Le monde des licornes est beau. Beaucoup se battent toute leur vie pour celui-ci. On veut notre monde de licornes! On se ferme les yeux et les oreilles et on le revendique. À tout prix, sans compromis, sans réalisme, sans égards à ce qui se passe en ce moment. C’est le monde des licornes ou rien. Alors, on devient sectaire, on écrit des diarrhées littéraires sur les licornes. On cite des auteurs parlant de licornes, juste pour s’assurer que l’on puisse justifier ses cinq années universitaires passées à étudier les licornes.
Par contre, quand quelqu’un dit : « ouf, les licornes, j’en voudrais bien moi aussi dans mes champs, mais pour l’instant, ça n’existe pas, il nous faudra voir ce que l’on peut faire avec nos chevaux. », ce n’est pas acceptable. Il est interdit de parler de chevaux, on veut parler de licornes! D’accord, mais des chevaux courent dans nos champs en attendant que tu trouves tes licornes. Pas grave ! Je veux que tu parles de licornes, que tu rêves aux licornes et que tu valorises l’idée collective que l’on veuille un monde de licornes!
Voilà, on se retrouve dans un dialogue de sourds. Qui plus est, le rêveur de licornes ira même jusqu’à accuser l’éleveur de chevaux de continuer à en élever. Tu devrais élever des licornes et ignorer l’existence des chevaux!
L’éleveur de chevaux voudrait bien, mais il n’en a pas. Alors, en attendant, il comprend les règles du jeu que pour s’en sortir, il doit élever des chevaux. Même que dans l’univers dans lequel il évolue, il distribue une partie des chevaux qu’il a pour permettre aux rêveurs de licornes de vivre dans un monde sans licorne. Qu’à cela ne tienne, dans un monde de licornes on ne veut pas parler de chevaux.
En attendant, on discute avec l’éleveur de chevaux pour savoir ce qu’il pense de la meilleure façon d’élever ses chevaux et de les utiliser. Le rêveur de licornes est très fâché de l’attention donnée à l’éleveur de chevaux : on devrait parler aux rêveurs de licornes! Alors, le rêveur de licornes décide d’attaquer l’éleveur de chevaux et non le besoin collectif d’en posséder.
Même en se nourrissant des chevaux des autres, les rêveurs de licornes continuent à croire qu’ils se nourrissent de licornes. Dans toute son incohérence, le rêveur de licornes peut continuer à y rêver, mais quand vient le temps de se faire rémunérer par son employeur, il affirme « je mérite clairement plus de chevaux! »
GOLD
En tant qu’amateur de licornes qui a dû apprendre à la dure que nous vivons encore dans un monde de chevaux, voilà un texte qui résume bien plusieurs discussion animées que j’ai eues dans ma vie.
Mais je suis maintenant un éleveur de chevaux qui se bat quotidiennement pour préparer le chemin aux licornes 🙂
Fait intéressant : je suis mortellement allergique aux chevaux (pour vrai!)
En tant qu’amateur de licornes qui a dû apprendre à la dure que nous vivons encore dans un monde de chevaux, voilà un texte qui résume bien plusieurs discussion animées que j’ai eues dans ma vie.
Mais je suis maintenant un éleveur de chevaux qui se bat quotidiennement pour préparer le chemin aux licornes ?
Fait intéressant : je suis mortellement allergique aux chevaux (pour vrai!)
C’est la réponse à Julia Posca?
Je vais aller lire le billet de Mickaël Bergeron pour voir comment vont les licornes de la révolte…
Je crois que vous êtes vous-mêmes un éleveur de licornes et ne le réalisez pas M. McSween. Vous écrivez une chronique on ne peut plus impertinente et vous êtes payé pour le faire. Voilà un monde, une logique économique, déconnectés de la réalité. Mais un monde oh combien formidable pour ceux qui, comme vous, se baladent sur le dos de la licorne sans même s’en rendre compte. A-t-on vraiment besoin des conseils de Pierre-Yves McSween pour gérer intelligemment nos finances personnelles ? Je ne crois pas. Mais Pierre-Yves McSween a certainement besoin d’un système médiatique qui carbure à la superficialité et aux banalités pour assurer son propre succès financier . Je vous félicite toutefois pour vos talents d’autopromotion. Il me semble que c’est le marketing la matière que vous maîtrisez la mieux , bien plus que les idées reçues et généralités sans nuances que vous colportez sur l’économie.
Pourquoi s’attaquer à une personne? On m’a toujours dit « celui qui n’a pas d’arguments fait des attaques personnelles ». Vous n’aimez pas ma fable? Ce n’est pas grave. Je ne vous en veux pas. Vous avez toute cette liberté. Je ne vais pas faire comme vous…
«Alors, on devient sectaire, on écrit des diarrhées littéraires sur les licornes. On cite des auteurs parlant de licornes, juste pour s’assurer que l’on puisse justifier ses cinq années universitaires passées à étudier les licornes.»
Il y a deux attaques personnelles de cet extrait :
i) « Diarrhées littéraires » est péjoratif envers une personne qui a écrit quelque chose qui n’est apparemment pas trop bon et qui n’est appuyé par aucun autre argument (inféré de rien d’autre).
ii) « On cite des auteurs parlant de licornes» est la conclusion (dans ta phrase) de ton raisonnement et elle est appuyée sur une attaque personnelle « juste pour s’assurer que l’on puisse justifier ses cinq années universitaires passées à étudier les licornes.»
1) Je souligne avec image le fait de pondre un texte de plusieurs pages pour dire ce qui aurait pu être fait en quelques phrases.
2) Étudier les licornes et adopter un style de mémoire de maîtrise dans une analyse est une structure qui ne sert que celui ou celle qui en a besoin (le lecteur se perd). Cela ne sert qu’à la satisfaction de l’auteur et à l’application d’une méthode apprise pour un cercle fermé de gens qui adoptent cette structure.
Je vous résume:
Titre
Une citation un auteur pour mettre son opinion avec une apparence de noblesse.
après : citations après citations hors contexte ou non, tant qu’elles servent l’auteur.
Une conclusion qui sert à passer le message que l’on souhaitait dès le depart.
Ce que vous appelez attaque personnelle, j’appelle cela un constat.
Les arguments que tu ajoutes sont ceux qui manquaient pour que ça ne soit pas une attaque personnelle. C’est exactement le point : une attaque personnelle est un raisonnement fallacieux puisque la conclusion repose sur une prémisse qui vise uniquement à discréditer une personne sans arguments. Ces derniers ne sont pas dans le texte, il n’y a que des attaques personnelles (i,ii)
Ce qui manque :
i) C’est de la diarrhée littéraire parce que c’est « Un texte de plusieurs pages pour dire ce qui aurait pu être fait en quelques phrases. »
ii) Les auteurs parlent de licornes pour justifier leurs années d’universités parce qu’ « Étudier les licornes et adopter un style de mémoire de maîtrise dans une analyse est une structure qui ne sert que celui ou celle qui en a besoin (le lecteur se perd). Cela ne sert qu’à la satisfaction de l’auteur et à l’application d’une méthode apprise pour un cercle fermé de gens qui adoptent cette structure. »
Le fait d’ajouter de l’information est un aveux involontaire qu’il manque quelque chose : des arguments. Ce que vous faites dans le commentaire, c’est un raisonnement (conclusion basée sur des raisons, des arguments) et non un constat. Dans le texte, ce sont des attaques personnelles et non des raisonnements valides. Je ne veux surtout pas paraître condescendant avec mon charabia de raisonnement, l’objectif est simplement de vous faire prendre conscience qu’une attaque personnelle se glisse facilement dans un texte si on ne fait pas attention.
Personnne n’est dupe M. McSween. Votre texte est une attaque personnelle contre une auteure qui avait écrit dans la journée même un texte critiquant vos idées? Vous voulez que je colle ici l’article, plutôt bien argumenté, qui vous a sorti de vos gonds et poussé à écrire cette chronique pseudo métaphorique sur les lircornes? Si je ne l’avais pas lu le jour même j’aurais peut-être moi aussi été berné tous comme vos adeptes. Vos lecteurs de Voir comprendraient peut-être un peu mieux cette chronique qui peut pour le moment leur sembler mystérieuse. Ils pourraient aussi juger si les critiques qui vous étaient adressées étaient légitimes …. J’ai commenté votre billet (bais?) d’humeur justement parce que je trouvais que vous réagissiez de façon très immature à des critiques légitimes formulées envers votre travail. C’est aussi à l’égard votre travail de communicateur économique/financier que je formule des critiques. Personnellement, votre personnalité m’est plutôt sympathique et je vous reconnais bien des qualités. Pas celle d’être capable de prendre la critique par contre 😉
On peut critiquer mon travail, la société, et l’univers au complet. Ici, j’ai aussi le droit d’écrire une courte histoire sur une métaphore que certains lisent avec leur propres biais et interprètent de multiples façons. Je n’ai pas ce contrôle sur l’esprit de tous.
Ceci dit, je relis mon premier commentaire et je reconnais que ce n’est pas très transcendant et que ça ne contribue pas à établir les bases d’un débat pertinent. Je n’avais aucunement l’intention d’attaquer votre personne. Si vous vous êtes sincèrement senti attaqué, je le regrette et je m’en excuse sincèrement. Ce que je souhaitais c’était de vous servir votre propre médecine. Je tentais de reproduire votre propre style et votre propre métaphore que vous utilisiez pour critiquer le texte de Posca, etc, et l’appliquer à vous-même. Mon imitation est peut-être ratée, j’en conviens. Ou alors elle est réussie et en me critiquant, vous vous critiquez vous-même. Mais cessons cette mise en abyme, là n’est pas le point. Ce qu’il faut retenir de mes propos c’est que le monde réel des uns peut être le monde des licornes des autres. Alors que vous jugez que les universitaires qui critiquent l’univers social vivent dans un monde imaginaire déconnecté , je juge au contraire que ce qui est factice c’est le monde médiatique dans lequel vous évoluez et qui valorise (même financièrement) des contenus très pauvres en valeur informative. À tout prendre je préfère un texte d’une universitaire qui cite des auteurs et qui a certainement pris quelques heures de réflexion pour pondre son analyse ( bien qu’imparfaite) plutôt qu’une chronique quotidienne pondue sur le coin d’une table dans le temps de le dire et qu’un média emballe dans un format qui donne supposément de la crédibilité à ce contenu. Pour moi ce qui est surréel c’est le système médiatique actuel qui favorise la quantité sur la qualité, la forme sur le fond, la rapidité sur la réflexion, le superficiel sur la profondeur. Surréel parce que les impacts à long terme d’un tel écosystème médiatique mène nécessairement le débat public sur une pente glissante notamment en raison de la qualité déclinante de « l’information » partagée par ceux sensés informer la population au quotidien, y compris les chroniqueurs que ces mêmes médias nous présentent comme les porteurs d’analyses pertinentes. Mais je ne vous blâme pas personnellement. Contrairement à vous, je ne fais pas tout reposé sur la responsabilité individuelle. Je juge donc que ce système médiatique médiocre que je décris, cet espace public peut propice au débat de fond, existerait indépendamment de vous. Il s’agit justement d’un système déterminé bien plus par le collectif que par un individu X. Vous vous conformez beaucoup plus à ce système que vous ne le formez. Quoique vous êtes quand même de ceux qui en repoussent un peu les limites. Je vous ai probablement déjà perdu ou encore vous pensez que je m’égare. Alors, pour faire bref, ce qu’il faut retenir c’est que chacun s’invente des licornes, vous y compris M. McSween. ? Vous m’avez tout de même déçu. Lorsque j’ai lu le texte de Posca, je m’attendais à une réponse sérieuse de votre part. J’étais sincèrement intéressé à entendre vos contre-arguments . J’anticipais même un bon débat. Vous comprendrez que je suis resté sur ma faim en lisant votre chronique qui, soyez honnête, faisait office de réponse. Mais bon, tout le monde a des mauvaises journées. Et j’imagine que ça doit être agaçant à la longue de s’exposer quotidiennement à la critique bien que cela vienne avec le métier de chroniqueur/polémiste que vous avez choisi. Je vous prodigue toutefois un conseil M. Mcsween… pour ce que ça vaut. Ouvrez-vous à la critique, votre travail ne peut qu’en bénéficier. Et oui, ne vous en déplaise, il y avait des éléments pertinents dans l’analyse critique de Posca sur votre travail.
Je me demande bien qui est le plus sourd des deux!
Tout dépend du point de vue, j’imagine.
Nous savons bien que nos sociétés tournent autour de l’argent. Et que l’argent fonctionne de la manière dont il fonctionne actuellement. Mais changer l’argent pour une autre forme de monnaie, ou inventer un autre système d’échange, j’espère bien qu’on a le droit d’en parler! Les autres systèmes d’échange possibles sont des systèmes, comme l’argent actuel est un système. Il n’y en a pas un des deux qui est plus une licorne que l’autre. L’argent n’est pas un phénomène naturel comme la foudre. C’est une convention, comme la notation Dewey dans les bibliothèques. Il a évolué à travers l’histoire. Depuis le 17e-18e siècle il est structuré de façon à avoir besoin de croissance économique constante. Mais c’était autrement avant, et ça pourrait redevenir autrement. Dire que parler d’un autre système d’échange c’est parler d’une licorne, c’est un procédé rhétorique dont je ne vois pas la nécessité. Le but semble davantage de rabaisser les autres, sans avoir à travailler autant qu’il le faudrait pour argumenter vraiment, et montrer qu’on situe la dignité de l’autre au même niveau que la sienne.
Dans le monde de l’idéologie, les faits statistiques et historiques deviennent des licornes et les mythes économicistes des chevaux.