Je te propose quelques mots simples. Éliminons la complexité quand le simplisme fait son ménage. Je suis comptable, tu aimes ça les comptables non? Ces gens productifs, utiles à la société ne touchant jamais au chômage? Je sais, ces mots te font saliver. Bon, maintenant que j’ai ton attention en tant que « gratteux de guitare » ne pensant pas en vivre, pourquoi ne pas alimenter ta réflexion? Cette opinion se veut apolitique. Juste une piste de réflexion nuancée. La nuance, quel beau concept dans une société dont la complexité ne fait que grandir.
D’accord, il n’y a pas de cégep en Ontario. Et après? Sans te bombarder de résultats d’études, je vais juste te présenter quelques observations personnelles.
Tu proposes d’éliminer les cégeps, de créer des écoles techniques, de transférer la formation générale en secondaire 6 (12e année) en plus d’instaurer une année supplémentaire à l’université. Je ne me peux plus, une idée tellement nouvelle et jamais entendue (#sarcasme).
Alors, voici :
1) La mixité sociale :
Pourquoi toujours vouloir catégoriser un individu? Tu fais une technique, tu es un technicien. Tu as fait le cheminement préuniversitaire, tu es un universitaire ! Pourquoi ne pas mélanger les genres? Parce qu’au cégep, beaucoup d’étudiants passent d’un secteur à l’autre en ayant une formation générale commune. Parce que changer d’idée en cours de route, c’est fréquent. La formation commune permet de mettre en relief la simplicité du transfert dans la tête de l’étudiant. De plus, le cégep permet à certains « techniciens » de comprendre qu’ils ont les compétences, le talent, les aptitudes et le désir pour être étudiants universitaires. La mixité des cheminements dans un même établissement contribue à cela et la formation générale permet d’acquérir des compétences de polyvalence. Dans un monde hyperspécialisé, pourquoi ne pas avoir droit d’être un citoyen complet aux multiples facettes au lieu de se limiter à la vision utilitariste du marché de l’emploi? Avant de jeter le bébé avec l’eau du bain, pourquoi ne pas simplement proposer de contingenter certains domaines ? (#possibilités)
2) Le tremplin vers l’université
Je ne sais pas si tu es au courant, mais certains programmes techniques se voient maintenant offrir un accès à un programme universitaire écourté. On crédite même des cours du secteur technique à l’université ! Tu te rends compte des conséquences ? Certains étudiants coûtent ainsi moins cher à la société en minimisant le temps passé à l’université et réduisent ainsi la facture de leurs études. Là, je viens de te parler d’économie de coûts, d’intégration des programmes et de maximisation du capital humain. Avoue, tu jubiles non? (#rentabilité)
3) Le bonheur
Qu’est-ce que le bonheur a à voir avec la structure du système d’éducation? Eh bien! En quittant le secondaire, il est difficile d’avoir une idée précise de ce que l’on veut faire dans la vie. En fait, à ce moment, il y a une panoplie de gens pour nous dire ce que l’on devrait faire. Par contre, comment apprendre à s’écouter? Le cégep permet de goûter à différentes saveurs. De s’ouvrir à autre chose dans un monde adulte. Le fait de changer de programme à l’université est souvent très coûteux (surtout pour ceux qui doivent assumer des frais de logements et autres coûts connexes). Aussi, le cégep permet à l’étudiant de côtoyer des professeurs spécialisés dans différents domaines et de confirmer ou infirmer un choix. La formation générale, ça sert aussi à cela. (#travailleurheureux=productif)
4) L’accessibilité
Les cégeps sont très présents dans les différentes régions du Québec. Ils font partie du dynamisme économique et social de celles-ci. La possibilité de faire ses études supérieures localement permet à l’étudiant de minimiser des coûts importants de logement et de transport en plus de profiter d’un support familial à courte distance. Ajouter une année supplémentaire à l’université, c’est réduire d’une certaine façon l’accessibilité aux études supérieures non? (#économielocale)
J’enseigne au cégep et à l’université, je te l’affirme sans retenue. Le cégep est un tremplin important du système québécois. Tu as raison, on n’a pas toujours besoin d’un tremplin pour plonger. Et si ce tremplin permettait davantage dans l’univers du possible? Et si ce tremplin transformait des individus? Je t’invite à venir faire un tour pour en discuter quand tu veux. (#viensfairetontour)
En passant, si tu veux revoir le contenu, je suis très ouvert à t’écouter et je t’encourage à proposer des modifications. Par contre, quand tu brandis l’idée de l’élimination du contenant, pense un peu au contenu. Parlant de contenu, tu as quelque chose à proposer ? Tu as pensé à éliminer l’enfance ? Cette période de la vie si improductive ? (#sarcasme)
Votre réflexion est tout aussi idéologique que celle que vous dénoncez. En quoi la formation générale, à l’extérieur de la province du Québec, est moins bonne ou inefficace par rapport au modèle québécois ?
Parce que selon vous les Cégeps sont la panacée du cheminement de tout individu et que de ne pas trop savoir quoi faire à la sortie du secondaire, c’est valorisant et même souhaitable ?
La création d’une sixième année au secondaire servirait justement à faire ce que les Cégeps ne font pas. C’est-à-dire, bien orienter les jeunes et ne pas continuellement leur dire qu’ils peuvent changer de programme comme ils changent de chemise. Combien ça coûte la prolongation du cheminement scolaire des élèves au Cégep ?
Au Cégep des moitiés de formation dans plusieurs programmes, ça donne rien pantoute. À l’université, tous les cours accomplis peuvent être inclus dans un certificat.
Pour la formation générale au Cégep, elle peut être condensée et offerte au niveau secondaire. Il n’y a rien qui soit si différent des cours qu’il y a au secondaire. L’éducation physique reste de l’éducation physique, les cours d’anglais restent des cours d’anglais, les cours de français restent des cours de français. La philosophie pourrait s’inclure dans le cursus secondaire comme cours complémentaire, à l’exemple des cours de musique et d’art plastique.
Mais bon, vous avez peut-être raison. Changeons rien, tout est parfait.
Est-ce que certains se sont posés quelques questions élémentaires avant de se lancer dans un chamboulement aussi majeur ?
Un petit échantillon:
Les écoles secondaires débordent. Où met-on l’augmentation de 20% qu’une sixième année ajouterait ?
On bâtit de nouvelles polyvalentes ?
On crée un nouveau réseau d’autobus pour les amener dans les locaux libérés des CEGEP (parce qu’il faudra bien en faire quelque chose), les obligeant à des déplacements quotidiens beaucoup plus loin (dans d’autres villes) ?
Où prend-on l’argent pour la solution adoptée ?
Est-ce qu’on est prêt à réviser l’ensemble des programmes pédagogiques du secondaire et des universités ?
Comment gérons-nous les transfert de personnel (éducatif, de soutien et administratif) vers le secondaire, les universités et ceux qui resteraient dans les CEGEP (devenus des CEP) ?
Une année de plus à l’université où les frais de scolarité (qui maintenant augmentent automatiquement chaque année de manière substantielle) sont sans commune mesure avec ceux exigés au CEGEP. Est-ce qu’on est prêt à accepter un plus grand endettement des étudiants ? Est-ce qu’on est prêts à dépenser plus de fonds publics en prêts et bourses ?
Est-ce qu’on est prêt à accepter l’explosion de bureaucratie qu’un tel chamboulement créera automatiquement ? Parce que c’est inévitable, oublions la pensée magique. Toutes les réformes de structures, toutes, sans exception, ont eu ce résultat (même les coupures dans les services publics des « déficits zéro »): Augmentation significative de la bureaucratie. Et aucune de ces réformes n’avait l’ampleur de ce qui est proposé. Je n’ose imaginer le résultat.
Et la question qui tue. A se poser avant de se lancer dans un chamboulement qui va exiger énormément de paperasserie, d’énergie, de brassage de gens (personnels comme étudiants) et une quantité énorme d’argent:
Quel problème cette réforme est censé régler ?
Se lancer dans un tel chamboulement, sans étude, sans plans et surtout sans objectif est le plus sûr moyen d’obtenir un échec retentissant. Et extrêmement coûteux en fonds public comme socialement.
Est-ce qu’on n’a pas assez de problème à régler qu’il faille s’en inventer ? Est-ce qu’on a tellement d’argent à dépenser qu’il faille en garrocher autant dans un tel projet sans savoir ce qu’on cherche à obtenir ?
Les réformes sur papier sont belles. Parce qu’elles ne coûtent rien et ne sont jamais confrontées à la réalité. C’est quand elles quittent le monde virtuel qu’on découvre que les chamboulements ont un prix. Et même plusieurs.
Prière aux jeunes libéraux de répondre à ces questions. En commençant par la plus fondamentale: Quel problème cherche-t-on à régler ?
En effet, l’argument de la logique est probablement le meilleur. Les locaux sont déjà existants, on ne peut pas faire comme s’ils d’éliminaient d’eux-mêmes.
En attendant le retour de la rentrée scolaire (qui approche) ainsi que le retour à l’heure normale (qui nous donnera un certain repère dans l’obscurité hivernale prolongée), votre billet Monsieur McSween est un très bon retour à la remise à l’heure des pendules…
Le Cégep, malgré toutes les failles qu’on pourrait y trouver, demeure un important – et j’oserais presque dire essentiel – vecteur de la vie en société. C’est dans ce microcosme que les jeunes, émergeant tout juste de l’adolescence, commencent à se connaître. Se connaître eux-mêmes et se connaître entre eux.
À constater de visu à quoi pourrait vraiment correspondre dans la réalité tel ou tel choix de carrière, en tâtant les exigences et en voyant qui parmi les étudiants manifeste de l’enthousiasme pour le programme, cela permet de dissiper la confusion que l’on pourrait ressentir. On se fera de la sorte une meilleure idée de ce que l’on voudrait faire de son avenir ou, à tout le moins, de ce que l’on ne voudrait absolument pas faire.
Et puis, c’est l’endroit idéal pour croiser un jour notre partenaire de vie, cette personne avec laquelle nous partagerons des années durant de bons souvenirs de classe et, par la suite, des années futures qui à leur tour deviendront d’additionnels bons souvenirs.
Mais, cela exprimé, je termine en notant que l’idée de «spécialisation accrue» que proposent les jeunes libéraux n’est pas à écarter totalement. Car, bien que cette idée soit fort malvenue si l’on prétend l’appliquer à des personnes, à des jeunes encore à la croisée des chemins, par contre cette idée conviendrait à merveille à une usine de robots.
Puisque les robots n’ont aucune vie sociale, aucun désir à l’égard de ceci ou de cela, et que seul leur niveau de performance importe véritablement. Et l’hyperspécialisation de ceux-ci s’avère souvent un gros «plus» en leur faveur.
(Nombre d’idées ne sont pas mauvaises en elles-mêmes. C’est plutôt du côté des applications suggérées qu’il y a dérapage…)
(0)
Très bon texte. Je suis en accord avec l’argumentation.
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(1)
Je commencais à me demander si tous les textes de Voir devaient porter sur des naiseries je sens une volonté de laisser de côte
les textes sur des enjeux sociaux et de société. Tant que ca vient pas comme sur Urbania du monde qui font seulement conter leur vie …
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(2)
Anyway …
Cette proposition des jeunes liberaux c’est tellement supeficiel que c’est épeurant …
Même sur le plan du réel … on imagine même pas la mobilisation si un gouvernement voulait s’embarquer la dedans. Je comprends que le PLQ tire la plogue sur ce ballon d’essai.
Malgré que je comprends qu’on va esayer de s’embarquer dans une réforme du cégep.
» «Les cégeps ont évolué au cours des années et c’est important de faire une révision, dit-il, mais ça ne veut pas dire que tout va changer et qu’il n’y aura plus de cours d’éducation physique et de philosophie.» »
Quelqu’un a confiance quand un ministre vous dit ca veut pas dire que …
un « ca veut pas dire que » d’un politicien va veut souvent dire que … on va essayer dans passer une tite vite mais on vous le dit pas tout de suite.
Ca peut être passé sous le radar mais votre ministre de l’éducation à dit
» «Les cégeps ont évolué au cours des années et c’est important de faire une révision, dit-il, mais ça ne veut pas dire que tout va changer et qu’il n’y aura plus de cours d’éducation physique et de philosophie.» »
Mais ca veut tu dire qu’on pourrait en diminuer le nombre, le nombre d’heure, que ca soit plus obligatoire …
Admirons la novlangue du ministre ….
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(3)
Les libéraux dans le fond on fait campagne contre le référendum, campagne de peur, contre un paquet d’affaire et sans projet et comme la nature a horreur du vide, la tentation va être grande de sortir des projets d’un chapeau et de faire mumuse avec l’état …
Mais je les invite à se rappeler de leur premier mandat en 2003. Le quotidien va déja leur amener des enjeux ou ils vont faire dur que ce soit le fédéral avec le controles des armes à feu, commission mobilière et puis le passé pour Bolduc.
Ceux qui pensent s’être bien installé au pouvoir et pouvoir faire tout et rien.
@F.Benoit
« La philosophie pourrait s’inclure dans le cursus secondaire comme cours complémentaire, à l’exemple des cours de musique et d’art plastique. »
Et voilà, on exclut la philosophie de la formation générale. Ce n’est pas pour rien que même Philippe Couillard trouve cette idée trop radicale. Les libéraux sont tellement à genoux devant les entreprises et le patronat, c’est d’un ridicule
Je suis un vagabond de la multidisciplinarité des cycles supérieurs, avec deux baccalauréats complétés dans le système universitaire anglophone. La meilleure formation que j’ai eu, c’est mon DEC, sans même l’ombre d’un doute. Le passage à l’université m’a plutôt déçu. Les étudiants ontariens — de la double cohorte d’après la fin du CPO — m’ont semblé extrêmement mal préparés à la vie académique, pour ne pas dire à la vie tout court.
Tous les CÉGEPs ne s’équivalent pas, ni les universités d’ailleurs. Avant de remettre en question la légitimité d’une institution éminemment publique et accessible, ne vaudrait-il pas mieux se pencher sur d’autres problèmes plus criants de l’académie? Je collectionne les anecdotes sur une université qui se comporte en entreprise privée et pour qui la juste reconnaissance des acquis présente une situation de conflit d’intérêt. C’est sans parler de la farouche compétition que se livre ces institutions, à grand coup de marketing extrêmement coûteux, alors qu’une saine organisation de l’offre permettrait des économies énormes, tant de temps que d’argent.
Il n’est pas vrai qu’une « moitié de programme » de CÉGEP est nécessairement « perdue », pas plus que les crédits universitaires peuvent toujours être versés dans un certificat (c’est plus souvent l’inverse).
Mais à bien y penser, fermons donc les CÉGEPs. L’inculture néolibérale, une fois répandue à l’ensemble de la jeune population, aura tôt fait de les inoculer contre toute forme de remise en question de leur asservissement corporatif, et puis le royaume des cieux sera à eux.
À l’inverse de ce que proposent les « jeunes » libéraux, je pense qu’il faut mettre fin à la discrimination dont font les frais les jeunes qui choisissent la formation professionnelle (FP) en logeant la FP au collégial en mode de formation technique courte. Pourquoi?
a) Le Québec est à la traîne depuis des années en ce qui a trait au taux de diplômes en FP chez les jeunes de moins de 20 ans (6,7% vs 38% en moyenne dans les pays de l’OCDE) et ce n’est pas manque de marketing de séduction
b) 92 % des jeunes et de leurs parents du secondaire aspirent au collégial. On ne tient pas compte de cette motivation en protégeant le statu quo actuel
c) On prive ces jeunes du secondaire d’un rite social extrêmement important qui les fait passer du statut d’élève à celui de collégien, antichambre du monde adulte dans notre société. Contrairement au discours, ils sont dans les faits considérés comme des élèves de deuxième classe alors qu’on leur refuse un passage légitime et gratifiant au collégial.
Excellent billet!
La professeure de littérature en moi partage évidemment votre opinion et en profite, au passage, pour souligner une toute petite erreur dans votre texte:
3) Le bonheur
Qu’est-ce que le bonheur [a à voir] avec la structure du système d’éducation?
Premier message perdu dans l’espace temps. Une faille temporelle probablement …
Moi je m’attends à ce que mon commentaire qui respecte la nétiquette soi publié.
Note: bon texte du blogueur et d’accord avec l’argumentaire et celle de P.Lagasse qui s’encre dans le réel.
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(0)
Rappel de même pour qu’on perde pas le fond.
(a)
Le but du système d’éducation c’est aussi de rendre les citoyens le plus scolarisé possible.
C’est un but, une fin en soi pour une société.
(b)
Dans le vie deux types de personnes ceux qui comprennent, ceux qui comprennent pas ou veulent pas comprendre.
(c)
Entre l’homme il y a 35000 milles ans et maintenant deux affaires séparent.
La civilisation et la transmission de connaissance. C’est dire à quelle point cette transmission est nécessaire ce qui en fait une fin en soi pour l’humanité. À nouveau, dans le vie deux types de personnes ceux qui comprennent, ceux qui comprennent pas ou veulent pas comprendre.
—-
(1)
(a) Moi un truc troublant concernant cette affaire ce sont les raisons évoquées. Entre autre valoriser les DEP et DEC professionnels.
Et soi disant les metier manuels.
(b)
On peut bien faire parle parle jase jase sur le fait qu’il n’y a pas de sots metiers, mais qui ici troquerait demain matin sa formation universitaire, ses connaissances pour un emploi de dep ou dec même soi disant très très payant. Travailler dans une shop ? Sur un chantier ? Dans une mine ? C’est dire la valeur qu’on attribute à ca une fois qu’on l’a.
(c) Et qu’on me permette mon malaise quand j’entends du monde souvent universitaire dire dans le fond aux jeunes qu’ils n’ont rien à perdre que de ne pas aller à l’université. Que c’est des beau emplois, des emplois payants …
Dans la vie … on peut pas toute avoir et oui on perd de quoi à ne pas aller à l’université. Si l’université allume, l’université ouvre, donne des connaissances, fait réflechir, … ne pas y aller … c’est faire le contraire de ca ….
Et donc il n’y a rien de plus faux qu de dire qu’on perd rien. C’est une connerie gigantesque et faut juste visiter une shop, un chantier de construction et cotoyer du monde dans un tel domaine pour comprendre l’effet à long terme.
Je m’excuse mais votre milieu de travail peut stimuler intellectuellement …
mais un milieu de travail peut aussi faire le contraire.
(d)
Aux jeunes …. c’est pas vrai qu’à aller dans certains domaines vous allez vous épanouir intellectuellement. C’est pas vrai que vous serez tout de même un grand lecteur et que les connaisances acquise du secondaire vous allez les garder. C’est pas vrai, ceux qui vous dissent ca, c’est des menteurs. Regardez les vieux bonhommes dans votre shop c’est à ca que vous allez probablement ressembler …
(e)
Et puis … si vous pensez que de travailler physiquement ca met top shape …
À 20, 30 ans c’est un affaire … à 50,60 ans vous serez probablement pu capable …
(f)
et ca c’est si la shop ferme pas pour ouvrir ailleurs, si c’est une mine elle va fermer un moment donne … Et puis en construction le chomage vous risquez de connaitre …
(g)
On peut avoir des maladies profesionnelles dans un bureau pis des crises existentielles … mais dans certains metier …
la CSST vous allez connaitre ca … des coupures, brulure chimique, peut être des bouttes de doigts qui partent … être en haut d’ici ou la pas attacher car personne le fait ou que le boss est cheap …
(h) Si les DEP pis travailler dans une shop c’etait si le fun … pourquoi l’elite se bat pour entrer en droit, en medecine, en ingenerie …
Pourquoi les jeunes du parti liberal qui vous disent que c’est super les DEP et le travail manuel … sont toute à l’universite si c’est si le fun que ca …
—–
(2)
« Pour la formation générale au Cégep, elle peut être condensée et offerte au niveau secondaire. Il n’y a rien qui soit si différent des cours qu’il y a au secondaire. L’éducation physique reste de l’éducation physique, les cours d’anglais restent des cours d’anglais, les cours de français restent des cours de français. La philosophie pourrait s’inclure dans le cursus secondaire comme cours complémentaire, à l’exemple des cours de musique et d’art plastique. »
Si je resume ..
Cours de littérature de cégep = cours de francais …
la philosophie pourrait être optionnelle …
Formation générale condensée …
J’ai peut être manqué quelque chose, mais c’est quoi le point au fond. Parce que si c’est de former des gens le plus éduqué possible il me semble qu’on rate la coche …
Il me semble qu’on nivellerait vers le bas …
Ce qu’il faut surtout souligner, c’est l’absence complet de réalisme politique chez les jeunes libéraux, mais surtout une méconnaissance flagrante de la réalité du système d’éducation au Québec. Pour enseigner dans un cégep, je peux vous dire que beaucoup d’argent est investie dans l’arrimage entre les formations techniques au collégial et le marché du travail, à un point tel que c’est la vocation citoyenne des cégeps qui s’en retrouve diminuée. Ensuite, les lacunes des jeunes en français sont tels qu’aucune école de métiers dignes de ce nom ne pourraient se passer de la formation générale, en incluant la philo. Puis finalement, un sixième secondaire ne contribuerait en rien à une meilleure réussite scolaire, car c’est précisément la formation au primaire et au secondaire qui devrait d’abord faire l’objet d’une réforme d’envergure et non pas l’enseignement supérieur. Enfin, je pourrais en parler plus longtemps…
« jeune libéral ». pourquoi cette expression me donne-t-elle mal au cœur?
« jeune libéral » ici, est un oxymoron.
Jean Ferrat avait une belle chanson sur l’équivalent français (les « jeunes républicains indépendants »).
Avec une belle phrase: « Leur avenir est dans les musées »
Entendu dans le couloir ce matin; « Certains de ces gens ne sont pas intéressé à apprendre. Ils veulent simplement un bout de papier le plus rapidement possible en passant avec le minimum d’efforts nécessaires. Le cégep constitue donc un obstacle vers l’obtention de ce bout de papier. «
Je suis heureux que de tels articles soient publiés. Enfin, on sent qu’on est pas tout seul à réagir au manque d’estime de soi d’une partie de la société québécoise qui passe son temps à se comparer aux États-Unis avec des yeux aveuglés par leur sentiment d’infériorité.
Bon…un autre gardien de la Révolution à l’oeuvre… Misère!
Donc, tout ce qui s’est fait depuis les années ’60 est intouchable et frise la perfection. Pourtant, personne ailleurs dans le monde civilisé n’a imité notre « modèle ». Personne incluant celui des CEGEPs.
En principe, la formation pré-universitaire est censée prendre deux (2).
Au secondaire, lorsqu’un jeune ne peut compléter ses études dans un temps raisonnable, on déchire sa chemise et on s’égosille à qui mieux mieux. Pas au CEGEP public. Là-bas, c’est une minorité qui complète sa formation pré-universitaire dans le temps normal (seulement 38.3%!!!). Ça inclut tous les départements et toutes les sciences (même les arts, lettres, nature et autres sciences molles).
Au technique, ça devrait prendre trois (3) ans, or, ici encore, ce ne sont que 36.5% des étudiants qui complètement en dedans de ce temps normal.
Je vous rappelle que la formation d’un cégépien coûte la somme de $28,000.00 chacun pour un pré-universitaire et $68,000.00 pour chaque DEC.
Qu’avons-nous en retour? Au final, nous avons plus de 800,000 analphabètes fonctionnels au Québec et nous avons fabriqué l’une des provinces les plus pauvres du Canada.
C’est « ben l’fun » de gratter sa guitare mais peut-être faudrait-il apprendre correctement son solfège?
Quand je parlais de simplisme et de nuance, ce
commentaire en est un bel exemple.
soit, plusieurs étudiants ne complètent pas leurs études collégiales en deux ans.
ouin pis?
qu’essaies-tu de démontrer françois 1? ton objectif est crypté. il te faut fournir la clef, sinon ton travail est inutile.
@ Pierre-Yves McSween 13 août 2014:
Ça peut vous paraître curieux mais avant l’avènement des CEGEPs, il y avait une vie technique et universitaire au Québec.
D’habitude, les gens intelligents ont tendance à imiter les modèles qui connaissent un minimum de succès, les formules gagnantes, celles qui leur permet d’entretenir un espoir d’améliorer leur sort ou celui de leur progéniture dans le même sens que ceux qui ont créé ou inventé le dit modèle, or, personne, ABSOLUMENT PERSONNE dans le monde civilisé ne nous a imités du moins jusqu’à maintenant.
Sont-ils tous aveugles à ce point de ne pas pouvoir entrevoir les « bénéfices extraordinaires » d’un système cégépien que nous entretenons depuis plus de 50 ans et à grands frais et qui n’a su produire qu’une des provinces les plus pauvres économiquement du Canada?
Je n’accuse pas les CEGEPs d’être responsables des multiples malheurs économiques et sociaux qui nous affligent MAIS ne serait-il pas temps de remettre en question le troupeau de vache sacrées que trop de défenseurs corporatistes portent aux nues?
À vous lire, vous interprétez mal ma philosophie. Je suis pour les changements logiques. Attention avant de dire n’importe quoi.
La proposition ici est simpliste.
On veut tellement donner un secondaire 5 à tous pour faire plaisir au marché du travail que l’on forme un intrant moyen de faible qualité pour le Cégep. Normal que l’on ne transforme pas de la boue en or en deux ans quand les étapes préalables de transformation sont déficientes.
Éliminer le Cégep ne réglera pas votre problème.
L’argument: « Personne ne nous imite » est un faux raisonnement.
Monter un réseau comme les CEGEP exige un fort investissent, en argent, en énergie, en formation ds maîtres, en rédaction de programmes, etc.
Autant que les abolir pour monter un système différent en « copiant » quelqu’un d’autre. Il n’y a que la pensée magique des gestionnaires qui croient que chambouler un système complet est aussi facile à faire dans le monde réel que sur papier.
Un peu d’histoire: Lorsque le Québec a monté le réseau des CEGEP, c’était à la fin des années 60, dans la foulée du rapport Parent qui nous a sorti de la Grande Noirceur. Et ce réseau a été créé pour accueillir l’immense cohorte de jeunes instruits par les toutes nouvelles polyvalentes. On n’a rien détruit pour construire sur les ruines, on a créé à partir de presque rien.
Le temps de roder le système et voir qu’il fonctionne (quoi qu’en disent ses détracteurs et les inévitables besoins d’ajustement qu’exigent tout système après un certain temps, les CEGEP fonctionnent bien), nos voisins s’étaient aussi doter d’un système d’éducation pour l’ensemble de la population.
Et comme leurs systèmes fonctionnent aussi, ils ne sont pas bêtes au point d’engloutir des sommes folles, faire exploser la bureaucratie et flanquer la pagaille dans leur système pour changer un système qui fonctionne pour un autre qui fonctionne aussi bien.
Pourquoi, nous, devrions être plus bêtes qu’eux ?
Oui, c’est vrai, les CEGEP ne sont pas « extraordinairement supérieurs » aux autres systèmes. Mais est-ce une raison suffisante pour les détruire et s’embarquer dans une chamboulement coûteux et inutile ? D’autant que personne n’a de système « extraordinairement supérieur » aux autres.
Dans le monde, il n’existe pas une seule et unique manière de faire les choses. Chaque état, chaque peuple, chaque système à ses spécificités.
La belle démonstration est que les divers systèmes d’éducation à travers le monde occidental n’est pas unique. Même en Amérique du nord, il n’y a pas qu’un seul et unique modèle système éducatif que seul le Québec ne suivrait pas. Est-ce que nos voisins passent leur temps à chambouler leur système pour imiter les autres dans l’espoir d’avoir un jour un seule modèle nord-américain ? Et que dire de la diversité européenne ?
En passant, aux États-Unis, certains États ont des « communauty colleges » dont certains ressemblent pas mal aux CEGEP. Personne ne parle de les abolir parce que la plupart des États n’en ont pas.
Il faut se dégager de la pensée unique qui croit qu’il n’existe qu’une seule manière de procéder. Et que la nôtre est nécessairement mauvaise.
« D’habitude, les gens intelligents ont tendance à imiter les modèles qui connaissent un minimum de succès, les formules gagnantes, celles qui leur permet d’entretenir un espoir d’améliorer leur sort ou celui de leur progéniture dans le même sens que ceux qui ont créé ou inventé le dit modèle, or, personne, ABSOLUMENT PERSONNE dans le monde civilisé ne nous a imités du moins jusqu’à maintenant »
(1)
(a)
Au delà que je me demande ce que « monde civilisé » veut dire en 2014 alors que ca me semble un mot du 18e siècle.
Voici un exemple de sophisme de l’extrait ( il y en a plusieurs j’invite les internautes à les découvrir)
-les gens intelligent du monde civilisé copient les formules gagnantes
-personne d’intelligent dans le monde civilisé n’a imité le modèle québecois
-le modèle québecois n’est pas une formule gagnante
simple mais aussi simple que c’est de la logique a 2$ …
(b)
Dans le fond le commentaire de @Francois 1 c’est un plaidoyer involontaire pour les cours de philosophie du cégep.
(c)
Mais au delà de la logique à 2$ de @Francois 1 ( pour le lire ici et là ca semble une habitude sur tout les blogues )
Il y a d’autres approximations et sophismes. @Francois 1 ensuite fait comme si les modèles existant ici et là, et c’est une fausse premisse, étaient le fruit d’une construction dans le vide d’un choix entre x et y et ou on va copier semble-t-il le meilleur. Dans le fond est-ce que les modèle ici ou la sont adoptés pour des raisons historiques, politiques, de compromis entre ceci ou cela …
Donc dans le fond on a peut être pas copie le modèle des cégep parce que c’est pas comme ca que ca fonctionne …
(d)
Et puis du reste on fait comme si copier un modèle plutôt qu’un autre était facile … imagine-t-on la complexité. Dans le fond admettons qu’au Etats-Unis on s’apercoit qu’en fin de compte le modèle québecois serait mieux … est-ce qu’on ferait de grand chamboulements à l’echelle du pays … dans le université, dans les écoles secondaires … pour créer un truc intermédiaire …
(e)
Ensuite juste pour la forme parce que je pense que j’en ai presque finit avec cette bêtise de 3-4 lignes de @Francois 1
@Francois 1 dans le fond nous dit pas dans son raisonnement si les bonnes formules sont toujours copiées et si à l’inverse est-ce qu’il arrive que de mauvaises soient copiées. Alors si les bonnes ne sont pas toujours copiées et les mauvaises peuvent l’être comment faire du fait d’être copié ou non un critère de ceci ou cela @Francois 1 ….
(f)
@Francois 1 évoque qu’on a pas copié notre modèle, mais dans le fond @Francois 1 devrait convenir que la question devrait être si des modèles ont des similarités en terme de forme et de contenu. Il me semble que dire à t-on copié ou non serait volontairement restrictif et à nouveau un sophisme pour piéger le débat.
(g)
Mais qu’on se comprenne bien et ca vaut pour bien d’autres internautes. Je vais être franc j’assume dès le depart que @Francois 1 est pas un interlocuteur valable pour moi.
(2)
« Au final, nous avons plus de 800,000 analphabètes fonctionnels au Québec et nous avons fabriqué l’une des provinces les plus pauvres du Canada. »
À nouveau @Francois 1 parle mais dit rien …
(a) Sur le fond, le point entre ces éléments et le fait de faire des collèges techniques et d’envoyer plus de monde en technique. En quoi de mettre de l’emphase sur les liens avec le marché du travail et entreprise à un ostie de rapport avec ce que @Francois 1 parle …
(b) C’est quoi l’ostie de rapport entre l’affirmation de @Francois 1 et le fait d’enlever les cours de philosophie des collèges techniques et d’en mettre ( probablement de manière optionnelle ) et condensé sinon amoindris au secondaire …
(c) C’est quoi l’ostie de rapport entre ca pis le fait de probablement changer l’épreuve collégiale de francais ,on imagine bien, pour une épreuve amoindris … un genre de version de secondaire 5 …
(d) Moi ce que j’entends de cette proposition des jeunes liberaux me semble va même dans le sens d’accroitre les lacunes en francais, en philosophie, dans la culture générale …
Alors le commentaire de @Francois 1 est de l’ordre de la twilight zone.
(3)
Note de même. Ceux qui veulent faire mumuse à rhétorique 101 devrait s’assurer d’avoir les moyens intellectuels de leur ambition.
Moi je vais m’amuser à faire mumuse avec leur propos qui se tient pas.
(4)
Exemple de même de propos un peu schizophrene …
@Francois 1 dit :
« d’un système cégépien que nous entretenons depuis plus de 50 ans et à grands frais et qui n’a su produire qu’une des provinces les plus pauvres économiquement du Canada? »
« Je n’accuse pas les CEGEPs d’être responsables des multiples malheurs économiques et sociaux qui nous affligent MAIS »
@Francois 1 tu fais une ligne avant ce que tu dis ne pas faire une ligne après.
Je suis tu le seul à voir des naiseries de même …
« Je suis tu le seul à voir des naiseries de même… »
non non, moi aussi je vois tout ça. francois 1 est un drôle de moineau. un anti-québec maladif pur jus.
(1)
Je me demande toujours pourquoi des textes très commentés ( trop commenté … ) sont plus accessible de la page d’accueil ou même ensuite directement dans la section blogue …
A croire que du monde peuvent faire les finfins et décider de mettre des textes plus ou fond et laisser des insignifiances sans commentaires sur la page d’accueil …
On dirait que c’est volontaire …
À croire qu’on aime pas quand les internautes commentent trop ou sont « po fin » …
Je m’attends pas à de réponse car la réponse elle est évidente, on l’imagine et la devine …. c’est evident qu’un géreux du web fait mumuse avec les textes de blogues pour des raisons x,y ou w de niochon.
—-
(2)
@Francois 1 ….
T’es là … non t’es parti …
T’as fait un hit and run comme de nombreux internautes incapable d’interagir avec le reel, sinon que pour placer tes niaiseries dans le vide.
Et lors d’un texte sur le même sujet sur un autre blogue ou le même tu vas probablement redire les mêmes niaiseries sans même des nuances à ton propos c’est ca le plus triste au fond.
non le pire c’est ensuite de forcer à renoter tes sophismes …
(3)
Comment pretendre faire avancer un peu les débat quand les internautes placer devant leur sophismes ont même l’honneté intellectuelle de nuancer leur propos à la suite de commentaires.
On dirait la maison des fous d’Asterix …
Anyway …