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Déménagement sous influence

J'arrive de la première de la pièce de théâtre Le Nouveau Locataire. C'est la deuxième fois que je voyais cette production du Double Signe (j'ai vu la première mouture en 2003), et pourtant, je ne me suis pas ennuyé. Il fut intéressant de voir Patrick Quintal prendre les traits de ce nouveau locataire aux allures de l'homme à chapeau de Magritte. Son jeu avait un petit quelque chose de Charlie Chaplin. L'échange absurde qu'il a avec la concierge interprétée par Sylvie Marchand est joué de belle façon. Toutefois, je me suis passé la réflexion qu'il ne s'agit vraiment pas du meilleur texte d'Eugène Ionesco. À mon avis, l'intérêt premier de cette pièce réside en la mise en scène de Pascale Tremblay. Je gardais un bon souvenir du ballet des déménageurs de 2003, mais celui que je viens de voir fut 100 fois mieux! Les comédiens me faisaient penser aux égyptiens sous l'influence de la potion magique dans Astérix et Cléopâtre (le dessin animé, bien sûr). Les boîtes volaient comme les cubes de pierre de pyramide. Le spectacle suit une montée constante et la finale est puissante. Assurément, cette pièce fait partie du best of du Double Signe. Jusqu'au 13 octobre à la salle Desjardins du Théâtre Léonard-Saint-Laurent.