Dragon bleu, dragon jaune n'est pas une pièce "facile". Cette production constitue une sorte de piège théâtral. Durant la pièce, on se dit que le show comporte des longueurs, mais au final, on constate que le metteur en scène a sûrement voulu nous faire "subir" cette attente. Cela nous fait apprécier la conclusion à sa juste valeur; la scène où l'empereur se rend à l'atelier de l'artiste est d'une très grande puissance. En sortant de la salle, on constate les émotions que la pièce nous a fait vivre et on apprécie le stratagème: le spectateur passe par le même cheminement que le personnage de l'empereur, brillamment interprété par Jean-François Blanchard.
Chapeau à Alexis Roy qui joue un peintre Rusthayan taquin, mais sage. J'ai également apprécié la mise en scène symétrique et "zen" de cette pièce.