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La dégoûtante fraude universitaire [Précisions du Journal L’Intérêt – HEC Montréal]

Le Journal L’Intérêt de HEC Montréal voulait publiquement se dissocier du fraudeur mentionné dans mon dernier article. Bien qu’aucune association ne soit à faire selon moi, je publie leurs précisions dans le présent blogue. Le texte suivant n’est donc pas le fruit de ma plume. Pour ceux qui se le demanderaient, à HEC Montréal, tout le monde est VP dans un comité étudiant (pas de commis, pas de directeur, pas de concierge… le contraire de la vraie vie quoi.) :

 

« Manque de temps? : Prix abordables, expérience, disponibilité!!

La fraude est une pratique fortement punie en Amérique du Nord. À HEC Montréal, cette activité est passible de sanctions graves pouvant mener à l’expulsion d’un étudiant. Néanmoins, certains individus continuent à pratiquer ce qu’on ppelle le « ghost  writing ».

Le ghost writing est une manière un peu à la mode de faire référence à de la fraude universitaire. Écrivain de l’ombre, l’écrivain fantôme se fait payer afin de rédiger le travail d’un autre. Généralement, pour avoir recours aux services de tels personnages, on s’imaginerait qu’il faut de la discrétion, des mots de passe secrets et tout un tas de précautions. Pourtant
ces derniers jours, on les a retrouvées partout. Dans nos casiers, collées derrière le pilier de la bibliothèque ou dans d’autres recoins de HEC Montréal, des affichettes faisaient l’offre des services d’un étudiant au doctorat. Cet esclave des temps modernes en question n’a même pas hésité à glisser sa publicité dans les pages de L’Intérêt, le journal étudiant d’HEC Montréal!

Bien entendu, le journal se défend de toute participation à cette entreprise frauduleuse.

Dans des séries télévisées très populaires parmi les adolescents comme Gossip Girl, des personnages « rebelles » comme Chuck, font appel à des clones physiques aux résultats académiques brillants pour aller passer leurs examens d’entrée à l’université. Faire appel à un tiers, plus doué que nous, pour une épreuve est quelque chose de très alléchant. C’est une solution de facilité qui, dans la série en question, soutient l’image d’un personnage tout-puissant. Un personnage qui se situerait au-dessus des tracasseries quotidiennes de la vie et se concentrerait sur des sujets plus « intéressants » comme faire la fête. Or, rien n’est plus important que fourni par un individu. Ne serait-ce qu’au niveau de l’estime personnelle! Qui n’a jamais éprouvé cette sensation agréable d’accomplissement une fois un travail particulièrement récalcitrant achevé?

De plus comme le souligne M. McSween dans son article, « La dégoutante fraude universitaire », le travail qui est fourni par les étudiants entre dans le cadre d’une formation intellectuelle. Si l’équipe pédagogique a mis en place des devoirs et des interrogations, c’est dans un but bien précis: celui de nous inculquer un savoir et des compétences prédéterminées. Ainsi ne pas faire son travail selon « les règles du jeu » conduit l’étudiant à un risque double, celui de se faire prendre, mais également celui plus grave de ne pas acquérir les outils nécessaires à l’exercice de sa future profession.  Certes, tout le monde est souvent en retard lorsqu’il s’agit de rendre des travaux, néanmoins mieux vaut faire appel à ses propres forces pour surmonter l’obstacle!

M. McSween conclue son article en espérant qu’il s’agit d’une vaste machination qui ait été montée afin d’attraper quelques étudiants paresseux. Il est vrai que le manque de discrétion de cet étudiant en doctorat nommé ghostwriter341 est plutôt déroutant. Mais si vous êtes assez bêtes pour tomber dans le panneau, tant pis pour vous!

Violaine ROLLIN

VP-Externe de l’Intérêt »