucide :
« J’espère que d’ici là, nous serons entrés dans les mœurs de la politique québécoise. » Il précise d’ailleurs qu’en seulement 10 mois, son parti compte déjà plus de 5 000 membres. Donc, le plan quinquennal du parti : se faire connaître.
Il évoque avec fierté un autre enjeu majeur : dans les statuts du parti, si un jour un parti politique propose la même chose qu’Option Nationale, la fusion est prévue. Dans sa vision des choses, un parti politique doit être là pour l’intérêt du public et non des individus qui le composent.
La différence avec Québec Solidaire
Pour le chef d’Option nationale, la principale distinction entre les deux partis est le fait que QS a un discours anticapitaliste. Option Nationale préconise plutôt un capitalisme réglementé pour favoriser l’intérêt collectif.
Plus utile au PQ que député d’Option nationale
Lorsque je lui propose l’idée qu’il aurait peut-être été plus facile pour lui d’être ministre des Finances au PQ que député à Option nationale, il répond que sa carrière politique n’est pas basée sur la quête d’une limousine de fonction, mais bien de faire avancer le projet de souveraineté du Québec.
La plateforme d’option nationale
La plateforme électorale d’Option nationale a le mérite d’être claire et de proposer des orientations stratégiques cohérentes et non une série de mesures décousues.
En somme…
En 2010, j’avais envoyé un courriel à tous les partis politiques pour questionner les mesures pour contrer l’évasion fiscale. Jean-Martin Aussant, alors au PQ, avait été le seul à me répondre. Je ne lui ai pas mentionné lors de notre entrevue, mais il y avait dans ce geste une véritable démonstration du respect de l’électeur. Bien que je ne sois pas nécessairement en accord avec l’ensemble de ses politiques, ou avec l’idée même que la souveraineté du Québec serait salutaire économiquement, je trouvais qu’Option nationale méritait autant de visibilité que d’autres partis politiques. En sommes, je le trouve sympathique et intègre ce Jean-Martin Aussant.
Par ses connaissances du milieu des affaires, Monsieur Aussant serait sans aucun doute un actif pour l’ensemble des citoyens du Québec, que l’on soit en accord ou non avec les lignes directrices de son parti. D’ailleurs, c’est probablement un des rares élus à comprendre ce qu’est un CDS.
Note : Le présent texte ne représente en rien le désir de faire la promotion de la souveraineté ou de contrecarrer un quelconque « cryptofédéralisme » imaginaire au Voir.ca.
Excellente initiative de votre part, Monsieur McSween, que cette entrevue téléphonique réalisée avec l’élusif chef d’ON, Monsieur Jean-Martin Aussant.
Et puis, il faut reconnaître que – aux propos que vous nous rapportez – Monsieur Aussant paraît mieux qualifié que bien d’autres, et qu’un rafraîchissant pragmatisme (par opposition à l’utopisme délirant de certains autres) ponctue çà et là son discours.
Mais voilà où cela commence à achopper un peu…
Ce «ponctue çà et là», que je note, à la différence d’un «ponctue partout» qu’il m’aurait bien plus agréé être en mesure d’écrire. Car, à ce qu’on dit, «le diable est dans les détails»… Tout comme une petite brèche dans la coque peut couler le plus formidable des paquebots, comme nous le savons tous.
Une fissure ici ou une fêlure là… et… badaboum… tout s’écroule!
Je terminerai donc mon commentaire – pas tout de suite… patience! – en revenant sur deux affirmations que vous a faites le chef d’ON.
Tout d’abord, une affirmation très factuelle de Monsieur Aussant a eu l’heur de raviver le trouble que je ressens toujours lorsque je me remémore que «c’est le 20% de Québécois dont l’opinion varie qui tranchera ultimement sur la question nationale», comme celui-ci le note si pertinemment. Rien que d’y songer, j’en ai immanquablement des sueurs froides, à tout coup.
Des personnes influençables par les discours ratoureux de quelques beaux parleurs pourraient tout faire basculer. Cauchemardesque comme perspective, rien de moins.
Puis, pour finir, une affirmation que d’aucuns pourraient qualifier d’argument-massue – mais que Monsieur Aussant utilise plutôt pour démontrer l’inverse de ce qui serait logiquement conséquent. Voici donc le chef d’ON qui nous affirme que… «En tant que province, nous sommes plus riches que 90% des pays du monde»!
Apparemment, le «corset» canadien n’est pas si étouffant que de-ci de-là on pourra le prétendre, hum? L’équation actuelle a probablement davantage de bons côtés que d’inconvénients, oserais-je même ajouter.
Et pourtant, Monsieur Aussant – malgré toute sa belle lucidité et ses élans de pragmatisme – se dit souverainiste. Alors que l’arrangement du moment, imparfait comme tous les arrangements le sont nécessairement toujours, donne à l’évidence de si bons résultats. Briser le moule pour en fondre un nouveau? Pour quelles bonnes raisons?
Les Américains un dicton sur mesure pour un tel cas:
«If it’s not broken, don’t fix it.»
@ Claude Perrier:
L’argument de la prospérité actuelle du Québec par rapport au reste du monde pourrait s’utiliser pour justifier n’importe quel opinion:
1) Un fédéraliste dirait que le Québec réussit bien en faisant partie du Canada (if it ain’t broke don’t fix it).
2) Un souverainiste dirait que le Québec est suffisamment développé pour suivre sa propre voie et aspirer à mieux.
Le problème c’est que l’argument fédéraliste actuel tend plutôt à démontrer que le Québec a besoin du Canada, n’ayant pas une économie assez forte. C’est pourquoi l’interprétation #2 est évoquée dans le discours souverainiste.
P.S. Je suis récemment tombé sur une étude fédéraliste des années 90. On y mentionnait qu’un Québec souverain serait réduit à être comparable aux pays Scandinnaves. Il suffit de comparer tout le chemin parcourru depuis par ces états souverains à celui modestement parcourru par notre province pour constater que gérer son avenir soi-même n’est pas toujours gage de pauvreté ^^
Et quand on se fait pas dire qu’on est trop riche pour devenir un pays, on se fait dire qu’on est trop pauvre pour devenir un pays !
Évidemment, ces deux affirmations en simultané…
Si vous rencontrez sur votre chemin, Monsieur Bouchard, des abrutis bornés qui vous lancent de ces «trop riche» ou «trop pauvre» pour étayer leur argumentation pour ou contre l’idée de pays… vous pouvez les envoyez paître.
Car ils sont manifestement dans le champ.
Vous hésiteriez à les envoyer brouter?
Dans ce cas, vous me ferez le plaisir de les y envoyer de ma part.
(L’idée de pays, ce n’est pas à cette aune qu’on en évalue la pertinence ou le mérite. Un jour, je prendrai davantage d’espace et je ferai un survol de la question. Si la chose pouvait en intéresser certains, évidemment.
Mais pas maintenant.
Je traverse un rhume sévère et très handicapant. Cela fait déjà trois jours que je me traîne péniblement en râlant…)
@ Claude Perrier
Vous demandez aux gens d’envoyer paître de votre part ceux qui évoquent le »trop riche » ou »trop pauvre » pour appuyer leur position pour la souveraineté ou le fédéralisme…
…Je viens de relire la fin de votre premier commentaire et je me demande ce que vous en pensez… contradictoire non?
Le monde d’aujourd’hui est en pleine évolution: Économique, Démographique et Environnementale. . Un Québec ayant le plein pouvoir sur ses outils de décision (Lois-Impôts-Traités) pourrait s’adapter plus efficament à cette réalité.
P.S. Un mariage de raison qui restreint les choix de carrière d’un des conjoints n’est pas nécessairement avantageux pour ce dernier… Qu’en pensez-vous?
@ LJR
Les notions de «trop riche» et de «trop pauvre» ont été apportées par Monsieur Bouchard, ci-dessus. Je n’ai fait que commenter que celles-ci ne déterminent pas – principalement ou même exclusivement, aurais-je dû préciser – la pertinence de l’idée de pays. Il me semblait toutefois qu’on interprétait possiblement mon propos initial comme s’appuyant sur ces notions, alors que ce n’était nullement le cas.
J’ai à l’évidence manqué de clarté.
Le point-clé que je faisais valoir était que tout arrangement comportera toujours sa part d’imperfections. Et que, si malgré diverses contrariétés par conséquent inévitables, au total le résultat donne des résultats positifs, c’est que l’arrangement imparfait a une valeur réelle.
Mais vous m’excuserez, ma tête n’y est pas avec ce rhume pénible qui m’obscurcit les idées…
Comme je l’ai déjà indiqué, et si ça vous intéresse, je reviendrai sur toute cette question lorsque je me sentirai mieux. Il y a beaucoup de considérations dont il faut tenir compte.
Enfin, votre P.S. référant à l’analogie d’un «mariage de raison» que j’ai moi-même évoqué donne à penser que cela ne saurait que restreindre l’un des partenaires. Parfois, ce pourra être le cas. Mais pas forcément. Il arrivera même qu’un élément de synergie s’en dégage…
Mais, en ce moment, je n’ai pas l’énergie pour élaborer. Plus tard, dans ce billet ou un autre, j’y reviendrai si vous le désirez. À présent, je quitte cette inconfortable chaise à roulettes et je vais aller m’allonger un peu.
Bonne soirée.
(Et tâchez autant que faire se peut d’éviter la compagnie de gens enrhumés. Le virus actuellement en circulation est très détestable…)
@ Claude Perrier
Il n’y a pas de problème, je suis toujours prêt à discuter en profondeur. Si le débat souverainiste dure depuis si longtemps c’est qu’il y a de bons arguments des deux côtés, j’en suis convaincu.
Toutefois l’évolution mondiale actuelle rend certains arguments des années 90 désuets et il n’est pas malsain de renouveller cette question de temps à autre.
Avec les médias sociaux cela permet aussi à la population d’éviter les mythes en s’informant directement à la source plutôt que par le biais des médias traditionnels dont l’impartialité est parfois douteuse.
Je ferai attention aux rhumes.
Bonne soirée à vous.
D’un ex-fédéraliste mou 😉
Tout à fait d’accord avec vous M. Perrier! Moi même, j’ai 32 ans pis j’habite encore chez mes parents dans Outremont. J’ai pas honte de l’dire. Bon, c’est sûr que des fois j’m’en viens tanné de devoir rentrer avant 11h à tous ‘es soirs, de donner la moitié de ma paye à ma mère pour qu’à m’achète du linge pis d’la bouffe que j’aime pas tant, pis de pas pouvoir inviter qui je veux chez nous, mais tsé d’un autre côté ils me passent le char des fois. Faque semblerait que le «corset» familial est pas si pire que ça finalement!
If it ain’t broke, don’t fix it!
Un peu beaucoup moqueur, n’est-ce pas Monsieur Pascal?
Petite question: vous savez ce qu’est un mariage de raison?
Bonne journée!
@Claude Perrier :
En fait l’argument de Aussant se développe évidemment plus que ce qu’on peut voir dans une courte entrevue.
Ce que Aussant dit essentiellement (ce qu’il soutient depuis qu’il est au PQ, et maintenant avec Option Nationale (il est très facile à trouver sur Youtube) ainsi que sur le site web du parti), c’est que le Québec n’a pas le contrôle de tout ses leviers économiques et arrive déjà à une certaine prospérité, et qu’en devenant souverain on pourrait être encore plus prospère parce que l’ensemble de nos impôts seraient investit et utilisés pour favoriser les intérêts économique du Québec, contrairement à ce que le gouvernement fédéral fait depuis toujours ne ayant toujours favorisé l’Ontario comme centre économique et aujourd’hui l’Alberta.
Au fond, les impôts qu’on envoit à Ottawa ne sont pas utilisé de manière optimale pour les intérêts du Québec. Il est vrai d’ailleurs que la plupart des grands investissements qui ont développé le Québec l’ont été du Provincial (Hydro Québec, Caisse de dépôt et placement, etc.)
D’autre part, un autre argument de Aussant est que le retour en péréquation ne compense même pas les coûts entrainé par le fait qu’on a deux administrations gouvernementales une par dessus l’autre qui se recoupent à plusieurs endroits. Juste l’économie à ce niveau là compense la péréquation.
Un autre argument présenté par Aussant c’est qu’il s’agit d’un mythe que de penser que la taille d’un pays détermine la force de son économie. Avec la mondialisation, le marché est le même pour tout le monde. La taille du pays n’a plus d’importance. N’importe quelle entreprise, qu’elle soit dans un petit ou grand pays, a quand même accès au marché planétaire. C’est une différence fondamentale avec le projet souverainiste de l’époque de René Lévesque qui reposait sur une association économique obligatoire avec le Canada puisqu’à cette époque le marché n’était pas mondialisé et confiné en grande partie à la fédération. Donc, même s’il est « petit », pour être prospère le Québec n’a qu’à développer des spécialités et les exporter…comme on le fait déjà d’ailleurs. Le Canada participera logiquement, mais si par entêtement irrationnel il refuse, on a quand même accès à un marché mondial pour le remplacer.
Et bon, ce n’est pas que de la théorie, puisque des pays de taille relativement petites sont effectivement très prospères (par exemple les pays scadinave).
Il serait intéressant que vous développiez sur le fameux « cauchemar » que vous anticipez. Qu’est-ce qui vous fait SI peur dans l’idée que le Québec devienne un pays ? Qu’est-ce que le Québec n’a pas que tant d’autres pays viables ont ? Qu’est-ce que le Québec a tant en commun avec le « ROC » que le « ROC » n’a pas avec les États-Unis (par exemple). Vraiment, j’ai besoin que vous éclairiez ma lanterne, parce qu’avec l’idée que le Québec devienne souverain un jour, je dors très bien la nuit.
« Pourquoi se contenter d’être des nains quand on a déjà été des géants » Félix Leclerc
Bravo pour cette entrevue qui met en avant plan certaines visions économiques d’Option Nationale.
Rien n’est plus fâchant pour moi qu’un géant qui se fait traiter de nain parce qu’il joue en équipe.
N’oubliez pas de voter aujourd’hui. Peu importe notre choix. Même si aucun choix ne correspond à 100 % de ce que nous sommes, n’ignorons pas notre privilège de société démocratique.
Un rappel excessivement pertinent.
Merci.
pierre-yves!
as-tu écrit cet article en espérant enlever encore quelques votes de plus au parti québécois, ou bien est-ce une démarche sincère?
C’est une démarche honnête. Aucun lien avec ma réflexion personnelle sur le sujet. Je trouvais simplement que Option Nationale présentait certaines idées, non véhiculées par les médias traditionnels, qui méritaient d’être présentées à quelques lecteurs. Donc, un électeur averti fait son propre jugement de l’information. Je n’ai aucune « espérance d’enlever encore quelques votes de plus au PQ », ce n’est pas mon combat.