Notre puritanisme envers le cas Daniel Breton me renverse. Au Québec, voulons-nous des politiciens plus blancs que blancs? Des gens qui n’ont jamais eu d’échecs, de problèmes ou commis d’erreurs? Désolé, je ne marche pas dans cette logique. Les nouvelles 24 heures ont cela de perversion, on crée de la nouvelle. On en cherche, on en fabrique, on en gonfle et on pète.
Les grands hommes sont souvent des hommes d’excès. On ne peut toujours être un homme d’excès en tout contrôle. On a droit au pardon, ou est-ce seulement une valeur d’apparence? Daniel Breton n’était pas ministre des Finances, ce n’était pas une question de cordonnier mal chaussé.
Ici, ce n’est pas une question de partisanerie, c’est une question de logique. La politique n’a pas besoin d’un animateur de « télé-matante », elle a besoin d’hommes et de femmes dévoués. Après ce genre d’événement, on s’étonne que les jeunes avec du potentiel ne se lancent pas en politique. À l’ère du web 2.0, qui aura un passé public complètement propre dans une dizaine d’années? On n’a qu’à penser à ce que les jeunes écrivent sur Facebook pour faire le lien avec le jour où les farces entre amis deviendront une histoire de honte pour un député 20 ans plus tard.
On aura des politiciens qui respectent la population au même moment où l’on aura une population qui respecte ses politiciens. Aujourd’hui, j’ai honte. Aujourd’hui, on a laissé un homme se faire détruire. Aujourd’hui, les apparences ont gagné. Nous sommes dans un monde de rectitude d’image et non de jugement dans un contexte donné. Mais dans notre petite vie rangée sans saveur, nous avons tous, quelque part, des échecs, des peines, des démons, des rages ou des erreurs passées. La valeur d’un homme doit-elle se limiter à ses quelques erreurs ou à l’ensemble de ses actions ?
J’ai assisté à une conférence de Daniel Breton à l’époque où j’étudiais en journalisme. Il était venu bénévolement dans notre classe, parler devant moins de 30 personnes de Québec-Vert-Kyoto. En politique, c’est ce genre de personne dont nous avons besoin, des personnes qui ne comptent pas leur temps, ni la visibilité de leurs actions.
Je ne connais pas personnellement Monsieur Breton, je ne suis pas un ardent défenseur des idées du PQ. Par contre, du point de vue de l’électeur que je suis, il méritait un meilleur sort.
Il y a des jours où l’on fait de la petite politique au Québec. On dirait bien que nous sommes l’une de ces journées.
J’ai été désappointé d’apprendre cette nouvelle. Nous avions enfin un vrai Ministre de l’environnement. C’est beaucoup plus pour cette raison que pour ce dont on l’accuse que les Libéraux se sont acharnés contre Daniel Breton. Les Libéraux veulent un pion à ce ministrère. La question est de savoir par qui madame Marois remplacera-t-elle Daniel Breton?
Je souscris en partie à votre propos. M. Breton a beaucoup de talent en environnement et c’est une perte pour le Québec qu’il soit obligé de démissionner. Là où je diffère totalement d’opinion avec vous, c’est sur votre appréciation des frasques de ce dernier.
M. Breton a droit au pardon comme tout le monde qui 1- admet ses torts, 2- paie pour ses erreurs et 3- agit comme du monde ensuite. Désolé, mais ce monsieur a eu amplement l’occasion de s’amender et il a choisi de ne pas le faire. Ses nombreuses infractions, ses condamnations, son défaut de rembourser ses anciens propriétaires malgré qu’il en a les moyens, son empressement à tout nier la veille de sa démission pour ensuite être obligé d’admettre et de démissionner sont toutes d’excellentes raison pour ne pas lui reconnaître la légitimité de ses fonctions à l’Assemblée nationale. Ce délinquant non-repenti qui refuse de payer ses dettes est un déshonneur pour les parlementaires et traiter les québécois de puritanisme parce qu’ils exigent que leurs ministres qui portent le titre d’Honorable le soit, n’a rien de petite politique, au contraire, exiger de nos politiciens qu’ils agissent comme d’honnêtes citoyens est une condition essentielle.
Je partage votre opinion.
Question: Compte tenu des éléments présentés (entre autre un certain de l’autorité et des règles établies, et non pas en une seule occasion, mais à plusieurs reprises) Daniel Breton aurait-il l’ascendant moral nécessaire pour forcer plusieurs compagnies à effectuer un ménage qui doit être fait? Personnellement, j’en doute.
«Puritanisme» vous écrivez Monsieur McSween?
Mon dictionnaire (Petit Robert) indique que le puritanisme correspond à du rigorisme – soit une manière d’être austère et affectée en ce qui concerne des principes de la morale. Autrement dit, avoir un comportement extrêmement borné et intolérant…
Et ce serait en raison de cette attitude butée qu’est le puritanisme que le ministre du Développement durable Daniel Breton aurait été poussé à démissionner deux mois à peine après sa nomination?
Hum… j’hésite vraiment beaucoup à être même très minimalement d’accord avec ça. Une chose certaine, toutefois, ses opposants ont fortement contribué à le déloger. Pas de doute là.
Mais, partisanneries et autres manœuvres de politicaillerie mises de côté, Daniel Breton méritait-il de demeurer en poste – et même d’avoir obtenu ledit poste pour commencer?
Voici un extrait – que je présume factuel et correct – d’un article paru dans le quotidien La Presse d’aujourd’hui (page A6) et rédigé par Paul Journet:
«… La Presse et d’autres médias venaient de révéler qu’il avait fait l’objet de plusieurs condamnations, notamment pour trois fausses déclarations à l’assurance-emploi. Il a aussi été poursuivi par le ministère du Revenu en 2007. De plus, il a déjà conduit à 275km/h – un acte criminel -, conduit une autre fois sans permis et été évincé de son logement en décembre 2009 parce qu’il n’avait pas payé son loyer pendant 13 mois. Même s’il touchait un salaire de ministre, il n’avait pas encore commencé à rembourser les quelque 8000$ dus à son ancien propriétaire, selon ce qu’a révélé TVA. …»
Daniel Breton méritait-il notre confiance, malgré l’enfilade d’incartades jalonnant son passé? Pauline Marois a-t-elle fait preuve de discernement en le nommant à un poste requérant de son titulaire jugeote et responsabilisation? Y a-t-il eu du puritanisme derrière cette démission?
Les avis sont manifestement partagés.
« …trois fausses déclarations à l’assurance-emploi… »
en 1988. vla vingt-quatre ans. à cette époque il était pauvre. on pardonne, et on en parle plus. merci.
« …Il a aussi été poursuivi par le ministère du Revenu en 2007… »
pour quelle raison? y a-t-il eu un jugement? tout seul comme ça, ça vaut rien.
« …il a déjà conduit à 275km/h… »
c’est beaucoup trop élevé comme vitesse.
« …conduit une autre fois sans permis… »
oulala. c’est terrible ça.
« …été évincé de son logement en décembre 2009 parce qu’il n’avait pas payé son loyer pendant 13 mois. »
pour quelle raison ne payait-il pas son loyer?
bon tu vois claude, il n’y a que l’excès de vitesse, là, qui est indéniable.
enfin nous avions un ministre de l’environnement qui nous aurait aidé à protéger notre environnement. qui aurait fait sa job, comme on dit. et on le destitue pour ça?!?
Avec la commission Charbonneau, nous avons appris qu’il y avait des individus au comportement peu respectable et à la moralité douteuse qui ont trangessés des règles dont les conséquences sont beaucoups plus importantes que les gestes et actes du ministre de l’environnement. Il est évident que ce dernier n’est pas un »saint » mais s’il était, il ne serait pas en politique. Je trouve aussi dommage que Mme Marois ne se tienne pas plus debout pour défendre un ministre loin des lavettes libérales habituelles. De toute manière depuis que le parti Québécois est au pouvoir , il n’a cessé de reculer, de changer d’idées à la moindre petites bourrasques de vent de la désapprobation publique ou de l’opposition. Je suis très déçu, probablement comme beaucoup de québécois souverainistes, de voir le manque de courage(pour ne pas un mauvais jeux de mots :de couilles) de ce parti qui est devenu l’hombre de lui-meme. Je me demande honnetement ou on s’en va comme ça?
Le cas Breton, le monsieur avait fait des excès de vitesse regrettable irresponsable vrai,fraudé l’assurance chômage, omis de payer des arrièrage de loyer de quelques milliers de dollars le tout voila 10 ou 20 ans dans tout cela c’est de son argent dont il s’agit malheureusement le tout malgré sa compétence évidente à avoir a gérer le ministère de l’environnement.Maintenant les maires et C.A.auraient du avoir la décence de faire la même chose non nier l’évidence est l’apanage des bandits à cravates et je tiens à vous signalez que c’est de votre argent qu’il s’agit tout les 30% de surfacturation les 2% a la mafia et autres pourcentages à ces haut fonctionnaires de l’état.Non ce ne sont que des ALLEGUATIONS pauvres persécutés leurs réputations sont salis à tout jamais mais ils pourrons se consolés les pauvres avec de beaux parachutes dorés et autres pécules savamment dissimulé dans des abris fiscaux de toute sorte.Un fait plus que grossier de corruption lors d’une perquisition bouché une toilette avec des billets de banque faut le faire et qui plus est ces dits billets étaient en polymère tirez en vos propres conclusions c’était de L’argent frais du a leurs nature récente.Donc le cirque n’est pas finis il se poursuis encore si le tout est fondé j’oubliais c’est à Laval que les billets on fait parti de cette étrange histoire.
S’il a su crosser le chômage 2 fois, peut-on imaginer ce dont il aurait été capable comme ministre?
Vrai, il l’a fait 2 fois avec le chômage mais le fédéral a vidé de quelques milliards cette institution qui nous appartenait et ce aussi par 2 fois comme crosseur on ne fait pas mieux n’est ce pas et je n’excuse pas le geste pour autant mais avouez que le geste du fédéral est un tant soit peu plus énorme.
Correctif en ce qui concerne les arrièrages de loyer c’est passablement plus récent désolé pour mon erreur.
Mme Marois a été élue avec la devise : tolérance zéro. Comment alors garder un ministre qui exige une tolérance maximale sur son passé ?
Les plaidoyers et théories du complot énoncés ci-haut manquent de cohérence, on voudrait faire exception et tolérer des comportements parce qu’on serait d’accord avec la philosophie de M. Breton. Évidemment on sous-entend qu’on ne tolérerait pas de tels agissements si le ministre était de »l’autre bord ». Ce n’est pas un droit fondamental dans notre société d’occuper un siège de ministre, c’est un privilège qui se mérite autant par une compétence reconnue qu’un comportement irréprochable.
Et pour justifier cet écart de logique, on nous sert des exemples de malfaisance justement de »l’autre bord ».
« Comment alors garder un ministre qui exige une tolérance maximale sur son passé ? »
elle ne l’a pas gardé, le ministre. une journée ça a pris. alors ta question c’était quoi?
« …on voudrait faire exception et tolérer des comportements parce qu’on serait d’accord avec la philosophie de M. Breton. »
qu’est-ce qui est intolérable dans le comportement récent du breton victor?
« Évidemment on sous-entend qu’on ne tolérerait pas de tels agissements si le ministre était de « l’autre bord »… »
je n’ai pas perçu ces sous-entendus, moi victor, ni dans le texte de pierre-yves, ni dans les commentaires. peux-tu citer stp? je crois que tu hallucines.
je n’ai pas perçu ces sous-entendus, moi victor, ni dans le texte de pierre-yves, ni dans les commentaires. peux-tu citer stp? je crois que tu hallucines. L’ours
C’est parce que tu ne vois que ce que tu veux voir…
Force toi.
@jean
j’ai besoin d’aide jean.
il doit bien y avoir dans le texte de pierre-yves un passage où il est sous-entendu que si un caquiste, jadis naguère, pauvre, avait fraudé le chomage, l’auteur aurait été moins tolérant à son égard.
sinon, le rigoureux victor n’aurait jamais osé écrire « on sous-entend qu’on ne tolérerait pas de tels agissements si le ministre était de l’autre bord ».
quel est donc ce passage jean?
À la lecture du billet de Monsieur McSween et aux multiples commentaires des lectures je me suis questionné sur 2 aspets :
1) la définition du puritanisme au Larousse : rigormisme moral excessif.
Est-ce réellement excessif de demander à une des personnes aux plus grandes responsabilités de notre société (un ministre) d’avoir démontré dans son passé, une rigueur moral minimale, à titre de citoyen (réclamant de l’assurance-emploi) ou de locataire (en devoir de payer ce qu’il doit).
À cet effet, Monsieur McSween semble minimiser la portée des actes de Monsieur Breton. La question se pose donc ainsi : Monsieur McSween, accepteriez-vous d’un de vos locataires, qu’il ne paie pas son loyer ? Serait-ce puritain que d’exiger ce que le contrat de location vous donne droit de recevoir ?
2) la définition de probité au Larousse : Qualité de quelqu’un qui observe parfaitement les règles morales, qui respecte scrupuleusement ses devoirs, les règles, etc.
Ainsi, je crois qu’il est de notre devoir de citoyen d’exiger la probité (ou du moins de la viser), de la part de nous-mêmes, de nos concitoyens et de nos élus. Monsieur Breton n’a pas réussi à faire cette démonstration, entrainant la perte de son poste de ministre. On ne peut se cacher derrière des excuses aussi navrantes que « tels ou tels autres a fait pire ».
Se faire justice soi-même (en ne payant pas son loyer ou en faisant des déclarations inexactes pour obtenir de l’assurance-emploi) n’est pas acceptable en société, même provenant de quelqu’un de hautement compétent, ayant de la colonne, capable de militer sans compter ses heures etc….
Les québécois font de la petite politique ? Étrange pour ceux se réclamant de provenir de « peut-être quelque chose comme d’un grand peuple » !!
Salutations cordiales.
@paul-antoine jetté
« Monsieur McSween, accepteriez-vous d’un de vos locataires, qu’il ne paie pas son loyer ? Serait-ce puritain que d’exiger ce que le contrat de location vous donne droit de recevoir ? »
c’est pas ça pantoute la question.
la question c’est est-ce que l’on doit lyncher un ministre qui aurait assurément fait un excellent travail ( http://tinyurl.com/cshnnf7 ) parce qu’il a accumulé du retard dans son loyer, sans savoir pourquoi?
ou parce qu’il a conduit une voiture très rapidement, dans sa jeunesse?
ou parce que, pauvre, à une autre époque, il a fait une « fausse déclaration » au chômage, sans savoir de quelle fausseté il s’agit?
si tu réponds oui, tu es puritain, selon moi.
M. Calinours porte bien son nom, mais je crois qu’il est trop bienveillant. Quand il mentionne qu’il ne sait pas pourquoi il n’a pas payé son loyer, après 2 jugements de la Régie du logement qui n’est pas réputée pour être anti-locataires, on peut raisonnablement conclure que M. Breton devait ces 13 mois de loyer et qu’il ne les a pas payé au moment de l’audition. Il ne les a toujours pas payé 3 ans plus tard. Ni d’ailleurs l’autre jugement pour loyer impayé quelques années avant. Il a même nié en bloc toutes les accusations avant de les reconnaître une fois le lapin sorti du sac. Alors pour la bonne foi de cet individu, on repassera. Je crois plutôt, que c’est un type qui s’en fout pas mal des jugements qui peuvent être rendus contre lui. Il est prompt à défendre la veuve et l’orphelin et je suis certain qu’il aurait eu de la poigne à l’Environnement. Son comportement antérieur me laisse penser qu’il en aurait peut-être eu trop puisqu’il refuse même de respecter et exécuter ses obligations même après jugement en bonne et due forme. Ce n’est pas du puritanisme d’exiger de ses ministres qu’ils paient leurs dettes et qu’ils agissent comme du monde, c’est normal.